CHAPITRE 41

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Quand Newt entre dans la pièce, Thomas est à nouveau agrippé au mur. Cette fois, il est monté jusqu'en haut. 

-Tu n'as jamais mal aux doigts? 

-Ils sont habitués grâce à un programme d'entraînement très strict, réplique-t-il avec un grand sourire. 

L'estomac du blond exécute l'un de ces petits saltos auxquels il faut qu'il s'accoutume, puisque, apparemment, c'est un effets secondaire de la fréquentation de Thomas. 

Newt s'avance jusqu'au canapé et prends place à l'extrémité la plus éloigné de Thomas. 

Le brun descend du mur et s'y adosse, dans la position du lotus. 

-Tu portes des chaussures aujourd'hui, constate-t-il.

Thomas est du genre observateur, du genre à remarquer si vous avez bougé un tableau ou ajouté un vase dans votre salon. 

Newt baisse les yeux vers ses chaussures. 

-J'en ai neuf paires exactement pareilles. 

-Et tu critique mes choix vestimentaires? 

-Tu portes quasiment que du noir. Ça te donne un look sépulcral. 

-Je ressemble vraiment à ça?

-À un ange de la mort? Oui. 

-C'est la faux qui m'a trahis, hein? Moi qui croyais l'avoir bien cachée...

Thomas change de position. À présent, il est étendu sur le dos, les genoux repliés, les mains croisées derrière la tête. 

Newt change aussi de position, sans raison, ramenant ses jambes contre son torse, les bras passés autour d'elles. Leurs corps entretiennent leur propre conversations, indépendamment de eux. Est-ce que c'est ça, la différence entre l'amitié et autre chose? Cette conscience que Newt a de la présence de Thomas? 

Les filtres à air font leur travail, émettant un ronronnement, audible derrière le bruit du ventilateur. 

-Comment ça marche? demande Thomas, en scrutant le plafond. 

-C'est un matériel industriel. Les fenêtres sont scellées pour que l'air ne puisse passer que par les filtres disposés sur le toit. Au-dessus de 0.3 micron, rien ne peut entrer. Et le système de ventilation renouvelle complètement l'air dans la maison toutes les quatre heures. 

-Waouh! 

Le brun se tourne vers Newt, s'efforçant de mesurer la gravité de son état. 

Newt détourne les yeux. 

-C'est l'assurance qui a tout payé. Le camionneur qui a tué mon père et mon frère s'est endormi au volant. Il en était à sa dix-huitième heure de travail consécutive. L'assurance à trouvé un arrangement avec ma mère. 

Le regard de Thomas se fixe sur le plafond. 

-Je suis désolé. 

-C'est assez étrange parce que je ne me souviens pas vraiment d'eux. En fait, je ne me souviens pas du tout d'eux. 

Newt essaie de repousser les sentiments qui font surface chaque fois qu'il pense à eux. Il y a de la tristesse qui n'en est pas vraiment, et de la culpabilité. 

-C'est bizarre de regretter ce qu'on a pas connu, ou du moins ce qu'on ne se rappelle pas avoir connu. 

-Pas tant que ça. 

"The Bubble Child" - NEWTMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant