Rafa vs Cecily.

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Pdv Javier

C'est d'un pas rapide que je traverse le couloir qui me mène à l'appartement de mon ami. Je tambourine sur la porte pour qu'il m'ouvre, Sachant qu'il préférait faire semblant d'être absent. Il me faut attendre au moins cinq minutes avant qu'il ne se décide à répondre et vienne m'ouvrir.

- Tu as vraiment une mine affreuse ! Je lui fais remarquer. Et c'est peu dire !

Avec son teint cireux, ses yeux rouges, son visage ravagé par de nombreux cernes et ses cheveux en bataille, Randy donnait l'image, dans son horrible robe de chambre, d'une démon sortie tout droit de la série Charmed.

- Je sais, dit-il d'un ton morne.

Il me fait la place pour que je puisse entrer.

- Tu bois quelque chose ?»  Me demande le jeune homme en traînant les pieds jusqu'à la cuisine pendant que je retire mon manteau.

- Un chocolat chaud, s'il te plaît.

Je pars directement m'asseoir sur le canapé, attendre que mon ami ait fini de préparer ma boison.

Randy et moi, nous sommes beaucoup rapprochés depuis le brunch. Le départ de Darío pour l'Espagne, la crise amical que je traverse avec Rafa et nos vies amoureuses un peu particulières ont beaucoup aidé à ce rapprochement. Randy est un ami super et une oreille attentive à laquelle je peux me confier sans craintes d'être jugé.

Les pas de mon ami qui se rapprochent, m'oblige à lever les yeux vers lui. Sa mise me serre le cœur. C'est vrai qu'il est loin d'avoir la légèreté et l'entrain de Darío, mais il n'en reste pas moins une personne très agréable, et pleine de charme, en général, bien loin de la loque que j'ai en face de moi.

- Alors ? Je demande en prenant ma boisson de ses mains.

Je le vois battre les paupières pour refouler les larmes qui menacent de couler. Il se racle la gorge, puis m'annonce:

- J'ai rompu avec Gabe...enfin si relation il y'avais, dit-il d'une voix où perçait l'amertume.

Je dépose la tasse entre mes mains sur la table basse, après avoir pris une gorgée du contenu, puis vais prendre mon ami entre dans mes bras.

- Qu'est-ce qui c'est passé, je demande, même si je me doute un peu de la réponse.

Il y'a quatre ans, alors que Randy suivait ses études aux beaux arts de Paris, et qu'il venait de sortir d'une rupture un peu douloureuse, Gabe et lui ont dépassé les limites de l'amitié. Leur idylle a duré un peu plus d'un mois avant que Gabe ne retourne à Londre. Randy s'est rendu compte bien plus tard que son ami n'accordait pas la même importance que lui a leur relation. Il a compris que Gabe continuait d'aligner des conquêtes féminines en Grande-Bretagne, et qu'avec lui, ce n'était que du sexe entre amis, rien d'important.

  Il a essayé de passer à autre chose, mais à chaque fois qu'il était dans une relation sérieuse Gabe apparaissait, faisait son jaloux et Randy nourrit par l'espoir finissait toujours par  rompre. C'est un cercle vicieux dans lequel était empêtré rouquin et n'arrivair pas à sortir.

- Il y'a trois jours, je l'ai surpris en train de se bécoter avec Peggy Jones à l'Opéra. Je lui ais fait une scène, nous nous sommes disputés et tout m'est apparu aussi clair que l'eau de roche: il fallait que je sorte de cette boucle malsaine. Il ne m'assumera jamais, alors à quoi bon!

Sa voix se casse et devient un murmure douloureux et je crains qu'il ne s'effondre. Il passe la main dans ses cheveux et renifle à plusieurs reprises.

- Il fallait que ça cesse! Reprend le jeune homme. J'ai fini au cours de ces derniers mois par me convaincre que le problème devait certainement venir de moi. Je me disais que le lui en demandais trop, et que si je me montrait compréhensif et patient, il me choisirait, enfin.

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant