Face aux Portes de la Mort ( TWD )

9. Entrées fracassantes

Oscar et Alix venaient de monter quatre à quatre les marches de l'escalier et s'étaient réfugiés dans la chambre du garçon, qui commençait à avoir les larmes aux yeux. L'adolescente essaya alors de le rassurer, et de chercher une cachette pendant ce temps-là.

-Eh, eh, tout va bien se passer. Papa et maman vont rentrer, et ils vont dire à ces gens de partir. Je te le promets, on va s'en sortir, Oscar, mais seulement si tu m'écoutes et que tu fais ce que je te dis. 

La bouche et le corps tremblant, Oscar regardait sa sœur les yeux exorbités par la peur.

-Si maman ne voulait pas que je reste avec le Monsieur qui me faisait rire, c'est parce que c'était une créature ? Comme celles au rez-de-chaussée ? 

-Oui. Maintenant, suis-moi, j'ai trouvé une cachette. 

Les deux enfants se précipitèrent à toute allure dans une armoire dans le mur, puis fermèrent la porte coulissante. Alix fouilla ses poches, sortit un chou-chou et l'accrocha aux deux poignées rondes pour qu'elles ne puissent pas s'ouvrir. Alors qu'elle tenta de reculer pour se cacher sous les vêtements tringlés sur une barre en bois un peu plus haut, l'adolescente sentit quelque chose de dur. Elle prit l'objet et le plaça devant ses yeux. Un revolver.

-Oscar ! Chuchota Alix, abasourdie. Comment ça se fait que tu aies ça ici ?

-Je ne sais pas, mentit ce dernier.

-Dis-moi la vérité où je dénonce tout à maman et papa. 

-C'est Antoine qui l'a commandé en secret. Il m'a demandé de le cacher ici pour pas que les parents le voit. Ça a plutôt bien marché, pour l'instant. 

-On peut peut-être leur faire peur, à ces bêtes. 

-C'est pas un vrai, il est à billes. Tu leur feras rien avec, expliqua Oscar. 

-Non, il y a des vraies balles. Antoine a dû t'entuber, comme d'habitude. Pourquoi Antoine a acheté ça ? 

Soudain, la porte de la chambre se brisa et laissa entrer les trois créatures, qui grognèrent dès leur entrée. Marchant comme de vraies personnes alcoolisées, elles butèrent la table de chevet et firent tomber la lampe sans faire exprès. Alix regardait à travers les lattes de bois parallèles pour mieux observer la scène. Le pistolet n'était pas chargé, mais elle avait vu rapidement dans les films comment faire. Espérons que cela lui serve de leçon. Elle prit les balles, retira le chargeur et coulissa tous les petits morceaux de métal à l'intérieur. 

-Y a une voiture qui vient d'arriver, murmura Oscar. 

Alix posa son doigt sur sa bouche pour le faire taire. Il fallait absolument qu'elle s'occupe des créatures avant que ses parents n'arrivent et se fassent attaquer par surprise. Mais ses mains tremblaient tellement qu'elle fit tomber les balles sur le sol, qui roulèrent dans tous les sens et firent un bruit énorme. Les trois créatures se ruèrent alors vers le placard, en le battant de coups de mains lents mais puissants. Alors que les portes allaient céder, Thomas surgit dans la pièce, batte de baseball en main, et fracassa un par un leur crâne pourri. Il ouvrit l'armoire, et serra ses deux enfants, un peu réticents face à cela. Angélique arriva un peu plus tard, puis remarqua que son mari était tâché de sang de la tête jusqu'au orteils. 

-Papa, mais qu'est-ce qui t'as pris ? Demanda timidement Oscar, ayant à présent peur de son père.