Face aux Portes de la Mort ( TWD )

28. L'ouverture interdite

QUELQUES JOURS PLUS TÔT :

Nicole, assise sur son canapé, sirotait son café devant deux de ses amies. Au dessus d'eux se trouvait la plus haute tour du manoir, où un lustre aux bougies éclairantes scintillaient. L'une des vieilles dames fit :

-C'est un très beau plafond que tu as là, ma chère Nicole, remarqua Brigitte.

-Une vingtaines de mètres, informa la propriétaire. Autant dire que si tu sautais d'ici, ta tête ne ressemblerait qu'au hachis-parmentier que la dame de cantine nous servait à nos dix ans.

-Mon Dieu, je n'oserais pas m'imaginer cela, dit la troisième femme. Bon, je vais me coucher.

-A cette heure-là ?

-Oui. Je me sens patraque. Je sais pas ce que j'ai mangé, mais je pense qu'un peu de sommeil me ferait du bien, fit Hélène en s'éloignant.

-Bon, et bien bonne sieste, alors.

-Dis-moi, Brigitte, entama Nicole. J'ai une question très secrète à te poser, donc il faut que tu le dises à personne, c'est clair ?

Brigitte hocha la tête, avide de connaître la suite. Mais alors que son amie allait ouvrir la bouche, la vieille femme fatiguée traversa la pièce et se posa contre une fenêtre.

-Tu n'avais pas dit que tu allais te coucher, Hélène ?

-Si, si. Je prends juste un peu l'air.

-Fais-donc. Il paraît que ça fait du bien, conseilla Brigitte. Bref, heu... J'entends gratter et grogner, à la porte du sous-sol, qu'est-ce donc ?

-Oh, euh... L'une des créatures qui se promènent dans les rues, en ce moment. Moi et ma fille, on le garde en sécurité jusqu'à ce qu'on trouve un antidote. Mais elle est fermée à clé, il ne peux pas sortir.

-Comment va t-elle, d'ailleurs ?

-Son fils aîné Antoine a disparu... Je prie pour qu'il ne lui arrive rien.

-Je suis désolée pour toi. Tu sais... A part toi et Hélène, il ne me reste plus rien. Mon mari est mort d'un accident de voiture très jeune et nous n'avons pas eu le temps de faire d'enfants. Je vis seule depuis un très long moment. Mais je me suis habituée, et... je dois avouer que vivre ici me fait le plus grand des biens.

Hélène décida alors de monter toutes les marches, jusqu'à arriver à la plus haute des portes. Elle y entra et ferma la porte silencieusement. Pendant ce temps, les deux amies restantes se regardèrent en buvant continuellement leur boisson.

-Donc, maintenant qu'elle est partie, je peux te poser ma question. Réponds-y honnêtement, d'accord, je ne veux pas de malentendus.

Brigitte s'avança sur son fauteuil, puis tendit l'oreille, heureuse de recevoir un secret de la part de son amie.

-Qui a ouvert cette porte ? Murmura Nicole d'un ton grave.