Desir contrarié.

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Pdv Javier.

Il est presque cinq heures du matin lorsque je passe la porte du Loft. Je lâche un soupir et monte les escaliers pour rejoindre la chambre.

- Tu es venu? M'accueille Cecily la voix endormi, en allumant la lampe de chevet.

Je hoche la tête en souriant, content qu'il ait préféré m'attendre plutôt que rentrer chez lui.

- Tu as mis ma playlist, je constate en écoutant la voix de Andres Suarez.

- Tu me manquais trop, dit-il alors que je me penche pour l'embrasser.

Le baiser est léger et rassurant. Je comprends que comme moi, lui aussi ne cherche le sexe ce soir.

- Je prends une douche et je te rejoins, je lui dis doucement.

- D'accord !

J'entre dans le salle de bain et me déshabille lentement en repensant à ma soirée. Une soirée riche en émotions, où se mêlaient tristesse et joie.

C'est de loin l'un des plus beaux moments que j'ai vécu, mais l'absence de Cecily m'a énormément pesé. Le fait que nous devrions vivre chacun de notre côté des pans de nos vies m'affecte. J'aurais voulu qu'il soit là, qu'il partage ces moments là avec moi.

  Aujourd'hui, j'ai dû dire au-revoir à une personne importante de ma vie et j'aurais voulu qu'il soit là pour le tenir la main dans honte ni crainte. Même si je me refuse à l'accepter, j'espère qu'un jour ce sera le cas.

   Après quelques minutes passés sous la douche, j' enfile un boxer et retourne dans la chambre où je trouve Cecily assis sur le lit. Je le rejoins et me blotti contre son torse chaud et doux. Il passe ses bras autour de moi et me serre contre lui.

- Ça a été avec Rafael ? Me demande mon amant dans un murmure.

Je lève la tête, surpris, pour croiser ses yeux qui commence à pétiller.

- J'ai remarqué dernièrement que tu étais beaucoup triste et comme Rafael et toi ne faisiez plus rien ensemble, je me suis dit vous deviez traverser une mauvaise passe! M'explique Cecily, fier de lui. Tu sais, même si j'aimerais que tu me parles plus,  je commence à te connaître et à interpréter tes humeurs!

- Voyez-vous ça ! Je me moque de lui.  Il ne manquerait plus que tu prennes la grosse tête.

Je repose ma tête sur son torse nu et musclé, le sourire aux lèvres. J'aime bien le fait qu'il puisse deviner ce que je ressens.

- Je reconnais que je ne l'aime pas particulièrement, mais j'aime encore moins te voir t'éloigner d'une personne importante pour toi à cause de moi, surtout si ça te rend triste. Je suis prêt à faire toutes les concessions qu'il faudra pour...

- Je ne pense pas que tu puisses faire quelque chose, mais merci, dis-je, en l'interrompant d'une voix rendue inaudible par l'émotion.

Il attrape mon menton pour m'obliger à lever la tête et croiser son regard.

- Je sais que nous deux, ce n'est pas toujours facile pour toi, même si tu ne dis rien, et que tu as peur aussi, mais....» Sa voix rompu par l'émotion devient un balbutiement douloureux qui m'interpelle.

- Hé, querido! Je murmure doucement. Qu'est qui se passe?

- Je sais que parfois j'ai tendance à me comporter comme putain de monstres égoïste.» lâche mon amant d'une voix amer. « Je voudrais que tu saches que dans le fond, je ne suis pas une mauvaise personne. Je t'aime et Je ne veux pas que le regard que tu me portes change.»

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant