Rafa.

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Javier en media.

Pdv Javier.

Je me tourmente comme un idiot, parce que je ne sais pas quoi me mettre. D'un côté, il y'a mes tenues sobres et discrètes et d'un autre il y'a la tenue. Celle que Darío m'a offerte à son retour d'Espagne. Ce jour là, j'ai accepté son cadeau à contre-cœur en me promettant de ne jamais le mettre. Il faut dire que ce costume moule un peu trop mon fessier, à mon goût et c'est sans compter la chemise en soie qui épouse chaque muscle de mon torse et me fait l'effet d'une seconde peau. En somme, ce vêtement contraste terriblement avec mes tenues habituelles, de loin plus sage. Mais ce matin, alors que je me préparais, j'ai senti le besoin de me mettre quelque chose de différent. Celà n'avait rien avoir avec un certain avocat aux lèvres dures et d'une viril sensualité. C'est juste pour moi. J'éprouve le besoin de me sentir séduisant pour une fois, pour moi. Juste pour moi, je tiens à me le préciser.

- Tu devrais la mettre ! M'enjoint une voix derrière moi.

Je me retourne et vois Rafael, arrêter dans l'embrasure de la porte. Je refais face à mon reflet et lui demande :

- Tu penses ? Je ne sais pas trop, dis-je toujours hésitant.

- Mets le costume et laissons-le nous parler? Propose Rafa.

Timide, je vais dans la salle de bain pour m'habiller. Après quelques instants, je reviens dans la chambre où Rafa m'attend, assis sur mon lit. Il me regarde d'une manière indéchirable qui me met mal à l'aise. Après un moment, je me dis qu'il n'ose pas m'avouer que je suis mal vêtu et que je de devrais l'enlever.

- Ça te va! Se contente t-il de dire, alors que je n'attendais plus de réponses de sa part.

- Tu es sûr? Parce que si ça ne te plaît pas, tu peux me le dire?

- J'en suis certain, Javier. J'approuve.

Sa voix est grave et son regard intense. Je me sens rougir sous l'effet de son regard. Tous ça, éveille des sensations que je qualifierais de..... de bizarre. Je décide de ne pas m'y attarder et lui demande :

- Tu n'aurais pas un peu de gel?

Je passe la main dans mes cheveux qui avaient augmenter en longueur. Il faudrait d'ailleurs que je songe à me les faire couper.

- J'en ai, mais je pense que tu devrais laisser tes boucles comme elles sont.

- Tu crois? C'est qu'elles vont dans tous les sens et j'ai du mal à les disciplinées. Je pense que je devrais les couper.

Il se lève du lit et vient s'arrêter près de moi. Il touche quelques unes de mes boucles et dit :

- C'est dommage, parce-qu'elle te donne un air bohème assez... assez...., Il se racle la gorge, un air assez charmant.

Je fronce les sourcils. Rafael m'a l'air un peu bizarre, Aujourd'hui. Parce-que depuis maintenant deux ans que je vis avec lui, c'est la première fois que je l'entends faire un complément.

- Tu as dit à Dario qu'on était ensemble ? Me demande t-il, me tirant brusquement du cours que prennent mes pensées.

Je rougis, honteux de lui ainsi dans l'embarras avec ma bêtise.

- Désolé ! Dis-je la mine contrit. Cecily nous a vu hier et il a voulu prendre de tes nouvelles. J'irai voir Darío plus tard et je lui expliquerai.

Je le vois lâcher un soupir de soulagement.

- Je m'étais imaginer qu'à cause du baiser, tu .... Enfin... c'était juste pour mettre l'autre en rogne, c'est tout.

Tout se fait clair dans mon esprit, ses gestes, ses regards.

- C'est pour ça que tu te comportes bizarrement depuis tout à l'heure ?

-Je voulais te tester pour être sûr. C'est qu'avec ce qui t'es arrivé, je ne voulais pas que tu... Flashes sur moi. Ne te vêxe pas, mais je te vois juste comme un bon ami.

Moi aussi je suis un peu soulagé. Même si je ne voulais pas y penser, l'idée qu'il puisse s'intéresser à moi m'avait traversé l'esprit. Je suis heureux que tout se soit éclaircir.

-Je parie que Darío l'a fait exprès dans le seul but de m'énerver, ne puisse-je m'empêcher de dire. Que lui as-tu répondu ?

-Que ce n'était pas ses affaires et que nous sommes majeur. Je voulais que tout soit clair entre nous. Darío, Il peut penser ce qu'il veut, je m'en fiche.

Je hoche la tête, moi aussi soulagé.

-Si tu veux ne lui dit rien. T'as pas à t'expliquer.

Sur ce, il annonce qu'il va travailler et sort de ma chambre. Je repense à mon ami en me disant qu'il faudrait que je trouve quelque chose pour lui rendre toute la crasse qu'il me fait vivre.

-Si tu veux je te dépose, me propose Rafael qui passait devant ma chambre avec sa boîte à outils. Cecily sera peut-être content de te voir arriver à l'heure.

Il appuie délibérément sur le nom de mon patron et me fait un clin d'œil. C'est à ne plus rien y comprendre. D'abord Darío qui me parle par énigme et maintenant Rafa, qui me taquine !
Je décide encore une fois d'ignorer leur sous-entendus et sort de l'appartement à ses côtés.

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Rien de spécial aujourd'hui, excepté un Javier qui reprend confiance en lui et décide d'essayer de nouvelles choses.
Voyons voir comment Cecily va accueillir ce nouveau look.
Merci et à bientôt.

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant