CHAPITRE 45

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Les gens normaux font les cent pas quand ils sont nerveux. Thomas, lui, marche au pas cadencé.

-Tommy! C'est juste le poirier. Contre le mur. Ça va aller.

Il a fallu une heure pour Newt de convaincre le brun de lui montrer comment faire.

-Tu n'as pas assez de force dans les poignets et le torse, marmonne-t-il.

-Tu m'a déjà sorti cet argument. Alors que je suis fort, je peux soulever mon poids en livres.

Il esquisse un sourire et arrête de marcher. Il tire sur son élastique tout en détaillant le corps du blond du regard, critiquant mentalement son manque de force physique.

Newt lève les yeux au ciel de façon exagéré.

-Bon, soupire Thomas de façon exagéré lui aussi. Accroupis-toi.

Il le fait lui même, comme si le blond avait besoin d'une démonstration.

-Je sais ce que ça veut dire, s'accr...

-Concentre-toi.

Newt s'accroupit.

Depuis l'autre bout de la pièce, Thomas contrôle la posture de Newt et lui dicte des rectifications: mains éloignées de trente centimètres, bras tendus, coude en appui contre led genoux, doigts écartés... Il y est.

-Maintenant, déplace ton poids légèrement vers l'avant, jusqu'à sentir tes orteils qui quittent le sol.

Newt bascule trop en avant et terminé en roulé-boulé.

-Mmm, grommelle-t-il, les lèvres pincées.

Il se force à ne pas rire, mais son sourire en coin le trahit. Le blond reprend sa position.

-Tu dois déplacer ton poids, pas te pencher.

-C'est ce que j'ai fait, non?

-Pas vraiment. Ok, maintenant, regarde-moi.

Il s'accroupit à nouveau.

-Mains à trente centimètres l'une de l'autre, rappelle-t-il, coudes contre les genoux, doigts écartès. Puis doucement, très doucement, transfère ton poids vers l'avant, sur tes épaules, décolle tes orteils... Et pousse sur tes bras.

Il pousse et effectue son poirier avec son habituelle grâce naturelle. De nouveaux, Newt est impressionné par le calme avec lequel il effectue ses mouvements. On dirait que, pour lui, c'est comme un exercice de méditation. Son corps est un moyen d'échapper au monde, tandis que Newt est prisonnié du siens.

-Je te montre encore? Demainde-t-il en se remettant sur ses pieds.

-Non.

Fou d'impatience, le blond fait basculer son poids vers ses épaules, mais rien ne se passe. Ce petit jeu dire pendant une demi-heure. La partie inférieure du corps du blond reste solidement encrée au sol, tendis que ses bras le font souffrir à force d'essayer. Il accompli encore plusieurs roulé-boulé involontaires. Finalement, sa seule réussite, c'est d'arriver à réprimer son cri lorsqu'il tombe.

-On fait une pause? Propose Thomas, en s'éfforçant toujours de ne pas rire.

Newt lui réponds par un grognement, rentre la tête et culbute vers l'avant pour une autre roulade. Cette fois ci, Thomas éclate de rire.

Le blond reste étendue sur le dos, essayant de retrouver son souffle, puis se mets à rire avec Thomas. Quelques secondes plus tard, il s'accroupit de nouveau.

"The Bubble Child" - NEWTMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant