Sauver par le gong.

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Pdv de Cecily.

Quelques jours sont passés depuis ma discussion avec London et ces mots ne cessent de tourner en boucle dans mon esprit. J'en viens toujours à la conclusion qu'il perd sûrement la tête à insinuer que Sandoval pourrait éveillé un intérêt particulier à mes yeux autres que ceux concernant la bêtise de mon frère. C'est bien vrai qu'il m'intrigue, mais pas au point de mettre tout ce que j'ai en danger et surtout pas mon mariage, qui est la chose la plus importante à mes yeux, comme mon frère pourrait le penser.

Je jette un coup d'œil à Javier, assis près de moi , le regard plongé dans la requête que nous allons présenter dans le cadre d' une autre de nos affaires en cours. Je laisse mon regard errer sur son physique.

Il n'y pas à dire, il est beau. Il possède un visage aux traits fins, qui dégagent une certaine fragilité que trahissent ses épaules larges et carrés. Ce sur quoi je percute, ce sont ses yeux qu'il avait entre-temps levés, devant se sentir observer.  Ils sont d'un bleus marines d'une pureté troublante et expressifs. On peut tout y lire, comme dans un livre ouvert.
Javier fait parti de ces personnes qui son incapable de tricher.

- Voulez-vous me dire quelque-chose, monsieur ?

Il me fixe un moment avant de detourner les yeux. Il se mord ensuite la lèvre inférieure, signe qu'il est nerveux. Mon regard doit le troubler, je pense. C'est donc avec une certaine satisfaction que je réponds :

- Qu'est-ce qui vous fait penser cela Sandoval ?

- C'est que vous n'arrêtez pas de me fixer depuis tout à l'heure et....

Le reste de sa phrase se termine dans un chuchotement incompréhensible tandis que son teint prend une teinte rouge. Un sourire se dessine sur mes lèvres et l'envie de le titiller un peu s'empare de moi.

- Je plaide coupable. Seulement, je viens de me rendre compte à quel point vous êtes séduisant, Javier. Si j'étais gay, c'est sûr que vous serez pile mon type d'homme.

Fier de ma réplique, dite sur un ton  qui se voulait sexy à souhait, je le vois se statufier sous mon regard. D'un geste incontrôlé ce dernier renverse sur ses dossiers la tasse de thé qu'il s'est servi quelques minutes plus, provoquant une suite de petites catastrophes qui le laisse avec un pantalon tâche, le service de thé cassé et tout la requête qu'il a rédigé carrément irrécupérable. Je me retiens de rire et lui montrer que je me suis carrément foutue de sa gueule.

- Madre de Dios ! S'exclame t-il en signant. Señor Cecily discúlpame por favor....

- Je ne comprends rien de ce que vous dites. Je vous serais donc gré de bien vouloir traduire.

- Lo siento...   Je veux dire désolé. Je ne m'étais pas rendu compte que je m'exprimait en espagnol.

Je lève  la main avec indulgence, en essayant de réfréner mon hilarité.

- Je suis vraiment désolé ! je suis tellement maladroit ! Je vais arranger tout ça et ne vous en faites pas pour la requête. Elle sera en temps et heure sur le bureau du juge demain dans la matinée.

- Je vous fais confiance pour la requête. Mais en ce qui concerne le ménage, il y'a des gens qui sont payés pour çà. Je pense que vous feriez mieux d'aller nettoyer ce pantalon, dis-je en pointant la tâche faite tout à l'heure.

Il hoche la tête rapidement avant de disparaitre derrière la porte de mon bureau. Je le suis du regard à travers les stores et le vois s'arrêter à plusieurs reprises pour reprendre son souffle comme s'il avait courru des centaines de milliers de kilomètres.

Il se passe plusieurs minutes avant qu'il ne revienne, toujours aussi fébrile et la mine déboussolée des toilettes. Lorsqu'il rentre dans mon bureau, il prétexte une migraine soudaine pour rentrer plus tôt. C'est à ce moment là que impulsivement, enfin je crois, je lui demande :

- Tout à l'heure, vous m'avez paru troubler par ce que j'ai dit, Javier. Avez vous le béguin pour moi? Demande-je le plus innocemment possible.

- Quoi!!! Non......nooon... Répond ce dernier sur un ton qui se veut ferme mais manque carrément de conviction.

-...

- Nooon, s'écrie t-il à nouveau devant mon silence peu convaincu.

Toujours rien de ma part.

- C'est absurde voyons ! Vous êtes marié, souligne-t-il comme, si cela explique tout.

- J'ai demandé si vous aviez le béguin pour moi et non l'inverse, ai-je contré, tout en le regardant intensément.

À quoi je joue ? Ne puis-je m'empêcher de  me demander. Celà relève plus du tout de la plaisanterie. Je ressens cette même adrénaline que j'ai lorsque suis dans une salle d'audience et que je dois faire avouer un témoin capital. Je veux qu'il avoue ce que tous ce qui ont des yeux savent déjà. Je veux qu'il me dise qu'il en pince pour moi, même si ce n'est pas réciproque(je tiens à me le préciser). À ce moment là, c'est capital.

Il ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son n'en sort. Son visage à une expression de déterrer. Il n'arrête pas de passer inlassablement sa main dans ses cheveux. Ses traits ont pâli et ses yeux, déjà immense, se sont agrandi. Il va craquer. J'en suis certain, cela n'est qu'une question de secondes.

- Rafa!

Je fronce les sourcils, ne m'attendant certainement pas à ce qu'il me sorte un mot que je ne comprends pas. Sûrement, encore de l'espagnol. Finalement je regrette d'avoir préféré l'italienne et le français à l'espagnol.

-Je ne comprends pas....

-C'est Rafa, m'interrompt Javier, mon...mon petit-ami.

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Salut!

Désolé chers amis, je vous prie de m'excuser pour ce énorme retard de publication. En tout cas j'espère que ce chapitre vous plaira. En ce qui me concerne, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire.
À vendredi prochain,😘😘

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant