Face aux Portes de la Mort ( TWD )

17. Départ définitif

-Vous allez m'expliquer pourquoi vous avez laissé Steve ? A la manière dont vous l'avez abandonné chez lui, alors qu'il avait besoin de soins ?

-Il avait pas besoin de soins, répliqua Thomas. Son destin était tout tracé.

-Comment tu peux dire une chose pareille ! Cette maladie vient tout juste d'apparaître et on certifie déjà que rien peut nous guérir de ça ?

-Si les scientifiques le disent, c'est pour une bonne raison, ajouta Angélique.

-Steve ne méritait pas ça. Vous vous mettez à sa place une seule seconde ? Et les scientifiques, ils ont dit que c'était normal d'abandonner quelqu'un de mourant ? EST-CE QU'ILS L'ONT DIT ?

-Calme toi, Alix. Ne parle pas sur ce ton avec nous. 

L'adolescent frappa sa tête sur la vitre près d'elle, mais regretta aussitôt son geste, puisqu'une coulée de sang venait d'apparaître sur son front. Oscar, à côté d'elle, la regarda d'une façon triste, puis décida de regarder le paysage près de lui, tandis que les nuages dans le ciel créaient une atmosphère sombre et terrifiante. Une pluie drue commençait à tomber. 

Une fois arrivés à la maison, les deux parents et les enfants se dépêchèrent de prendre tous les objets utiles et nécessaire pour leur voyage à temps indéfini. Des camions dans les rues annonçaient le temps qui restait. 

-Deux heures avant les opérations nettoyages, faisait une voix robotique sur la route. 

-Dépêchons-nous.

Alix se précipita dans sa chambre, suivie par Oscar. Le petit garçon s'arrêta devant la porte de l'endroit de vie d'Antoine. Il sentit que tout devint froid près de lui. Il s'avança lentement vers l'entrée, puis posa sa main sur la poignée. Lorsqu'il s'appuya dessus et qu'il entra, une vague de frisson lui parcourut le corps, comme s'il venait de se prendre une décharge électrique. Habituellement, son grand frère était allongé sur son lit, les jambes et bras étendus, écoutant de la musique entraînante. Jamais Oscar ne savait pourquoi il faisait ça, mais il était sûr qu'il pensait à des choses qu'il ne valait mieux ne pas savoir. 

Angélique passa dans le salon, et trébucha sur un tapis. Ce dernier n'était pas à sa place habituelle. Il servait juste à cacher l'énorme flaque de sang sèche sur le sol de Baloo, le chien de famille qui s'était fait dévorer vivant par ces mordeurs. La femme poussa un peu le paillasson, mais lorsqu'elle vit un petit morceau de rouge, elle le replaça. Elle alla alors à la tombe de ce dernier, et prit le collier qui était accrochée à la croix de fortune. 

Quelques courtes minutes plus tard, ils empilèrent leurs affaires dans le coffre de la voiture. Thomas le ferma mélancoliquement, puis s'approcha de sa portière, où le volant l'attendait. Il jeta un dernier coup d'œil à sa maison, les larmes aux yeux. Mais juste après, la voix robotique refit un passage et l'homme se décida de quitter l'endroit là où sa famille avait toujours vécue.