Pour rien...

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tiens à m'excuser, j'ai publié le mauvais chapitre un peu plus tôt. J'ai essayé de me rattraper. Donc le chapitre "pour rien" est écrit du point De vue de Javier et retour de celui de Cecily. Celui que j'ai publié était inachevé


Pdv Javier.

Étendue dans mon lit d'hôpital, les yeux clos, j'entends la voix de Darío qui s'adresse à ma marraine:

- Tu devrais rentrer te reposer, Carmen. Tu vas finir par tomber de fatigue si tu continues et nous aurons pas un, mais deux hospitalisés. Rafael et moi sommes là, et nous allons bien prendre soin de lui.

- Je n'en doute pas, mais je ne peux pas. Je pourrais pas me reposer alors que je sais qu'il est couché ici. Je préfère rester.

- Mais le médecin  nous a assuré qu'il n'est pas en danger et qu'il ne le garde cette nuit que par précaution.

-Ce n'est pas ces blessures physique qui m'inquiète, mais plutôt celle de son âme.

J'entends ma marraine renifler, avant d'ajouter d'une voix enrayée :

J'aurai du lui dire la vérité lorsque je me suis rendu compte qu'il ne savait pas pour l'accident de son père. Je n'aurai jamais du le lui cacher. Mais lorsque j'ai su qu'il n'en savait rien, son père était mort depuis plusieurs mois et Javier était tellement Mal ! Explique t-elle. Il errait dans l'appartement comme une âme en peine, rompue par la tristesse. Je me suis dit que je devrais attendre qu'il aille mieux....

Elle renifle à nouveau plusieurs fois avec de poursuivre.

- Et puis quand il a eu ce stage, il a recommencé à rayonner. Je l'entendait de nouveau chanter, comme lorsque nous vivions encore au Village. Tu connais Javier, tu sais à quel point il est sensible. Je ne voulais pas qu'il replonge...
«je suis tellement désolée ! Tout est de ma faute, sanglote t-elle, cette fois. Si je lui avais dit, cette nouvelle ne lui aurai pas exploser à la figure comme une bombe et il ne serait pas couché sur ce lit...

- Ce n'est pas ta faute Carmen et je suis sur que Javier est de cet avis. Essaie de la calmer , Dario.

- J'ai tellement peur , Darío! Confie Carmen. Et s'il rechute....ou encore si c'était pire... Je ne sais vraiment pas ce que je ferai.

Entendre ma marraine se lamenter sur mon état me serre le cœur. J'aimerais la rassurer, mais je n'ai pas la force de lui faire face, ni à personne d'autre. Je voudrais juste, pour un moment fuir la réalité, ma realité.

- Je ne pense pas que Javier rechutera. Il nous a montré qu'il était fort. J'ai confiance en lui, et je suis sur qu'il surmontera cette épreuve, comme il a surmonté touyte les autres, avant elle. Mais pour l'heure, nous devons le laisser pleurer cet être cher que je n'ai pas connu, mais qui devait être exceptionnel, la rassure mon ami.  Rentre Carmen, pour lui.

Quelque chose dans le ton de Darío montré qu'il se doute que je les écoute. Si c'est le cas, je lui suis reconnaissant de ne pas m'imposer leurs présences.

(...)

Plusieurs jours ce sont écoulés depuis mon malaise.  J'essaie tant  bien que mal de reprendre le cours de ma vie.

  J'ai appris au détour d'une conversation avec un collègue que Cecily était parti rejoindre sa femme en Ecosse depuis plusieurs semaines. D'après Cassidy, il serait parti débauché un gros bonnet pour le cabinet. Mais J'ai vu au malaise dans son regard qu'elle me mentait. J'en ai déduis qu'elle savait pour nous et qu'elle voulait éviter de me faire  de la peine. Je lui ais répondu par un simple haussement d'épaule.
Peut-être que j'aurais dû ressentir quelque-chose d'autres que du désintérêt, mais ce ne fut pas le cas.

C'est ainsi depuis que ma sortie de l'hôpital. Rien de ce qui m'entoure ne semble vraiment m'intéresser. J'agis comme un automate, vidé de toutes émotions significative. Marraine se fait un sang d'encre pour moi. Je l'entends entrer plusieurs fois dans ma chambre pour s'assurer que je vais bien. Elle s'assure que je ne reste jamais seul à la maison et lorsque je vais travailler, elle appelle Cassidy pour s'assurer que je suis bel et arrivé. Je  sais ce qu'elle attend de moi, mais je ne peux pas lui faire ce plaisir, je l'évite. Pareil pour Darío. Le seul dont la présence ne m'apaise, c'est Rafa.

Il est rentré une fois dans ma chambre dans ma chambre et m'a demandé, ordonné est plus juste, de mettre quelque chose de présentable. C'est ce que j'ai fait sans réelle enthousiasme. je l'ai suivi jusqu'au bas de l'immeuble.

- J'ai emprunter le 4×4 d'un ami,  m'explique t-il devant mon air penaud de le voir rouler dans une voiture.

J'ai haussé les épaules comme j'ai pris l'habitude de le faire ces dernières semaines. Nous avons rouler près d'une heure, jusqu'à sortir de la ville. Nous nous sommes arrêtés dans un endroit, près d'un cours d'eau, en pleine nature.

-  Qu'est-ce qu'on fait là, je lui demande, surpris.

- Rien! Se contente de dire le fils ma marraine.

Il alla ouvrir le coffre de la voiture et en sortit un parasol et une glacière. Puis il revint et repartit avec cette fois deux chaises dépliantes et un lecteur CD. Il monta le tout et prit place dans l'une dans une chaise et met l'appareil en marche. Je reconnus automatique les voix de los Rebujitos flotter dans l'air. Il ouvrit la glacière et en sortit une bière qu'il décapsula avant de la porter à ses lèvres.

- Tu comptes passer toute ton après-midi arrêté ? Lance Rafa.

Dérouté, je me suis assis dans la chaise vide en attendant qu'il m'explique ce qui se passe, mais rien. Les minutes s'égrénèrent et il ne sembla pas vouloir parler, alors j'ai décidé de l'imiter.

Je me suis servi une bière à mon tour et pris mes aises. Je n'ai pas tardé à y prendre goût. Cette présence dans la solitude avec quelque chose de rassurant. Rafael avait quelque chose de rassurant. J'ai su alors qu'il me comprennait... au-delà des mots. Qu'il n'avait pas besoin de mots pour me comprendre ce que je n'arrivais pas à exprimer.

-  Merci ! Je lui ai dit doucement.

- Pourquoi, m'a t-il interrogé, d'un air détaché.

J'ai réfléchis un moment avant de lui répondre avec un sourire :

- Pour rien !

Il me fit un clin d'œil, pis mit ses lunettes de soleil avant de fixer l'horizon. Je me tournai pour faire de même.






DérapageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant