Triste fin.

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Pdv Cécily.

  -Tonton Checil, ye vois pas crayons moi! S'écrie d'une voix plaintif l'enfant assis près de la table basse.

- Ils sont là-haut. Finis ton assiette d'abord, Cecil, ensuite j'irai les chercher.

- Et on va youer piano?

Je lui fais non de la tête, avant d'ajouter :

- Pas maintenant, mais je te promets que ce soir avant de te mettre au lit, je vais te jouer quelque chose, concédé-je devant sa mine déçu. Maintenant mange!

Je le vois sourire avant qu'il ne morde dans son sandwich. Tandis qu'il continue de manger, je me laisse aller dans le canapé en l'observant.

Avec  la chimio qui l'affablit considérablement, Yemi est de moins en moins en état de s'occuper du petit, aussi me le confie-t-elle. J'ai dans l'idée de l'installer dans appartements de ville, puisque ni ma mère, ni London et ni moi( étant que je souhaite racheter le loft de Cassandre) ne comptons l'utiliser. Ce sera plus pratique puisqu'il n'est pas très loin de l'hôpital et aussi parce-que je compte engagé une nounou à plein temps pour s'occuper de Cecil. Mais en attendant, Il va falloir que j'apprenne à faire autre chose que des sandwichs!

Je sursaute en entendant l'interphone sonner. Je cours le décrocher, et ne tarde pas à faire rentrer mon visiteur.

- J'espère que je ne suis pas en retard? s'écrie Cass en retirant son manteau. J'ai fait aussi vite que j'ai pu.

- Tu es dans les temps ! Je la rassure. Merci de bien vouloir le garder cet après-midi. J'essaierai de faire au plus vite.

Je grimpe rapidement les escaliers qui mène à la chambre pour enfiler un pull, puis redescends.

- Cecil, mon grand, je dois aller voir quelqu'un urgemment, j'ai donc demandé à Tata Cassidy de venir te garder.

Le petit garçon hoche la tête simplement. Je m'approche et lui fait une bise au sommet du crâne, et me retourne vers Cassidy pour lui donner les dernières directives en enfilant mon manteau.

- Hey, ca vas toi? S'inquiète subitement la brune.

Pris au dépourvu, je mets quelques minutes à lui répondre, hésitant entre une réponse honnête et faire semblant.

- Je tiens le coup, finis-je par avouer en haussant les épaules.

Même si j'ai une sainte horreur qu'on me prenne en pitié, ou quelques sentiments s'y apparentant, Cassidy me connais bien trop pour que je perde mon temps à lui jouer la comédie.

- Il n'y a pas mort d'homme, alors je vais très certainement en remettre, j'essaie de dédramatiser.

- C'est la première fois que vous vous voyez depuis que tu lui as avouer la vérité ? S'enquiert la jeune femme en faisant fi de ma tentative.

- En effet, c'est la première fois, je lâche un peu irrité. Écoute Cass, la seule personne devant laquelle j'ai mis carrément mon cœur à nu, c'est Javier et on ne peut pas dire que ça m'ait réussi, donc je pense que je vais passer mon tour. Tout ce qu'il y'a à savoir c'est que j'ai connu mieux et que je compte faire ce qu'il faut pour aller de l'avant.

   Ma petite tirade est claire. Me montrer vulnérable, même au yeux d'une amie aussi intime que Cass est inenvisageable. On m'a éduqué dans une certaine retenue, et afficher ma tristesse en fait partir.

 
- Très bien, mais prends ton temps ! Finit par soupirer la jeune femme.

- Merci.

Je lui fais la bise avant de sortir du Loft. Je reste un moment devant l'entrée en admirant la neige entassée sur les rives de la Tamise. D'un geste rapide, je sors mes clés de mon manteau et déverrouille ma voiture dans laquelle je ne tarde pas à m'engouffrer. Je pose mon front contre le volant en inspirant profondément pour me donner du courage. Je me doutais que revoir Kate ne serait pas facile, mais j'étais loin de m'imaginer que celà me stresserait autant !

DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant