13. La maison abandonnée

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-Après toi, s'inclina Thomas devant sa femme pour la laisser monter en première. 

Cette dernière fit la moue, puis commença à attraper une racine pour escalader les premiers mètres. Le sol était gadoueux et ses petites bottines noires s'étaient complètement salies. Elle aida ensuite Thomas à monter au même niveau qu'elle, puis ils s'accrochèrent tous deux à un rebord. D'une difficulté monstrueuse, ils se hissèrent et se remirent sur pied, époussetant la poussière sur leur vêtement. Thomas consulta de nouveau son portable, puis montra du doigt une zone plus à droite. Pendant ce temps, Angélique regarda la rue plus bas. Tout était calme, jusqu'à ce que de gros camions noirs se placèrent aux pieds des immeubles calmement. 

-Ils vont tout faire péter avec ces camions, expliqua Angélique à son mari. C'est comme ça qu'ils vont détruire le virus. 

-Allez, viens. Il faut qu'on retrouve notre fils avant qu'ils ne le fassent. Je suis sûr qu'il n'est pas loin. 


Alix courait à présent dans la rue. Elle ne savait pas où elle allait, mais elle sentait qu'elle allait dans la bonne direction. Devant elle se situait une grande colline où une maison abandonnée surplombait toute la ville. On pouvait voir qu'elle avait pratiquement brûlée, et que son toit s'était volatilisé. Comment Antoine avait pu disparaître là ? Elle n'en savait rien, mais son cœur lui disait d'aller là-bas. Mais alors qu'elle se remit à courir plus vite, des membres des Forces de l'Ordres barrèrent son chemin en bouclant les routes avec des bandes rouges et blanches, comme sur une scène de crime.

-Hop là, ma jolie, il va falloir que tu restes ici, lança un gros policier, beignet en bouche. 

Il s'avança, puis regarda Alix de haut. 

-Tu devrais pas rester ici. Se serait dangereux. Tu es encore... trop jeune pour t'approcher.

-Qu'est-ce que vous faîtes, ici ? Pourquoi il y a autant de camions ?

-Ce sont de grandes questions qui soulèvent de lourdes réponses. Mais je vais te répondre, si tu as le temps pour. Autrefois, dans ma jeunesse, j'enquêtais sur une affaire. Une dame avait perdu ses deux enfants. Ils étaient jumeaux, et ils allaient tous les dimanches dans cette cabane, là-bas, en haut de la colline. Un jour où ils ont disparu. La dame en question voulait absolument que je l'aide à trouver ses fils et on est parti elle et moi sur le lieu de la disparition. J'avais trois hommes, avec moi. Ses fils étaient tombés de trois mètres de haut sur du sol dur comme de la pierre. Ils étaient tous vivants, mais ils souffraient. Ils souffraient beaucoup parce que leurs dos s'étaient explosés, rompus sous l'effet de la chute. Alors j'ai sorti mon revolver, et je leur ai collé deux balles entre leurs deux yeux. Une chacun. La mère pleurait comme une madeleine. Mes deux gars l'ont ramené se calmer au commissariat, mais elle restait en colère. Ça fait une dizaine d'années maintenant que je l'ai pas revue. Elle a dû changer de lieu d'habitation. 

-Ça ne me dit pas pourquoi il y a des camions.

-Petite insolente ! Tu vas voir de quel bois je me...

-Ethan ! Arrête ! Intervint un autre policier du même âge. Si les camions sont là, c'est pour vaincre le virus. Ils vont exploser à vingt-deux heures précises. Tâche de ne plus être ici lorsque ça se produira.

Face aux Portes de la Mort ( TWD )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant