Une offre alléchante.(corrigé)

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Pdv de Javier.

C'est le cœur battant la chamade que je me dirige vers le bureau de London Black, mon patron.

J'ai réfléchi hier aux options qui s'offrent à moi dans cette situation et toutes me poussent vers un chemin que je me refuse d'emprunter : le chantage.

C'est peut-être stupide, mais mon instinct me dit que c'est la chose à ne pas faire. Et dans quatre-vingt-dix pourcent des cas, il ne me trompe jamais.

J'arrive devant son bureau et frappe quelques coups à la porte d'une main tremblante. C'est la première fois que je m'apprête à entrer dans le bureau de London sans ma meilleure amie ; une tasse de café. C'est tellement ironique ! Depuis que je travaille ici, j'ai toujours voulu être convoqué par London pour autres choses que du café. Et maintenant que ça arrive, je donnerais n'importe quoi pour courir à la machine à café.

Je souffle, attendant qu'il me crie de sa voix forte et hautaine d'entrer, mais au lieu de cela, c'est son frère qui vient m'ouvrir la porte. Comme à chaque fois que je le rencontre, je bugue pendant quelques secondes, incapable de dire ou d'exécuter le moindre mouvement.

-Je vous prie de bien vouloir entrer monsieur Sandoval, me dit Cécily en me tournant le dos.

Son ton sérieux et cérémonieux, me sort de ma rêverie, me rappelant la raison de ma présence. Je soupire et entre dans le bureau. Je trouve London près de la fenêtre, le regard perdu dans le vide, pendant que Cécily prend place derrière son bureau. Il me fait signe pour que je prenne place à mon tour dans l'un des sièges en face de lui. Ce dernier ouvre un des dossiers posés devant luit et se racle la gorge.

-Je vois à votre dossier que vous avez fait tout votre cursus scolaire à Séville, en Espagne, où vous avez obtenu votre maîtrise en droit. Je vois aussi dans votre dossier que vous avez étudié à l'Université publique de Londres afin de rendre votre diplôme valide en Grande-Bretagne pour y exercer la profession.

Je hoche la tête, ne sachant pas où il voulait en venir. Il referme le dossier et plonge son regard dans le mien, ce qui a le don de m'intimider, me faisant par la suite baisser les yeux.

-Je constate que depuis votre arrivée dans ce cabinet, vous n'avez pas eu l'occasion de mettre à profit toutes vos compétences, ce qui est vraiment dommage.

Il prend un autre dossier qu'il me tend cette fois-ci.

-Vous avez sûrement entendu parler de l'affaire Parker ? Me demande mon vis-à-vis. La défense à décidé de faire appel de la décision du juge et je voudrais que vous fassiez parti de mon équipe. Je vous attends donc à 14 h dans mon bureau pour une réunion sur le dossier, vous pouvez partir travailler.

Dire que je suis choqué, serait un doux euphémisme. Moi qui m'attendais à être viré.... Il me faut quelques secondes pour me rendre compte que l'entretien est terminé. Cécily se lève et m'accompagne vers la sortie, alors que je ne sais quelle attitude adoptée. Une fois devant la porte du bureau, prêt à sortir, il me lance :

-J'espère que vous saurez apprécier la chance que nous vous offrons et ferez preuve de discrétion quant à ce que vous pourrez apprendre, ou découvrir dans ce cabinet.

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Longtemps après être sorti du bureau, les derniers mots de Cécily hantent encore mon esprit.

Il faut être extrêmement idiot pour ne pas comprendre le sous-entendu. D'ailleurs l'attitude passive de London pendant tout l'entretien le démontre. En gros, il m'offre la possibilité de bénéficier de l'une des formations les plus convoitées du royaume et en échange, je devais garder le silence sur ce que j'avais découvert dans la salle de réunion hier.

J'avais enfin ce que je désirais depuis mon arrivée au cabinet Black & Associés, c'est-à-dire l'occasion d'apprendre et de montrer ce que je vaux. Pourtant, mon instinct me dit de refuser cette offre que je finirais certainement par regretter.

En effet, cette offre me donne l'impression d'avoir été acheté, et cela, ne me plaît pas beaucoup.En effet, cette offre me donne l'impression d'avoir été acheté, et cela, ne me plaît pas beaucoup. Cependant, je ne pouvais pas être égoïste et ne penser qu'à moi. Ma marraine a tellement sacrifié pour que j'en arrive là. À commencer par ses économies jusqu'à sa propre personne. Aussi, je ne peux décemment pas jeter à l'eau tous ses sacrifices que ma propre mère, de son vivant n'aurait jamais consentis à faire pour moi.

La décision est prise. De toutes les manières, je n'ai pas vraiment le choix. Je vais beau y réfléchir et ne pas me sentir à l'aise avec l'idée d'être un vendu, je vais devoir accepter sa proposition, parce que c'est la seule manière que j'ai de remercier ma marraine d'avoir toujours cru en moi.

Je jette un coup d'œil à ma montre et constate qu'il est presque midi. Si je ne veux pas passer pour un incompétent, il faut que je prenne connaissance du dossier poser devant moi. Une opportunité en or comme le dirait certains.


Salut chers lecteurs ! Je voudrais d'abord m'excuser pour le retard pris avec ce chapitre qui, j'avoue, m'a donné du fil à retordre. Cependant, je vous promets que le prochain ne tardera pas autant. Je tiens à préciser que dorénavant, je posterais un chapitre de" DÉRAPAGE " tout les samedis sauf cas d'exception.
Merci et à Samedi������������������.

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant