une mise en garde

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Pdv de Cecily.

Lorsque j'entre dans mon bureau, le lendemain, mon humeur est assez exécrable.

J'en voulais à Kate de m'avoir d'une certaine manière obligé à m'interroger sur l'intérêt que je porte à mon stagiaire qui soit dit en passant ne s'est pas montré.
Je me saisis de mon téléphone et demande à Cassidy :

- Sandoval n'est pas encore arrivé ?

- Pour la troisième depuis les cinq dernières minutes, non! Me dit mon assistante d'une voix où perce l'exaspération.

- Appelle Sandoval immédiatement et dit lui qu'il à une demi-heure pour de ramener ou il est viré, aboie-je dans l'appareil.

- Je pense que tu devrais te calmer. Il n'a même pas une demi-heure de retard...

-Je ne te paie pas pour me dire ce que je dois faire, mais plutôt pour m'obéir,  dis-je, énervé. Je te conseille donc de composer son putain de numéro et lui transmettre mes ordres.

Sur ce je pose violemment l'appareil sur le combiné et prends ma tête entre mes mains.

Je n'aurai jamais dû parler ainsi à mon amie. Mais depuis mon réveil et surtout depuis que je suis arrivé au bureau, j'ai l'impression que tout a été fait dans le but s'assombrit encore plus ma mauvaise humeur. Je sors un de nos dossiers en cours et décide de m'y concentrer.
Les minutes s'égrènent et toujours aucune nouvelles de Javier et autant dire que mon humeur n'allait pas en s'arrangeant.  Je laisse échapper des jurons toutes les deux minutes tout en marmonnant dans ma barbe.

  Quelques coups frappés à la porte de mon bureau me tire de mon étude. Je  laisse échapper un "entrer!!" en soufflant. La porte s'ouvre et je le vois s'avancer vers mon bureau . Javier. J'ai l'impression de me perdre une fois de plus dans l'immensité de ses yeux qui une fois de plus encore me coupe le souffle et me laisse sans voix.

- Cassidy m'a prévenue que vous me cherchiez? me dit-il doucement en détournant le regard.

Une ébauche de sourire étire mes lèvres. J'adore la manière qu'il a de detourner les yeux de peur que je lise le désir que je lui inspire. Cependant l'heure n'est pas à ce genre de considération, Javier était horriblement en retard et il allait falloir qu'il s'explique. Je me racle la gorge avant de prendre la parole d'un ton qui se veut glacial.

- Vous daignez enfin nous honorer de votre présence, monsieur Sandoval !

Je le vois déglutir plusieurs fois, peinant à me répondre. Un étrange sentiment de satisfaction m'étreint la poitrine et ma bonne humeur atteint soudainement son paroxysme.

-Je suis vraiment désolé... J'ai... Ça ne se reproduira plus, bafouille le jeune stagiaire.

J'ai presque envie d'éclater de rire devant son expression mortifiée. De toute sa ma vie, je n'ai jamais vu un être aussi transparent que Javier et je pense que c'est ce qui m'a tout de suite séduit chez lui.

- Je veux que tu me fasse une étude sur les différents moyens à notre disposition pour faire invalider les nouvelles vidéos détenues par la défense ou il va nous falloir accepté leur proposition de négociation.

Il hoche la tête avant de disparaitre derrière la porte sans demander son reste. Je me lève et vais jusqu'à la porte, lève les stores et découvre mon stagiaire en pleine conversation avec un jeune homme d'une vingtaine d'années, les cheveux blond bouclés avec de grands yeux bleus marines. Il rit d'un rire que je n'entends pas depuis la porte main que je devine désagréable.
Il s'approche un peu trop près de mon stagiaire dont la proximité ne semble pas le gener et lui chuchote quelque-chose à l'oreille en souriant tout en lui faisant un signe de la tête en ma direction. Je me rends compte trop tard qu'il parle de moi. Je viens de me faire prendre en flagrant délit d'espionnage, mais non loin de me démonter pour autant, je continue de les fixer. Javier qui s'était entre temps retourner croise à nouveau mon regard et contrairement à son habitude, le soutient en fronçant les sourcils. Le blond rit à nouveau et dit quelque-chose à mon stagiaire avant de s'en aller vers le bureau de Cassidy avec qui il échangea avant de se diriger vers l'ascenseur d'où il disparut.

