pardonne-moi(2)

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Salut à chers lecteurs et lectrices !
Je tiens à vous signifier que les chapitres "pardonne-moi" sont écrit du point de vue de Javier. Il s'agit d'événement ultérieure à sa vie actuelle et se situe environ à cinq ou six ans plutôt. Ils tendent à vous faire découvrir le passé de notre petit apprenti avocat.

  

    Je marche en essayant de retenir le cri de douleur qui menace de s'échapper de mes lèvres. La douleur qui enserre le côté gauche de ma poitrine est de plus en plus insoutenable et respirer me deviens extrêmement difficile. Je prends appuis sur la clôture de mon école afin de reprendre mon souffle. J'appercois au loin Valentina_ ma meilleure amie, enfin c'était ce que je m'imaginais jusqu'à il y'a peu_ sortir du lycée. Nos regards s'accrochent un moment et j'espère qu'elle va venir me retrouver, me présenter ses excuses et m'aider, mais une fois de plus depuis qu'elle a lâché la bombe au bahut, elle me regarde avec indifférence, comme si nous n'étions pas amis depuis près de dix-sept, avant de detourner les yeux en riant à une des blagues d'une de ses nouvelles amies.

*****

Lorsque, quelques semaines plus tôt, je lui ai annoncé la nouvelle de mon homosexualité, Val et moi ne nous sommes pas reparlé pendant plusieurs jours et ce malgré tous mes efforts pour renouer le contact. Elle ne répondait plus à mes appels, m'évitait au lycée et changeait de chemin à chaque fois que nous nous croisons. J'ai fini par me dire que je devais lui laisser de l'espace pour qu'elle puisse digérer la pilule et qu'après tout sera mieux. Et c'est ce que j'ai cru lorsqu'après dix jours plus tard, elle vient frapper à la porte de chez moi :

-Tu peux me rejoindre au rocher ? Me dit-elle de but-en-blanc lorsque je lui demande d'entrer. C'est préférable.

Je lui réponds que je finis  de garder mes sœurs et la rejoins dès que ma mère rentre de l'église. Elle hoche la tête et s'en va.

  J'avais bon espoir que tous se resolve entre nous et qu'elle m'accepte. Val et moi étions amis alors que nous ne savions même pas encore marcher. Une amitié comme la nôtre ne disparaît comme ça, du jour au lendemain.

(...)

-J'ai fait aussi vite que j'ai pu, ai-je dit à mon amie lorsque je l'eus rejoint une heure plus tard.

Je lui sourit et veux la prendre dans mes bras et lui dire  combien elle m'avait manqué, mais elle l'esquive.

-Je ne t'ai pas demandé de venir pour qu'on se réconcilie, Javier.

Sa voix a une intonations définitive. Je sens les battements de mon cœur faire plusieurs bonds dans ma poitrine.

-Qu'est-ce que tu veux dire, balbutie-je, faisant mine de ne pas comprendre.

Elle souffle et plongé ses yeux brun dans les miens:

- Notre amitié n'existe plus pour moi et je voudrais que tu en fasse de même de ton côté. Je ne veux pas qu'on m'associe à ce que tu fais. Ni de près ou de loin. Pour moi tu n'existe plus.

Je la regarde, hébété, ayant du mal à intégrer ses mots.

- Tu plaisantes, n'est-ce pas ? Réplique-je une fois mon cerveau en route.

Son visage se ferme et ses traits se durcissent comme jamais auparavant.

-Ai-je l'air de plaisanter? Articule Val d'une voix horriblement calme.

-Mais toi et moi...

- Il n'y'a plus de Toi et moi qui tienne, m'interrompt mon amie sur le même ton. Intègre le bien, Javier.

Elle se tourne pour s'en aller, avant d'interrompre ses mouvements.

- Au fait, ton secret n'en est plus un, m'informe t-elle, un sourire perfide au lèvre. Ta vie pourrait changer dans les semaines à venir. On ne dira pas que je ne t'ai pas prévenue. Adieu Javier.

Sous le choc, je m'affale sur le rocher, la regardant encore une fois me tourner le dos en espérant qu'elle revienne me dire qu'elle plaisante.

*******

Et aujourd'hui encore, adossé à la clôture du lycée, alors qu'elle faisait semblant de ne pas voir le mal que ses actes m'ont causé et ma souffrance, j'espérais qu'elle revienne sur sa décision. Et une fois encore je vois tous mes espoirs disparaitre.

Je me décide à avancer avant de me prendre un molard ou une insulte en pleine figure. La maison de ma famille est à une centaine de mètres du lycée. Je sais que ça ne sera pas de la tarte, mais si je me dépêche, j'y serais avant mes parents. Je pourrais alors passé une pommade anti-inflammatoires sur mon torse. Je soupire en pensant que si j'arrive à tenir jusqu'à la fin de l'année scolaire qui est dans deux, je n'aurai plus à subir tout ça et, même si ça m'attriste,  n'aurai plus à souffrir de l' indifference de ma meilleure amie.

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Ce chapitre n'est pas long et c'est fait exprès. Il sert en quelque sorte de prélude du chapitre prochain.
J'espère quand-même qu'il vous aura plu et vivement à samedi 😘

 

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant