Face aux Portes de la Mort ( TWD )

18. Temps écoulé

Cela faisait désormais une heure et demie que la famille Wilson était sur l'autoroute pour fuir la ville désormais plus que jamais infectée par les mordeurs qui étaient les seules "personnes" à errer dans les rues. Malgré le temps qui s'était écoulé, ils n'avaient pas beaucoup avancés, car de nombreuses voitures bloquaient les routes et ralentissaient la circulation. Alix et Oscar ne cessaient de regarder dans tous les sens, comme s'ils espéraient voir Antoine surgir de nulle part. Trente minutes plus tard, ils avaient avancé d'un kilomètre, et avaient une magnifique vue sur la ville éclairée par le soleil couchant. La pluie continuait faiblement de tomber, mais tout le monde qui était dans sa voiture sortit et s'approcha du bord.

-C'est l'heure de l'opération nettoyage, murmura sombrement Thomas. On doit partir.

Alix fut la première à sortir pour voir la ville de plus près. Thomas, Angélique et Oscar se tenaient la main, et avancèrent lentement pour voir ce qui allait se passer. La peur leur nouait le ventre, car voir une ville où ils avaient presque toujours vécue leur faisait peur, d'autant plus qu'ils n'avaient jamais vu d'explosions dans la réalité. 

-Ça y est, c'est le moment, fit un vieil homme près d'eux en regardant sa montre.

Chaque hommes, femmes et enfants se turent et attendirent, comme si ils étaient dans un spectacle de feux d'artifices. Et enfin, les flammes orangées apparurent comme des jets d'eau qui montaient dans les airs. Les bâtiments explosèrent, le ciel s'embrasa et le feu s'empara de toute la ville. Le son au loin était très fort, malgré la longue distance. Thomas serra plus fort sa femme, comme pour la protéger, et les gens autour se cachèrent la tête dans les bras. 

Oscar eut un petit sourire, mais Alix regardait avec horreur ce qui se passait sous ses yeux. Steve était dedans. Steve venait de mourir sous l'atrocité des flammes. Son petit-ami était mort brûlé vif, comme au Moyen-Age. Son lycée, sa maison, les endroits où elle traînait avec ses amis étaient tous devenus poussières. Et pour couronner le tout, une deuxième vague de flammes enragées se déchaînèrent sur la ville. 

Tous le monde avait le visage éclairé de façon orangée par le feu à quelques kilomètres. Quelques grognements se faisaient entendre au loin, et à moitié concentré par les flammes, Thomas prit quelques secondes à réaliser qu'un danger bien plus proche venait de faire son apparition. 

-Attention ! Hurla une femme.

-Courez ! Cria une autre.

-Des infectés ! Alerta un autre homme.

Certains, ne sachant quoi faire, restèrent à leurs places, pétrifiés par la peur. Des enfants âgés de moins de cinq ans venaient d'être laissé à l'abandon, tandis que tout le monde descendait la route. Ne pouvant pas glisser la forte pente de la falaise, ils n'avaient que comme solution de courir sur le goudron. Les rôdeurs étaient arrivés de plus haut, dévalant la pente comme sur un toboggan qui les mènerait à leur repas. La moitié des gens se faisaient dévorer dans tous les sens, leurs boyaux sortant de leurs ventres, où le sang créait une rivière au liquide rouge.