Une surprise(corrigé)

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London Black en média.



Pdv Javier



Presque trois mois que je suis mon stage dans le cabinet et pour faire le point, on peut dire que j'ai passé plus de temps à faire du café et à classer des dossiers qu'apprendre quoique ce soit. Le pire est que mon stage arrive à son terme dans trente jours et je n'ai toujours pas fait mes preuves et quelque chose me dit que ce n'est pas pour déplaire au très séduisant Cécily Black et son frère. Qu'est-ce que je dis ? Je ne vais encore pas me remettre à penser à lui !



Depuis notre petit échange devant la porte du bureau des stagiaires, je ne cesse de repenser à lui, à son regard, à sa voix.... Il était devenu comme une obsession pour moi. De plus, les choses ne vont pas pour s'arranger depuis qu'il est revenu de ses vacances. Je me surprends même parfois à l'épier sans qu'il ne le sache.



J'essaie de ne rien laisser paraître, mais c'est de plus en plus difficile. Ma plus grande peur est que quelqu'un finit par le remarquer et découvre mon secret. Déjà que j'ai du mal à me faire une place, alors j'imagine si on venait à découvrir que je suis gay. D'ailleurs, les blagues homophobes qui circulent dans le cabinet, ne font que conforter ma manière de penser.



Donc pour résumer les trois derniers mois passé ici, je suis obsédé par mon patron dont le frère homophobe ne veut pas de moi dans son cabinet.



Quelques bruits étouffés attirent mon attention et me sortent de mes pensées. Je pensais être comme toujours le seul à rester vu la horde de dossiers que je dois ranger à chaque fois. Je pense que c'est une idée de Stella pour me faire rester toujours plus tard, tout en ne m'apprenant rien. Pour une raison que j'ignore, cette fille me déteste et veut me voir, comme les frères Black, hors d'ici. Et pourtant, je ne lui ai jamais rien fait.







Je décide d'aller voir ce que c'est. Je sors de mon bureau et me dirige vers la salle de réunion d'où proviennent les bruits qui me parviennent. Une fois devant la salle, je me rends compte que la porte n'est pas fermé, aussi, je décide de la poussée sans frappé et le spectacle que j'aperçois me laisse sans voix.



Je vois Stella à genoux devant London Black, le frère de Cécily, le sexe de dernier dans la bouche qu'elle prenait en fond de gorge.







Face à cette vision, un cri de surprise m'échappe de la gorge, les faisant tous les deux sursauter. Pas le temps de réfléchir, je prends mes jambes à mon cou sans demander mon reste ! Pendant ce temps, j'entends le chef lâcher de gros jurons sous les cris horrifiés de Stella.



Pourquoi ? Pourquoi a t-il fallut que ce soit moi qui les surprennent ? Comme si ma vie n'était pas assez compliquée !







Je n'en reviens toujours pas de ce que j'ai découvert tout à l'heure. C'est sûr, demain, je serais renvoyé. Ils ne voudront jamais me garder après ce que je viens de voir. Je sens des larmes me monter aux yeux. C'était comme tous les sacrifices de ma marraine avaient été vain. Comme si tous ses espoirs de me voir un jour réussir s'étaient envolés.



Je prends appui contre l'enseigne d'un magasin en me passant inlassablement la main dans mes cheveux essayant désespérément de trouver une solution à ma situation.



Je ne vois qu'une seule solution, mais jamais je n'aurais le courage de le faire. Jamais je ne pourrais faire chanter mon patron ! C'était juste inconcevable pour moi.





*****************



Deux heures, plus tard, je suis dans la salle de bain, laissant l'eau me couler dessus, essayant de me vider l'esprit. Mais tout ça ne sert à rien puisque je n'arrête pas de penser à ce qui m'attend demain au bureau.



Ayant marre, je sors de la salle de bain et enfile un peignoir. Je me jette sur mon lit en soufflant lorsque que j'entends des coups frappés à ma porte.



-Qui est ce ? Demande-je, même si je me doute un peu de la réponse.



Celle-ci ne tarde pas à me parvenir.



-C'est Carmen, mon trésor.



-Un instant marraine ? Crie-je.



Je cours enfiler un pyjama puis lui demande d'entrer. Elle entre dans la chambre et vient s'asseoir sur le lit, près de moi.



-Comment tu vas à mon petit ? Toute cette passe bien au travail ? M'interroge ma marraine.



- Ça se passe bien la marraine, lui mens-je.



Comment pourrais-je lui avouer, après tout ce qu'elle avait sacrifié pour que j'en arrive là, que mon avenir au sein d'un des cabinets les plus prestigieux de Londres est plus qu'incertain, et que je risque probablement de me faire éjecter du programme.



-Si ta mère était encore de ce monde, elle serait la mère la plus fière de son fils dans ce monde.



Je sens mon estomac se tordre et la honte m'envahir. Je lui fais un sourire contrit pendant qu'elle me serre dans ses bras. Je sens les larmes me monter aux yeux et je dois battre les cils pour les repousser. Elle me caresse le visage en souriant pensant sans doute que mon état est dû à ses paroles et je me garde bien de la détromper.















************



Après une affreuse nuit, à ressasser les mêmes choses, je me décide à pousser les portes du cabinet, près à affronter mon patron....



-Sandoval ! M'appelle la réceptionniste dès que je passe la porte. Mr London Black veut te voir immédiatement à son bureau.



.... Seulement, je n'aurais pas pensé que ce serait si tôt.

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant