CHAPITRE 66

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D'après le guide, l'île de Maui  a la forme d'un crâne. Le taxi De Newt er de Thomas les a emmener le long de la nuque, de la mâchoire, du menton, de la bouche, du nez et du large front. Le blond à réservé l'hôtel à Ka' anapali, qui, géographiquement parlant, se trouve à la racine des cheveux. 

À un détour, le malade aperçois soudain l'océan sur sa gauche, parallèle à la route. Il ne doit pas être à plus de dix mètres de moi. Newt est soufflée. On croirait que cette immense étendue va jusqu'à l'autre bout de la Terre. 

-Quand je pense que je suis passé à côté de tout ça... A côté du monde entier... 

-Une chose à la fois, Newt, lui chuchote Thomas. Nous sommes-là, maintenant. 

Le blond contemple ses yeux. Il y a tant à regarder que c'est difficile de savoir par quoi commencer. Le monde est trop grand, et il n'a  pas assez de temps pour le découvrir. 

À nouveau, Thomas semble lire les pensés de Newt. 

-Tu veux qu'on s'arrête pour jeter un œil au paysage?

-Oui, bonne idée. 

Il demande au chauffeur s'il est d'accord pour faire une halte, et celui-ci répond qu'il connait justement un chouette endroit non loin de là, une zone de pique-nique dans un petit parc. 

Newt saute de la voiture avant même que le moteur soit coupé. L'océan est proche, de l'autre côté de la dune, après la plage. 

Thomas le suit à quelques pas. 

L'océan. 

C'est plus bleu, plus grand, plus turbulent que que Newt ne l'imaginait. Le vent soulève ses cheveux, le sable et le sel fouette sa peau, entrent dans son nez. Il attend d'être en bas de la dune pour retirer ses chaussures. Il retrousse son pantalon aussi haut que possible. Le sable est chaud, sec et mouvant. Il dévale ses pieds, s'insinue entre ses orteil, il fait comme une seconde peau sur ses pieds. Tout au bord de l'eau, il change de nouveau, et devient d'une texture aussi douce que du velours liquide, dans lequel ses pieds laissent leur empreinte. 

Finalement, l'eau vient lécher ses orteils, puis ses chevilles, puis ses mollets. Il continue d'avancer jusqu'à ce qu'elle lui arrive aux genoux et mouille son jean. 

-Fais attention! crie Thomas, pas loin derriere Newt. 

Etant donné le contexte, le blond ne comprends pas ce qu'il veut dire. Attention à ne pas se noyer? Attention à ne pas attraper froid? Attention parce qu'une fois qu'on a goûté au monde, il fait partie de nous? 

Oui parce qu'il n'y a plus aucun doute, maintenant. Le monde fait partie de Newt. Et il fait partie de lui. 

Plus tard, il rejoignent leurs hôtel situer sur la plage. Depuis le petit hall d'entrée à l'accueil ouvert, on peut voir et la sentir. Les deux garçons sont accueillis par des "Aloha!" et des colliers de fleurs. Un homme en chemise hawaïenne jaune et blanche leurs propose de prendre leurs valises inexistantes. Thomas baragouine un mensonge au sujet de bagages perdus, et entraîne Newt avec lui avant que le porteur puisse poser d'autres questions. 

À la reception,  Newt donne un coup de coude discret au brun, et lui passe les papiers de réservation. La femme derrière le compteur les salue chaleureusement:

-Messieurs Isaac, bienvenue à Maui! 

Thomas ne corrige pas son erreur. Au contraire: il attire le blond vers lui pour l'embrasser bruyamment. 

-Mahalo beaucoup! réplique-t-il avec un grand sourire. 

-Vous restez... Deux nuits, n'est-ce pas? 

"The Bubble Child" - NEWTMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant