Face aux Portes de la Mort ( TWD )

6. Une ville chamboulée

Le lendemain, tout le monde avait repris un petit peu ses esprits. Le déjeuner s'était passé calmement, ce qui changeait des autres jours, mais la tension avait diminuée. Malgré tout, Alix préféra demander à sa mère de rester dans la maison aujourd'hui et rater le lycée exceptionnellement. Il était vrai que ce qu'elle avait vu hier l'avait beaucoup dégoûtée, mais elle utilisait surtout cet événement comme excuse pour ne pas travailler. Par la même occasion, Oscar eut le droit à cette même chance. Ils allaient donc rester tous les deux ici. 

-Bonne journée, les enfants ! Salua Angélique avant de partir pour le travail. Le repas est dans le frigo, Alix, tu le feras chauffer au micro-onde, d'accord ? 

-D'accord.

Alix avait gardé son visage sombre et grave, mais une fois la porte fermée, elle eut un malin sourire au coin de ses lèvres. Cette journée allait être parfaite. 

-Restez prudent chaque secondes de la journée, essayez de ne pas rester seul, et surtout, si vous voyez une de ces créatures, allez-vous en et faites en sorte qu'elle ne vous voient pas, expliqua l'homme de la radio dans la voiture où Thomas roulait. De récentes études nous ont prouvées qu'une simple égratignure de leur part peut vous tuer et vous transformer comme eux. C'est donc une maladie très contagieuse où les docteurs essaient de trouver des remèdes le plus vite possible. Un livre explicatif sera donné à tous les habitants dès le début de la semaine pro...

-Conneries... Murmura Thomas en éteignant la radio. 

La route était bouchée par des centaines de voitures. Alors qu'il attendait en jurant, l'homme regarda la rue autour de lui, qui avait changé depuis sa dernière visite. De nombreuses affiches de "Portés disparus" décoraient les murs et les troncs des arbres, beaucoup de boutiques avaient fermés leurs portes et tout était devenu plus sale, plus vide. Ennuyé, il décida d'appeler son fils aîné Antoine, qui avait dû certainement dormir chez l'ami qu'il devait emmener. Malheureusement, il ne répondit pas. 

La circulation devint plus fluide quelques minutes plus tard, et Thomas fut heureux de quitter cette rue froide vidée de tout bonheur. En roulant, il dû s'écarter à trois reprises à cause de nombreuses ambulances qui occupaient à présent tous les coins de rue à essayer de réveiller des gens qui saignaient dans tous les sens. 

Quelques minutes plus tard, il passa à côté d'une grande colline qui avait au sommet une vieille maison délabrée qui venait de prendre feu. Sur un parking au pied de cette petite montagne gisaient une dizaine de corps méconnaissables. Des pompiers, des policiers et des citoyens s'attroupaient autour. Mais que ce passait-il dans cette ville ? Pourquoi tout changeait en quelques jours ? Il fallait qu'il sache. Et il fallait aussi qu'il retrouve Antoine, qui avait à présent disparu depuis un jour.