[...]

- On peut parler cinq minutes Cecy?

La voix de London me fait sursauter pendant que je range mes documents dans les tiroirs.
Quatre heures étaient écoulées depuis le départ du blond et je n'avais de cesse de me demander qui cela pouvait-il bien être. Autant dire que ma concentration n'était pas  au beau fixe, alors décide-je après maintes tentatives d'abandonner ma lecture.

  Je souffle en levant les yeux devant les yeux vers le ciel devinant la raison de sa présence.

- Combien de fois devrais-je te dire de frapper avant d'entrer, London ?

- Épargne moi tes sermons et explique moi ce qui se passe avec ton stagiaire! Réplique mon frère d'un ton peu amène.

- De  quoi parles-tu ? Feins-je.

-S'il te plaît Cecy, arrête de jouer les imbéciles heureux avec moi ou devrais-je te rappeler qu'aux dernières nouvelles tu devais le renvoyer et non faire ami-ami avec lui au point de l'inviter à notre sortie amicale, tonne le jeune homme.

- Ah, çà!! Dis-je simplement.

-Oui, çà!

Je me laisse aller contre le dossier de ma fauteuil en soupirant. L'attitude de London m'agace prodigieusement. Il agissait comme si tout le monde autour de lui devait agir à selon ses désirs. Ça ne m'avait jamais dérangé auparavant, mais là c'est différent.

- Il va falloir faire une croix sur son renvoi, London. Ma charmante épouse m'a bien fait comprendre qu'elle ne supportera plus de voir une autre personne, dis-je, en appuyant sur les deux derniers mots, soit sacrifié sur l'autel de ta sottise.

Il arrive, à peine, à retenir un reniflement de mépris en entendant parlé de ma femme.
Ces deux se tolèrent à peine depuis l'épisode de l'immigré africaine.

- Je peux savoir ce que vient faire Kate dans cette histoire ?

- Demande-le à ta charmante maîtresse qui a eu la merveilleuse idée d'insinuer à ton épouse et la mienne que nous ne supportons pas la présence  d'un gay dans nos locaux.

Je fais une pause en le voyant pâlir.

-Je crois qu'après ce qui  s'est passé samedi, il est préférable que nous le gardions. Je te rappelle que tu as en quelque sorte admis être homophobe devant témoins. Si Stella décide de lancer cette rumeur, cela risque de faire une très mauvaise publicité à notre cabinet.

-Tout ça n'était censé n''être qu'un petit Dérapage sans la moindre importance... Murmure t-il.

Face à la mine défaite de London, je sens mes instincts de grand-frère remonter à la surface et décide de le rassurer.

- Javier à un faible pour moi et ne fera rien pour te nuire. Tu as bien vu ce qui s'est passé samedi, n'est-ce pas? Ce qu'il nous faut faire, c'est trouvé le moyen de se débarrasser de Stella.

Le jeune homme fronce les sourcils en me fixant d'une manière étrange.

- Un faible ! Répète London. Parce-que tu penses que je ne l'avais pas remarqué ce samedi ? Tu sais ce qui m'inquiète ?

Il fait une pause, attendant sûrement une réponse de ma pas qui ne vient pas.

- C'est que le "faible" comme tu le dis, a l'air de t'enchanter bien plus que tu ne le devrais, lâche mon frère sur un ton de mise en garde.




Salut !
Encore un nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous aura plu.

  À bientôt !!😘😘😘😘😘



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