Ils avaient tous dormis dans leurs voitures, assis sur le siège, mal installés. La nuit avait été rude et pluvieuse, et pratiquement personne n'avait réussi à fermer les yeux dix secondes de suite. C'était un bruit de radio qui avait réveillé Thomas de son court sommeil. En effet, Barbara, la nouvelle grosse femme qu'ils avaient trouvé tâtonnait dans sa voiture les boutons pour essayer de faire ressortir des voix. C'était le lendemain matin.
-Du nouveau ? Demanda le père.
-Bof, rien de spécial. Mon frère Tim dort toujours dans la voiture. Comme un bébé, héhé.
-Je parlais de la radio.
-Oh ! Eh bien, il paraît qu'y a des militaires qui ont formé un endroit protégé en bord de ville. Ils ont recruté une cinquantaine de personnes, et ils peuvent en accueillir plus. Je pense que ce serait une bonne idée d'aller jeter un coup d'œil et de s'y installer si on trouve ça assez sécurisé.
-Hors de question, intervint Angélique derrière eux, couverture sur les épaules.
-Ma chérie... Pourquoi ?
-Ma mère est en danger dans ce monde et je dois aller la récupérer. Elle ne peut pas rester chez elle toute seule, et en plus... J'ai laissé un mordeur chez elle en pensant qu'elle pourrait le soigner.
-Désolé de te dire ça, mais si ça se trouve, Antoine est peut-être resté dans les parages. Et peut-être même qu'il a lui aussi entendu les messages radio et qu'il s'est dirigé dans le camp de militaires.
-Ça fait beaucoup de peut-être.
Barbara sortit de sa voiture en regardant le couple, bras croisé, prête à suivre quiconque n'importe quel chemin les mènera. Elle jetait de furtifs regards à Tim, qui dormait comme un bébé sur la banquette arrière, et voyant que personne n'osait parler, elle entama une nouvelle conversation.
-Vous savez, peut-être que tout redeviendra dans l'ordre. Ce n'est pas parce qu'on brûle des villes que le monde est fini. Votre fils, là... Antoine. Il est pas forcément mort. Et... Je ne suis pas contre vous Angélique, mais je pense que vous aurez plus de chances de le retrouver si vous fouillez les zones autour de vous.
-Ça suffit, stoppa la mère. Vous ne connaissez rien de nous. Vous ne savez rien de mon fils qui est porté disparu depuis maintenant des jours entiers ! Se mettait-elle à pleurer. Et vous n'avez aucune idée de ce qu'est le désespoir de penser ne jamais retrouver un enfant qu'on a élevé pendant dix-huit ans. Vous êtes inculte, madame. Et n'y voyez rien de personnel là-dedans.
Alors elle s'en alla, laissant une Barbara impressionnée et furieuse, et un Thomas déboussolé et gêné. Il toussota puis essaya de l'excuser vainement. Il partit alors rechercher sa femme, et se retrouva au bord de la falaise pour observer la ville.
-Tu n'es pas comme ça, d'habitude.
-Les habitudes sont terminées, Thomas. Je suis la seule à m'en rendre compte ? Peu importe ce que vous pensez, parce que je ne vais pas perdre mon temps pour une personne dont on ne sait même pas où il est, alors que Nicole à besoin de mon aide en ce moment même dans un lieu connu. Je m'en vais, et qui m'aime me suive. J'aime Antoine, tu le sais bien. Mais pourquoi rechercher une personne disparue alors qu'on a le choix d'aller en chercher une autre où on sait où elle est ?
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Face aux Portes de la Mort ( TWD )
أدب المراهقينUne épidémie de zombie est survenue sans prévenir. France touchée, monde écroulé, familles déchirées. Il n'y a plus de lois, plus de contraintes, mais surtout plus de vie. Sur une terre peuplée de zombies, la famille Wilson se verra obligée de survi...