Face aux Portes de la Mort ( TWD )

Une histoire sanglante

Après avoir fermé la porte à Robert pour sa traversée dans le cimetière, Thibault soupira et ferma longuement les yeux. Il avait peur pour le vieillard, car même s'il savait un minimum se débrouiller, une horde arrivait et un vent violent s'abattait sur les tombes de marbre. Il s'appuya contre une colonne de pierre et se souvint : 

-Une fois que tu auras dispersé les gardes et ouvert à Robert, tu iras voir ton frère, avait expliqué Thomas en le regardant méchamment. Tu trouveras une excuse pour le faire sortir de son bureau, parce que c'est là qu'Océane ira rejoindre Robert. Tu l'éloignes le plus loin possible pour qu'il prenne du temps à revenir. D'accord ? 

-Et si Saint A sait que c'est un piège ? S'était inquiété Ulysse. 

-Il ne saura pas qu'on manigance une rébellion, répondit Alix. 

-Au contraire, avait-il dit. Mon frère sait que celui qui s'est pendu dans sa chambre s'est fait assassiné par l'un d'entre vous. 

-Alors je serais pas loin de Thibault lorsqu'il mentira, au cas où.

Tout le monde s'était regardé avec une extrême méfiance, comme si il y avait un traître parmi eux. Chaque membre du groupe avait hoché négativement la tête pour faire comprendre qu'ils n'avaient tué personne, y compris Thomas. 

-Voici une preuve qu'on est pas les seuls à obtenir vengeance, avait conclut Thomas. 

Alors le curé avait suivi le plan à la lettre. Son frère lui avait permis d'entrer dans son bureau, et Thibault avait alors inventé un prétexte pour l'éloigner. Et ce prétexte, il était loin d'être un mensonge, puisqu'il avait tout simplement dit que Thomas s'était échappé de sa prison. 

-Quoi ? S'exclama le prêtre en se levant d'un bond de la chaise. 

-Je t'assure, il s'est libéré. Quelqu'un a réussi à prendre la clé. 

-Elle était sur toi, pourtant, la clé qui ouvrait la porte... Réfléchissait Saint A. Amène-moi là-bas. 

Alix, cachée derrière un mur de pierre,  venait de voir T et Saint A partir à toute vitesse plus bas en prenant des escaliers en colimaçon. Alors elle se faufila et atteint alors devant les longues tables en bois. Il était pile vingt heures, mais les clochettes ne sonnaient pas, ce qui était étrange, mais l'adolescent s'en fichait. Elle attendait juste que les cuisiniers du site rapporte les plats habituels.

Trois personnes dont une femme en robes blanches arrivèrent, casseroles chaudes en main. Elles disposèrent lentement les plats sur la table, puis retournèrent à leurs occupations. Ces gens avaient toujours l'air vide, mais Alix s'en fichait, elle allait enfin sortir de cette église de malheur. 

Elle mit la main dans son soutien-gorge et en retira plusieurs sachets de mort au rat. Elle en ouvrit un, mais le cacha immédiatement lorsqu'elle vit Océane et deux autres partisans la frôler dans son dos. L'ancienne cheffe lui fit un signe de tête et s'engouffra dans le bureau de Saint A, tout en discrétion pour aller récupérer Robert. 

Le grand hall se remplissait petit à petit, et l'adolescente de dépêcha de verser les sachets dans les trois plats bouillants. Les cuisiniers en rajoutaient d'autres au fur et à mesure, et Alix continuait sans relâche d'empoisonner la nourriture. 

-On ne tuera personne, avait affirmé sa mère en jetant un regard dur à son père. On ne veut pas ça, et Thibault nous a dit clairement que personne ne méritait d'être assassiné. 

Ils étaient tous en train d'élaborer leur plan, préparant leur sortie comme des meurtriers en prison. Leurs visages demeuraient sérieux, graves et un poil tendus de ce qui allait arriver. Peu importe ce qui allait arrivait, leur vies allaient basculer.