CHAPITRE 9

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Sonya se reprend bien vite et sert la main de Thomas avant de s'asseoir au bout de la table de réunion, entre Gally et Thomas. Alby à côté de celui-ci.

-Bien s'exclama Alby ! On va pouvoir commencer, Thomas, je t'ai envoyé les consignes à respecter, Gally tu connais ton travail...

La blonde n'écoute pas, préférant attendre la traduction du blond. Lire sur les lèvres est assez fatiguant. Comme avant chaque interview, elle enlève ses sandales et pose ses pieds par terre. Pieds nu, elle peut sentir les vibrations des voix, lorsqu'elles sont assez fortes et c'est une bien maigre consolation par rapport à son ouïe perdu.

La traduction ne tarde pas à venir.

«Pourriez-vous me raconter comment vous avez commencé à écrire?»

-Je lis énormément depuis toute petite. Alors, j'ai voulu voir ce que cela faisait de passer de l'autre côté....! J'ai simplement pris un ordinateur et laissé faire mon imagination !

Derrière son sourire, Sonya regarde Thomas noter sur sa feuille les informations données. La blonde cherche à savoir si le journaliste est  capable de voir sa réponse préfabriquée. Mais, s' il a remarqué, il ne laisse rien paraître. Et, il ne laisse rien paraître de tous l'interview.

« Qu'est-ce que vous avez commencé par écrire ? Quand ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ? »

-J'ai commencé à écrire une petite fiction que je ne publierai jamais. Je ne vais pas en parler, elle est plutôt personnelle. J'ai commencé en.... A l'adolescence je dirai. Les deux dernière questions sont la même réponse : mon petit frère. J'ai commencé à écrire pour lui et c'est lui qui m'a donné envie d'écrire.

Disons simplement que Sonya reprend les réponses de Newt pour les mettre pour elle.

« Faisiez-vous lire ce que vous écrivez ? Si oui, à qui ? Quels étaient les avis que vous récolterez ? Avez-vous été encouragé(e), découragé(e) ? Par qui ? »

-Je ne fais lire que le final. Et je le fais lire à mon frère, évidemment. Il me conseille, m'encourage et me montre le chemin à prendre.

« Écriviez-vous des choses que vous ne montriez à personne ? »

-Bien sur! La première œuvre que j'ai écrite par exemple.

« Avant la publication de votre livre, connaissiez-vous d'autres écrivains, des journalistes, des éditeurs ? »

-Absolument pas ! Et je dois avouer qu'à part mon éditeur Alby, je ne connais pas beaucoup de monde...

« Quand allez-vous publier la suite de votre premier livre « Laissez-nous vivre ! » ? »

-Quand il sera fini ! Je prends mon temps pour écrire quelque chose qui me plaît.

« Pouvez-vous me parler en quelques mots de ce roman que vous avez publiez »

-C'est l'histoire de trois frères et sœurs. L'aînée fou en l'air l'argent de ses parents, la deuxième qui se fait éduquer durement et qui ne demande qu'à se libérer et il y a enfin le cadet, qu'y fait sa rentrée en seconde. Et surtout, il y les autres. Se sont des malades, des désaxés, des cinglés, des victimes, des éclopés, des survivants, des battants.

« Où êtes-vous né(e) ? Où avez-vous vécu ? »

-Je suis née dans cette ville et dans la même maison, aussi loin que je m'en souvienne.

« Est-ce que vous pouvez me parler de votre enfance : les parents, les frères et sœurs... »

-Mon enfance à était très calme ! Un papa, une maman, un petit frère... C'était assez marrant de voir une si bonne entente ! Et, à mes onze ans, j'ai eu un accident qui m'a fait perdre l'ouïe. Depuis, je vis avec cette handicape. Mais, cela ne m'empêche pas de vivre ! J'ai la même vie qu'avant... !

« À la fin de votre premier livre, vous avez fait un choix plutôt... Oser, si je puis dire. Une telle décision n'était pas forcément nécessaire, si je pouvais me permettre... »

Les questions viennent de passer de professionnelle à fan, mais, cela ne pose pas vraiment de problème à Sonya.

-Parce que c'est comme ça la vie. Un jour on né, le suivant on vie et le lendemain on meurt. Tout est éphémère. Tout peut arriver en une fraction de seconde. Ce roman est cru. Il fait face à la dure réalité et les lecteurs ne devraient pas l'oublier.

«Dans le livre, seul des couples lesbienne ou hétéros apparaissent. Pourquoi pas homosexuelle? »

-Je n'arrive pas à écrire quelques choses de potable avec un couple homo. A chaque fois l'un des deux meurt. C'est pas très réaliste... 

Et bizarrement, celui qui meurt est tout le temps blond aux yeux noirs... Sonya baisse les yeux, un peu triste. Son frère est quelqu'un de très réaliste. Trop. Et, dans ses histoires, cela se ressent. Dans chaque petite histoire gay qu'avait lu Sonya, le blond meurt brutalement. Par un suicide. Et la blonde savait que ce n'était pas un hasard. Mais, tant qu'elle reste, Newt reste aussi. Il ne faut juste pas qu'elle craque.

Elle vit les trois hommes se lever et fit de même. Elle serre la main de Gally et quand elle fait de même avec celle de Thomas, elle sent un papier glissé dans sa main qu'elle sera avant de partir rejoindre Alby dans sa voiture.

C'est une fois sur la route qu'elle pu lire ce qu'il y avait marquer.

«Salut ! Alors voilà... J'ai une amie qui veut absolument vous rencontrer, toi et ton frère -je te tutoie hein ? Entre voisins...- et demain elle force Minho -mon colocataire- et moi à aller à la mer...»

Tu pourras peut-être venir avec ton frère ? Histoire de faire connaissance, on à l'air d'avoir le même âge et je me suis pas montrer sous mon meilleur jour la dernière fois...

Enfin ! Le rendez-vous est à huit heures chez moi !

À demain j'espère ?

Thomas.» 



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Chapitre 9 en ligne! 

J'espère que vous avait aimés ce chapitre! Vous avait eu quelques nouvelles informations :)

"The Bubble Child" - NEWTMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant