De l'amour dans la haine.

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PDV Cecily.

  J'arpente les murs de l'hôpital au côté de Ines, la sœur de Javi de plus en plus intriguer. J'étais loin de me douter en venant en Espagne que j'allais me retrouver face à elle.

  Hier lorsque Ines, qui jusque là s'était montré distante avec moi, m'a appris que sa mère voulait me rencontrer, à l'insu de Javier, dire que j'en suis resté pantois est un moindre mots. Il m'a fallut plusieurs secondes, pour réaliser l'information que je venais de recevoir avant de lui donner ma réponse.

Je me suis demandé toute la nuit ce qu'elle pouvait bien me vouloir, mais surtout ce que moi j'allais pouvoir lui dire. Contrairement à Valentina, je n'éprouve aucune sympathie pour cette femme, pas quand je vois, chaque soir, Javier rentrer avec cette lueur affligée dans le regard.

- Ma mère n'est pas le monstre que vous avez l'air de penser Dario et vous, me lance subitement mon accompagnatrice.

Je lui lance un regard sarcastique en levant un sourcil.

- Bon elle n'est pas que cette femme qui a abandonné son fils, rectifie la jeune femme. Il y'a aussi du bon en elle.

- Bien-sûr, je me contente de répondre.

- C'est une femme très complexe... difficile à cerner la plupart du temps, mais elle aime ses enfants. Javier y compris.

- Cette femme a quasiment enterré son fils, et l'a empêché de faire ses adieux à son père, alors permet moi d'en douter.

- Il est tellement facile de juger les gens du haut de votre piédestal sans même les connaître, lâche la jeune fille d'un ton acerbe. Cette femme dont vous parlez nous a donné la vie, nous a aimé et s'est occupé de nous. Je refuse que Javier vienne faire sa victime et change l'image que moi, Dolores et Mario avons d'elle. Notre mère n'est peut-être pas parfaite, mais c'est notre mère, Javier y compris, sinon il ne serait pas ici chaque jour, tâchez de ne pas l'oublier quand vous vous serez devant elle tout à l'heure.

La jeune fille presse le pas  me laissant clouer sur place. J'aurais dû me douter que cette situation n'est pas facile pour faire attention à mes mots. Cette jeune fille prend soin de cette famille depuis la maladie de sa mère, elle doit voir Javier plus comme une menace à leur équilibre si durement acquis qu'autre chose. Je crains que ce que je viens de dire n'arrange rien à sa situation.

- Je suis désolé pour ce que j'ai dit, je m'excuse une fois à sa hauteur. Je ne voulais pas me montrer irrespectueux.

Elle me jette un coup d'œil circonspect avant d'ajouter :

- Je crois que si, me contredit Ines. Tout le monde la vois maintenant comme un monstre, alors je suppose que je devrais apprendre à m'y faire.

- Ça te dirais qu'on fasse un truc ensemble après qu'on ait fini ta mère et moi? Je lui demande subitement.

- J'ai...je...., Bégaie la jeune femme semblant prise de court.

Sa réaction me fait penser à Javier, ce qui à le dont de me faire sourire.

- Je te promets que de ne pas te manger....et puis ce serait l'occasion de faire connaissance, tu n'est presque jamais présente quand je suis là.

Si elle est comme son frère, un petit sourire charmeur devrait la déstabiliser assez pour qu'elle finisse par accepter.

- D'accord, finit- elle par lâcher. Mais n'essayez plus de me faire du charme pour obtenir quelques choses de moi. Je suis loin d'être aussi maleable que Javier Et Dolores.

- Je me demande bien pourquoi je ne suis pas étonné?! Je dis cette fois avec un sourire franc. Je pense que je t'aime bien Ines.

La jeune fille rougis sous mon compliment. Je crois qu'elle même bien sous ses airs d'indifférence.

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant