Dios mío!( mon Dieu !)

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Pdv de Javier.

La bouche de Cecily a le goût de la menthe, dont la fraîcheur se repend partout en moi, tel un vent hivernal. Sa langue chaude, humide et insinuante, pénètre en moi. Oh ! Dieu, comme elle est exquise! Ce qu'il éveille en moi à cet instant est indescriptible, c'est une force inconnue des besoins primitifs que j'ai tenu sous contrôle jusque là.

Il faut que je me reprenne, il le faut ! Ma main se lève avec la vague intention de le repousser. Mais dès que mes doigts se referment sur son épaule musclée, ils s'y aggrippent en dépit de ma volonté.
Je ne comprends plus rien. Moi qui d'habitude me renferme au moindre acte de séduction de la part d'un homme, comment puisse-je accepter avec autant d'entrain les attentions intimes de mon patron. J'essaie de puisser de la force dans toutes les horreurs que j'ai vécue et qui m'ont fait tenir en cage toutes mes pulsions, mais rien n'y fait. C'est comme s'il avait le pouvoir d'effacer toutes mes barrières défensives, que je me suis construit, de quelques coups de langue. Les besoins qu'il éveille en moi me laisse sans voix et me troublent à un point inimaginable.

À bout de souffle, nos lèvres ont du se séparer. Tandis que nous reprenons nos souffle bruyamment, son front contre le mien, nos respirations se mélangeant, je l'entends chuchoter:

- Qu'ai-je fait ? Qu'avons-nous fait ?

Le ton  qu'il emploie ne laisse aucun doute quant à ce qu'il ressent ; du regret. Et même si c'était prévisible et normal, je ne peux m'empêcher de me sentir vexé, voire blessé. Je viens d'échanger mon vrai premier baiser_parce-que concrètement, celui d'avec Rafa ne compte pas vraiment_avec un homme qui le regrette la seconde d'après.
À quoi est-ce que je m'attendais ? Ce n'est pas comme s'il allait me sortir qu'il m'aimait et qu'il rêvait de ce baiser !
Qu'est-ce qui m'a pris d'embrasser mon patron qui plus est marié et père d'un petit garçon ?  J'aurais du le repousser au lieu d'entourer mes bras autour de son cou.

- Cecily...

Il met son doigt sur ma bouche pour m'intimer de me taire.

- On pourrait pas juste faire comme si de rien n'était et s'en aller d'ici? Dit-il d'un ton neutre.

Je me contente juste de hocher la tête, même si j'ai comme l'impression de recevoir un uppercut en pleine face. Il tourne la tête vers le pub et ajoute:

- J'ai plus faim, donc à moins que tu veilles y faire quelque chose, je pense qu'on devrait reprendre la route.

J'acquièsce à nouveau et nous revoilà de retour dans la voiture. N'osant pas croisé son regard à nouveau, de peur d'y lire quelque chose qui pourrait me blesser ou pire de ne rien y lire du tout comme si ce qui venait d'arriver n'avait aucune espèce d'importance pour lui, je ferme les yeux et fait semblant de m'être assoupi.

(....)

- Merci...de m'avoir accompagné à Oxford, précise-je, lorsqu'il gare sa voiture au bas de notre immeuble.

Je ne veux surtout pas qu'il s'imagine que je le remercie pour le baiser, même si...

- Tu peux descendre s'il te plaît, je dois rejoindre ma famille, dit-il en évitant de me regarder.

- Oui bien-sûr!

À peine suis-je sorti de la voiture qu'il démarre en trombe, comme s'il fuyait le diable en personne. Je ne peux m'empêcher d'être chagriné par la tournure qu'a pris notre escapade.

- Toi, tu me dois un récit détaillé de ton après midi.

Je sursaute en entendant la voix de Dario juste derrière moi.

-Je peux savoir ce qui t'a pris de me faire une telle frayeur ? Ai-je crié après mon ami.

D'abord surpris que je lui parle sur ce ton, il reste sans voix quelques secondes, avant de me faire son sourire de commère.

-Toi, t'as beaucoup de choses à me dire!

Je roule les yeux exaspéré avant d'entrer dans l'immeuble, Darío à ma suite.

-Je n'ai pas le temps pour les commérages, je lance en grimpant quatre quatre les escaliers. J'ai une très longue journée demain.

- Avec ton sexy patron, Cecily Black ! Minaude mon ami.

Je manque de me casser la figure en ratant une marche, mais par chance Darío me rattrape à temps qui me lance un regard narquois. Une fois en équilibre, je repousse sa main d'un geste énervé à cause du " presque aveu" que je viens de lui faire. Connaissant Darío, Je suis bien parti pour des mois d'harcèlement.

- Cecily Black n'est que mon patron et un homme marié, père de famille. Il est heureux en ménage et jamais il ne s'intéressera comme moi, je tente dans une vaine tentative de mettre les choses aux claires.

- Mais toi si?! De plus j'ai comme l'impression que tu t'adresse plus à toi qu'a moi.

- Vraiment, Darío, tu m'exaspères! Pourquoi ne vas tu pas rejoindre ton copain et me foutre la paix ?

- Premièrement Le fait que tu t'énerves, montre que j'ai mis la main sur quelques et deuxièmement,  je serais bien resté avec Jorge si cette Pilar n'était venue nous pomper l'air. D'ailleurs, il me faudrait trouver un "Pilarticide" que je pourrais pomper sur cette sangsue pour qu'elle nous fiche la paix.

Je souris content d'avoir réussi à faire devier la conversation.

- Tu n'en fera rien, tu adores Pilar !

- Quoi! N'importe quoi!s'insurge t-il. Il faudrait que je sois un sacré masochiste pour adorer cette peste de Pilar. Je te jure qu'elle a fait exprès d'envoyer Seb à ma soirée avec l'intention de créer des tensions entre Jorge et moi.

- C'est vrai que c'est une vraie peste, d'après le peu que j'ai pu voir. Mais c'est la raison pour laquelle tu ne peux que l'apprécier. Aurais-tu oublié que tu as été un véritable connards par le passé ?

Il fait mine de considérer sérieusement mes arguments.

- C'est vrai que Pilar n'est pas si différente de moi.

-Je crois que Pilar t'attaques exprès parce-que tu t'es beaucoup assagi depuis que tu essaies de construire quelque chose avec Jorge.

Il me regarde incrédule quelques instants.

-Tu penses qu'elle  m'embête seulement pour réveiller ma "malforce"?

J'arrive au palier et cherche mon trousseau de clés dans ma poche. Un sourire étire mes lèvres en entendant Darío parlé ainsi.

- Ça m'en a tout l'air !

J'introduit la clé et déverrouille la porte. Alors que je m'apprête à rentrer, Darío m'arrête.

- Au faite Javier, tu sais que les personnes parfaites n'existent pas, n'est-ce pas ? Alors si un jour il t'arrive de commettre une erreur quelle qu'elle soit, tu peux m'en parler, jamais je ne te jugerais. Jamais.

Devant son expression sérieuse je hoche la tête et ouvre la porte d'entrée pour qu'il s'engouffre à l'intérieur de l'appartement, avec la net impression d'avoir été percé à jour.

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Salut les amis ! J'espère que vous avez adorer. En ce qui me concerne, j'ai adoré. Voir Javier complètement chamboulé par le baiser de Cecily et laissé libre cours à ses envies est un premier par vers son acceptation de lui-même...

Le prochain chapitre sera écrit du point de vue de Cecily et ça risque d'être chaud !!!

Je tiens aussi à vous faire part de la mise en ligne de ma nouvelle histoire “le mensonge de nos vies”. N'HÉSITEZ pas à y jeter un coup d'œil.

Merci et à dimanche 😘😘😘😘.

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant