11. Explosions de nettoyage

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-Asseyez-vous, asseyez-vous ! Hurla Mr. Poivert, professeur d'histoire-géo au lycée d'Alix. 

Ce dernier était très grand, doté de cheveux gris et d'une importante calvitie, puis d'une grande moustache fantaisiste. Habituellement sévère, il était très furieux à cause de tous ses élèves qui regardaient tous des vidéos sur leur portable. Il hurlait, mais personne ne l'entendait. Au final, il décida de se placer dans le dos d'un groupe de trois élèves qui observait avec attention une créature tomber d'un petit pont et se relever sans difficultés. 

-Donnez-moi ça.

-Non, non, on va éteindre, Monsieur. 

-Donnez-moi ça. Je veux que tout le monde mette son portable sur mon bureau ! Et je ne répéterais pas ! Nous sommes dans un cours, voyons, je ne devrais même pas le dire ! 

Fier de lui, Mr. Poivert se posa sur sa chaise, et vit Alix poser son téléphone sur le bureau, c'était la dernière à avoir obéit. Alors le professeur se leva, regarda de haut son élève et fronça les sourcils. Il avait les lèvres légèrement tremblantes.

-Ramène tout ça au secrétariat. 

Sans se laisser impressionner, l'adolescente prit tous les appareils rangés dans une caisse, et claqua la porte en sortant. Elle traversa de nombreux couloirs, descendit une dizaine d'escaliers et traversa la longue cour à pas lents. Une fois arrivée devant la porte du secrétariat, elle entendit par une fenêtre ouverte non-loin deux personnes discuter.

-Une trentaine d'élèves en moins aujourd'hui, annonça une voix féminine.

-Ça fait une classe entière.

-En effet. On baisse d'étudiants de jour en jour. Si ça continue, le lycée devra fermer, Monsieur le directeur. 

-Nous ferons en sorte de tout faire pour que ce ne soit pas le cas. En attendant, j'aimerais que vous fassiez votre bureau de secrétaire comme il se doit, et... pouvez-vous me dire quels élèves sont portés disparus ?

Parmi tous les noms cités, Alix n'en connaissait que deux. Celui d'Antoine, et celui de Nadia, sa petite-amie. Elle lâcha la caisse qu'elle tenait dans les mains. Antoine était donc bel et bien porté disparu. Il n'était pas là hier soir, ni en cours. Il fallait qu'elle se mette à sa recherche. 


-Tu penses que tu peux localiser son portable ? Demanda Angélique à son mari tout en conduisant.

-Putain, il n'y a plus de radio ! C'est quoi, ce bordel... 

-Eh ! Ecoute moi, Thomas. Est-ce que tu penses qu'on pourrait retrouver Antoine grâce à la localisation de son portable ? 

-Oui, probablement. Super ! Y a encore une chaîne.

-Cela fait désormais trois jours que la maladie se propage. De nombreuses villes vont donc être nettoyées pour pouvoir décimer les porteurs du virus. Des camps de concentrations se situeront dans les campagnes pour permettre aux citoyens de vivre à l'écart convenablement. Je répète ceci à toutes les communautés, fuyez vos villes et réfugiez-vous dans les campagnes. Fuyez vos ville et réfugiez-vous dans les campagnes. L'opération nettoyage aura lieu à vingt-deux heures aujourd'hui. Les autorités nous déclarent en ce moment même qu'ils prévoient d'avancer l'heure et que malgré les habitants toujours en ville, ils n'hésiteront pas à stopper la maladie pour sauver l'humanité. Quiconque se trouverait en pleine cité à vingt-deux heures se verra voué à un destin écrit. Il explosera alors sous les nombreuses bombes qui tomberont du ciel et des camions destructeurs pour éteindre la maladie. J'aimerais vous rassurer, mais je peux vous dire à haute voix que le reste du monde est touché, et que l'Amérique est à l'origine de ce boucan. Oui, cela fait désormais soixante-deux jours qu'elle survit.



Face aux Portes de la Mort ( TWD )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant