Quelque chose d'idiot.

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Pdv Cecily.

  C'est d'un pas pressé que je m'engouffre dans l'ascenseur. Je suis terriblement en retard à la réunion des associés dont je suis à l'initiative.

Stella vient de faire signer une grosse pointure en matière de chirurgie esthétique. Il ne lui reste plus qu'un dernier procès, qui si elle le remporte, lui permettra de devenir associé aux bénéfices. Stella, en faisant signer le docteur Greyston dont les cinq cliniques de renommée internationale, éparpillés en Grande-Bretagne et en Irlande, et qui représente pas moins de plusieurs dizaines de milliers de livres sterling en bataille juridique chaque année, à montrer qu'elle a tout pour devenir associé. Et même si ça me coûte de le reconnaître, elle est un atout non négligeable pour notre cabinet.

- Tu es en retard, me dit Cassidy lorsque je mets la tête hors de l'ascenseur.

- Je sais, marmoné-je entre les dents. Une affaire de violence domestique. Mon jargon juridique l'a carrément effrayé. Je crois que j'aurais besoin d'assistance sur ce dossier, sinon elle risque de ne pas aller jusqu'au bout de la procédure. Peux-tu demander à Javier de venir me voir après la réunion?

Elle marque un moment d'arrêt, quelques secondes, avant de continuer à me suivre.

- Son air calme et doux inspire confiance. Je suis sûr qu'il la comprendra bien mieux que moi et saura la persuadée de poursuivre son compagnon en justice, je me justifie.

Elle hausse les épaules et lance :

- C'est toi qui voit.

Je me tourne pour croiser son regard qui me fait penser à celui lourd de sens qu'elle avait l'habitude de me lancer à chaque que je biais avoir des sentiments pour l'espagnol. J'ouvre la boucle pour la détromper sur ce qu'elle pense, mais la venue de London écourte notre conversation.

(...)

À peine ai-je pris place dans mon bureau que j'entends quelqu'un toquer à ma porte.

- Entrez! Je crie.

Cassidy passe la porte de Mon bureau un paquet à la main.

- Le détective privé a laissé pour toi, commence la jeune femme en me tendant le paquet. Le bureau du procureur nous a annoncé qu'il nous ferons parvenir la retranscription de l'interrogatoire de Fred Jones demain.

- Merci Cassidy...

- Ah, j'oubliais ! On a reçu une visite, ce matin, m'interrompt la jeune femme d'un ton hésitant.

Je fronce les sourcils, intrigué par son attitude.

- Qui était-ce ? Je lui demande.

- Il s'agit de Yemi, finit par lâcher Cass.

  Je manque de m'étouffer en entendant ce prénom.

- London l'a vu?

- Je ne pense pas. Je l'ai intercepté dès sa sortie de l'ascenseur. Je lui ais dit que tu avais un rendez-vous à l'extérieur et que tu la contacterais dès que possible.

Je hoche la tête à plusieurs reprises, soucieux.

- Tu as bien fait Cassidy. T'as t-elle laissé un numéro où je pourrais la joindre ?

- Je le note quelque part et te le donne plus tard, me répond la brune. Cecily, tu ne penses pas qu'il est temps que tu dises la vérité à London ?

- Et faire des Neuville nos énémis?  Non merci ! Dis-je en soupirant de lassitude. Je vais d'abord la contacter pour savoir ce qu'elle veut, ensuite j'aviserai. Mais la dernière chose que je ferai, c'est de dire toute la vérité à London.

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant