Face aux Portes de la Mort ( TWD )

27. Un lieu méconnaissable

-Maman... Murmura Alix, effrayée. C'était ici que...

-Oui. Il faut absolument qu'on aille voir où il est ! S'écria t-elle en courant vers les escaliers. 

-Attends ! Chuchota Thomas. Angie, attends ! On avait dit qu'on irait doucement ! 

Mais c'était trop tard puisqu'elle venait de disparaître et d'entrer au rez-de-chaussée. Le reste du groupe se lança à sa poursuite pour la protéger en restant le plus discret possible, pendant que Tim restait un peu en arrière. Barbara, armée d'une hache, regarda la pièce où ils venaient tous d'arriver. C'était le hall d'entrée, qui était majestueusement décoré par de magnifiques meubles anciens. Au milieu de cette pièce, on pouvait voir le plafond d'une haute tour où des escaliers aux colimaçons qui grimpaient aux murs permettaient d'accéder à d'autres pièces à des étages supérieurs.

Mais ce n'était pas comme la dernière fois où ils étaient venus. Cette fois-ci, tout était plus sombre, plus froid, et dans cette maison régnait une odeur de cadavre particulièrement nauséabonde. Sur les rambardes des escaliers pendaient des centaines de rubans de couleurs d'une dizaine de mètre qui donnait à cet endroit un air abandonné. Sur le parquet ouvragé sommeillaient des centaines d'objets cassés, meubles renversés et papiers souillés. A la plus grande surprise de tout le monde, il se trouvait aussi des balles.

Angélique ne se sentait pas du tout rassurée. Elle se doutait que sa mère n'était pas ici, dans ce bazar gigantesque qu'elle aurait déjà rangé depuis des décennies. Cet endroit paraissait trop vide et laissé à l'abandon. Elle sentait son cœur battre à tout rompre, et avait retenu sa respiration depuis son arrivée dans le hall. Seuls les bruits de pas sur le sol et des grognements qui faisaient échos dans le manoir pouvait être audibles.

-Mais d'où est-ce qu'ils viennent, ces grognements ? Demanda Barbara en brisant le silence.

Tout le petit groupe s'arrêta, regardant autour d'eux pour percevoir le moindre mouvement d'un mordeur. Angélique regardait partout autour d'elle, de plus en plus apeurée. Elle avait peur de voir Nicole déambuler devant elle, en poussant des cris rauques, près à dévorer sa propre fille. Oscar ne se sentait pas bien du tout, si bien qu'il sentait qu'il allait faire un malaise devant tout le monde. Ce manoir où il avait tant apprécié être petit n'était maintenant qu'un vieux souvenir, tellement cet endroit venait de changer à ses yeux. Mais pour se rassurer, il tenait la main de son père qui lui réchauffait malgré lui son corps tremblotant.

-Je sais d'où ça vient murmura Alix en mentionnant les grognements en poussant un cri de choc.

Tout le monde la suivit, regardant en l'air, pour voir le plafond de la haute tour des escaliers. Le gigantesque lustre qui était tout en haut retenait une personne, où la gorge à la peau putréfiée était accrochée d'une corde. C'était une grand-mère, qui s'était réveillée, et qui balançait ses bras dans le vide en poussant des cris rauques faibles mais qui résonnait partout.

-Il faut la détacher, chuchota Thomas. Je monte, et faîtes attention à vous. D'autres pourraient venir.

-Pitié, que ce ne soit pas elle... Supplia Angélique, tandis que ses yeux s'humidifiaient de plus en plus et que les membres de son corps de pétrifiaient.