CHAPITRE 62

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-Newt sérieusement, on ne peut pas aller à Hawaï.

-Pourquoi pas? J'ai les billets d'avion. J'ai réservé l'hôtel.

Ils sont assis dans la voiture de Thomas, dans l'allée. Il met la clé dans le contact, sans la tourner.

-Tu plaisantes?

Il cherche sur le visage de Newt la preuve qu'il est en train de lui faire une blague et, comme il ne trouve, il secoue doucement la tête.

-Hawaï est à cinq mille kilomètres d'ici...

-D'où les billets d'avion...

Il ignore le trait d'humour de Newt.

-Tu es vraiment sérieux? Tu as fait ça quand? Comment? Pourquoi?

-Encore une, et on pourra jouer à "cinq questions sans réfléchir"!

Il se penche en avant, pose le front sur le volant.

-Oui, hier soir, avec une carte de crédit, parce que j'ai envie de voir le monde.

Thomas se redresse, mais garde les yeux braqués devant lui.

-Et s'il t'arrive quelque chose?

-Il ne m'arrivera rien.

-Mais si c'est le cas?

-J'ai des pilules Tommy. Elles vont marcher.

Il ferme les yeux et met la main sur la clé.

-Tu sais qu'on peut déjà voir plein de choses en restant ici...

-Peux être, mais pas des humuhumuunukunukuapua'a.

Un demi sourire se forme au coin de ses lèvres. Il faut absolument que Newt arrive à le dérider completement. Il se tourne vers lui:

-De quoi tu parles?

-Du humuhumuunukunukuapua'a.

-Quoi? C'est quoi ça, le humum-truc?

-C'est un poisson. Le symbole d'Hawaï.

Son sourire s'élargit.

-Ah, bien sûr.

Il tourne la clé dans le contact. Ses yeux s'attardent sur sa main, et son sourire s'éfface à nouveau.

-Combien de temps?

-Deux nuits.

Thomas se penche vers le blond et l'embrasse.

-Ok, on va trouver ce poisson.

L'humeur de Thomas s'améliore à mesure que les deux jeunes adultes s'éloignent de chez eux. Ce voyage est l'occasion de se libérer. Et puis, un de ses vieux amis, Winston, habite maintenant à Maui.

-Tu vas l'adorer, dit Thomas.

-Je vais tout adorer!

Le vol n'est qu'à 7 heures, et avant, Newt veut faire un petit détour...

La voiture lui fait l'effet d'une bulle très bruyante, qui avance très vite. Thomas refuse d'ouvrir les vitres. Il appuie même sur un bouton du tableau de bord qui coupe la circulation de l'air. Le bruit des pneus sur l'asphaltes évoque à Newt quelqu'un qui sifflerait dans les oreilles de façon insistante. Il se retiens de les boucher.

Thomas lui explique qu'ils ne vont pas très vite mais Newt, lui, a l'impression de fendre l'espace à bord d'une fusée. Il a lu qu'en raison de la vélocité, les passagers des trains à grande vitesse voient le monde en flou. Il sait bien qu'ils sont loin de cette allure là, pourtant le paysages bouge trop rapidement pour que ses yeux puissent s'y accrocher. C'est à peine si il entrevoit les maisons posées sur les flancs des collines à l'horizon. Au dessus leurs têtes, des panneaux couvert de symbole lumineux et de noms s'en viennent et s'en vont avant qu'il n'est le temps de les lires. Les autocollants sur le pare-brise arrière et les plaques d'immatriculation des autres voitures défilent en un clin d'œil. Même si il sait que c'est absurde, Newt ne peux pas s'empêcher de trouver bizarre que son corps se déplace alors qu'il est immobile. Enfin... Pas tout à fait immobile. Il est plaqué contre son siège quand Thomas accélère et projeté en avant lorsqu'il freine. De temps en temps, ils ralentissent suffisamment pour que le blond voit les occupants des autres véhicules.

Par exemples, ils doublent une femme qui agite la tête en tapant sur son volant. Ce n'est qu'après l'avoir dépassé que Newt comprend qu'elle devait danser au rythme de la musique. Deux gamins à l'arrière d'une autre voiture lui tire la langue et éclatent de rire. Newt ne réagit pas; il ne sait pas comment il est censé réagir dans ces cas là.

Thomas et Newt quittent l'autoroute, et retrouvent une allure qui semble plus humaine.

-Où sommes-nous?

-A Pew Hispanic Center , là où il habite.

Le blond a la tête qui bourdonne , à force d'essayer de tout regarder en même temps. Il y a des néons et des panneaux d'affichages brillamment éclairés, rédigés en espagnol.

Il est encore tôt, pourtant les gens sont déjà occupés à marcher dans la rue, discuter, s'asseoir, rester debout, courir ou faire du vélo. Newt à du mal à croire qu'ils sont réels.

Ils roulent encore quelques minutes. Enfin, ils s'arrêtent devant une résidence à deux étages, avec une fontaine dans la cour.

Thomas défait sa ceinture, mais ne se décide pas à sortir de la voiture.

Il ne peut rien t'arriver, se convint le brun.

Le malade lui prend la main.

-Merci.

C'est tout ce qu'il a réussi à lui dire. Newt voudrait ajouter que c'est grâce à lui qu'il est ici, si il est Dehors. Que l'amour ouvre toutes les portes.

Il a était heureux avant de le rencontrer. Mais à présent il est vivant, ce qui est totalement différent. 



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Ouai en faite je vais pas poster un chapitre par jour mdrrr, le prochain serra normalement vendredi ;-; 

... Je sens que vous allez aimer le prochain chapitre... Je dis ça comme ça... 


(non c'est pas le lemon, je vous est vu venir, surtout les deux petiot qui se reconnaîtrons) 

J'aime bien ce chapitre, il est cute 


Pour ceux qui lise DGTC: j'annonce officiellement que demain serra posté le dernier os, et donc sonnera la fin de cette fiction. Pour ceux qui ne l'ont pas lu, je vous invite à lire cette réécriture Newtmas... 

Merci de toujours me suivre <3

&quot;The Bubble Child&quot; - NEWTMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant