Une promesse non tenue

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L'ambiance était plus que tendue dans cette triste nuit d'hiver. Le toit sur lequel se trouvait Thomas, Angélique et Saint A était inondé d'eau de pluie qui battait dans le ciel. Il faisait froid, et il régnait une ambiance de peur et d'horreur sur cette église aux souvenirs tragiques. Angélique le savait, Thomas voulait en finir une bonne fois pour toute. Pour lui, pour sa femme, pour sa famille. 

Angélique avait le doigt sur la détente, et elle était si stressé par ce qu'elle allait faire qu'elle tremblait, et ce n'était pas à cause du froid. Elle avait tiré. Elle avait voulu tirer entre les deux yeux de son mari, mais sachant qu'elle ne savait pas tirer, la balle avait frôlé la tête de ce dernier. 

Thomas prit peur et recula de deux pas, effrayé lui aussi de ce que devenait sa femme. 

-Je ne voulait pas te tuer. Juste te faire peur. 

-Ce n'est pas à moi que tu dois faire ça ! Se défendit-il. Ma chérie, s'il te plaît, écoute-moi...

-JE NE VEUX PLUS T'ECOUTER ! Tu as créé un plan avec nous, en nous vendant des idées pacifiques. Tu nous as fait croire et promettre que tu n'allais tuer personne. On avait confiance en toi, et voilà que tu nous trahi. 

-Je suis désolé, je suis terriblement désolé, ma chérie !

-Ne m'appelle plus chérie ! Après tout ce que tu as fait, tu crois encore que je vais t'aimer ? Aimer un tueur ? 

-Si tu veux tirer sur quelqu'un, pourquoi moi ? Pleurait Thomas. Saint A est bien pire que moi, tu ne peux pas le nier. Alors, je t'en supplie, laisse-moi m'approcher de toi. 

Angélique, qui avait toujours le bras tendu, le rabaissa mollement et pleura. Thomas courut vers elle la réconforter, en profitant de son moment de faiblesse pour lui prendre le pistolet des mains. L'homme le chargea et se détacha de sa femme. Il visa alors Saint A, qui leva les mains en l'air.

-THOMAS ! Hurla Angélique.

-Je te promets sur la vie de nos enfants que je ne le tuerais pas. Reste en arrière. 

Thomas s'avança alors lentement vers son ennemi juré, puis le fit reculer. Ils arrivèrent devant une grand dôme de verre, qui était en soit le toit du hall. Saint A s'arrêta juste devant et se mit à genoux, ne pouvant l'escalader. Le revolver touchait le front du chrétien, et Thomas prenait un malin plaisir à appuyer dessus. 

-S'il vous plaît, pleurait Saint A. Je ne voulais pas vous faire de mal, à aucun de vous...

-Comment veux-tu qu'on te croit, connard ? Répliqua Thomas, heureux d'être en position de force. T'as tué ton frère de sang froid. 

-J'ai tué mon frère ? S'horrifia Saint A. 

Angélique s'avança derrière, ne croyant pas du tout à ce que disait le prêtre. La pluie continuait de battre son plein et le froid traversait leurs corps comme des couteaux. Thomas avait un sourire malsain, un sourire de tueur. Ce dernier n'avait aucun doute à quel avenir réservait l'homme à genoux devant lui. Il voulait et allait le tuer. 

-Je suis malade, révéla le chrétien. J'ai une maladie qui touche mon cerveau, et... je ne sais pas faire la différence entre le bien et le mal. Je ne m'en rend pas compte... 

-Je haie quand on touche à ma famille, murmura Thomas. Ne serait-ce qu'un petit cheveu. Tu as attaché mon fils, tu m'as emprisonné. Tu as assassiné plusieurs de mes amis. Est-ce qu'un homme de ton genre mérite la vie ?

-Thomas... Commençait Angélique. 

-Silence ! Si tu restes en vie, quelles bonnes actions tu apporteras à ce monde ? Aucune. Combien de mauvaises ? Des tas. Déjà que nos vies sont détruites à cause des morts qui se réveillent, alors pourquoi toi, tu nous l'handicaperais encore plus ?

-Notre monde est loin d'être fini... Pleurait toujours Saint A. Ces gens qui se relèvent... ils ne sont pas si différent de nous... ils sont juste... incompréhensifs.

-Mais qu'est-ce que tu racontes, bordel ! S'énerva Thomas, dont la gâchette allait bientôt s'abattre sur le soumis. T'es fou ou t'es con ! Réveille-toi, bordel ! Ils ne sont pas si différents ? ILS SONT MORTS ! 

Thomas chargea son pistolet en même temps que de parler, et le pointa de nouveau sur son ennemi. Angélique lui hurla de s'arrêter. Saint A retira alors sa collerette de prêtre et se mit à supplier son ennemi pour qu'il le laisse en vie. Mais Thomas ne voulait rien entendre et hurla :

-MAIS PEUT-ETRE QUE SI ILS SONT COMME NOUS, TU VEUX LES REJOINDRE ? 

Thomas tira sur le dôme juste à côté de Saint A, et la vitre se brisa dans le dos de ce dernier. Thomas leva sa jambe droite et l'abattit sur le torse de son ennemi, qui sombra dans le hall dans un cri terrifiant. Il avait emmené dans sa chute des morceaux de verre et tout le dôme se brisa. Angélique resta immobile, l'eau perlant sur son visage. 

Elle se rua sur Thomas et l'obligea à lui donner l'arme, qu'il fit sans broncher. Le mari préféra regarder où son ennemi était tombé, lui souhaitant une mort atroce en compagnie des morts qu'il appréciait tant, mais ce qu'il vit dans ce hall lui fit sourire. Saint A avait le cœur percé par la grande croix pointue qui traînait au milieu de la pièce. Le pauvre chrétien mourrait alors ici, sur cette croix qu'il chérissait tant. Un filet de sang coulait de bouche, et quelques secondes en poussant des cris de souffrance, il mourut, tandis que les morts marchaient en dessous lui. 

Angélique jeta un regard noir à son mari en redescendant au bord du toit. Ils ne se parlèrent pas avant d'avoir atteint la chambre par où ils étaient sortis.

-Tu avais juré...

-Je ne pouvais pas le laisser en cavale, se défendit Thomas, le regard vide. 

-Au final, en quoi êtes-vous différent ?

Face aux Portes de la Mort ( TWD )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant