59. Plan à mettre en exécution

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Sur la communauté régnait un grand silence, un calme permanent qui ne signalait rien de bien. Le soleil se couchait, et tout le monde attendait avec effroi qui serait la prochaine victime qui mourrait lorsque le ciel sera noir. Nombreux étaient les habitants qui s'étaient réfugiés chez eux, les portes claquées et fermées, les volets crochetés et toutes les entrées possibles verrouillées. Avant que tout le monde ne se réfugie, Océane, sur un piédestal, prononçait un discours tentant de rassurer son peuple, qui tremblait sur place, regardant avec méfiance toutes les personnes autour d'eux. Plus personne n'avait confiance en personne. Et plus aucun habitant ne côtoyait Barbara, chacun décidant de fuir la rue où elle était. Tout le monde pensait que c'était elle, et donc l'éviter était la clé de survie. 

-Tant que je serais là, il ne vous arrivera aucun mal. La "Menace" n'a rien avoir avec tout ça, je vous rassure. Toutes ces paroles prononcées ne serviront pas à rien. J'invite le tueur en série à se montrer tout de suite pour éviter sa peine de mort qui sera obligatoire s'il ne se dénonce pas. 

La cheffe posa un regard sur tous, sans que personne ne se mette en avant. 

-Cette nuit, soyez prudent. Ce n'est pas parce que vous êtes enfermé chez vous que vous êtes en sécurité. Lorsqu'un meurtrier exécute son plan, il ne reculera devant rien. Ethan est derrière les barreaux et rien ne lui arrivera sauf si le tueur prend cette clé qui est toujours sur moi en permanence, annonça Océane en montrant à tous un petit objet métallique. Si le meurtrier veut aller la prendre, qu'il aille la chercher, je l'attendrais. Je demande à tous, de fermer tous vos volets, ne jetez pas un œil à l'extérieur, et ne sortez surtout pas. J'ai un plan pour coincer celui qui est derrière tout ça, celui qui se mélange parmi nous. Bonne nuit, et restez en vie. 

Océane sortit en fit signe aux soldats de la suivre, Barbara fit de même sans y être invitée. 

-Et nous n'avons pas d'armes pour nous défendre ? S'exclama la femme rousse.

-Non, il n'y a pas d'armes, ici. 

-Mais si jamais on se fait attaquer, que ferons-nous pour nous battre ?

-Si vous protégez suffisamment votre maison, vous serez en sécurité. Maintenant, partez, je dois discuter avec mes hommes. 

La cheffe embarqua tous les soldats chez elle, mais Barbara décida de s'y incruster par la même occasion. Elle marcha doucement derrière le grand groupe, entra dans le couloir et se cacha derrière un grand canapé, écoutant ce que mettait en place la gérante des lieux. 

-La porte, Paco, ordonna Océane. La porte. Combien il va falloir te le dire ?

-Excusez-moi, madame. 

L'un des soldats retourna vers le couloir, puis referma la porte. Mais lorsqu'il retourna avec les autres qui marchaient dans tous les sens, Barbara savait qu'il la verrait. Alors pour éviter de se faire remarquer, elle contourna le fauteuil, réfléchit quelques instants pour savoir quoi faire, puis trouva une idée. Elle saisit une pierre précieuse et la jeta sur un grand vase en terre cuite à l'autre bout de la pièce. Ce dernier se brisa et tomba aux pieds d'un des soldats, qui eut les pieds ensevelis de terre et de débris. Tous étaient alors en train de regarder le carnage, pendant que Barbara se faufila derrière un autre fauteuil devant une fenêtre. 

-Nettoie-moi ça, Phil', ordonna Océane d'un ton sec. 

-Désolé, madame, je n'avais pas vu ce pot...

-Ce n'est pas un pot, c'est un vase, et il était vraiment accordé à mes oreillers. Alors nettoie-le, maintenant. Allez, et plus vite que ça. Bon, fit-elle aux autres qui avait continué de l'écouter. Cette nuit, vous allez tous vous armer et fouiller la ville de fond en comble. Le meurtrier étrangle ses victimes à minuit, vous sortirez donc à cette heure-là, et non plus tôt. Vous commencerez par le porche, vous savez pourquoi. Si vous trouvez l'enfoiré qui a fait ça, vous le tuez, vous n'attendez pas qu'il parle ou qu'il tue l'un d'entre vous. 

-Vous êtes sûre qu'il reviendra là où il a tué toutes les autres nuits ? Il n'est pas si débile que ça. Il sait bien qu'on sait que s'il retourne sous le porche, on le trouvera. 

-On verra, mais je sens que ce que je dis est correct. 

Océane se tourna vers la fenêtre de la salle, et vit quelques cheveux à moitié invisibles derrière le fauteuil. Cette dernière hocha la tête, comprenant lentement ce que c'était. Il n'y avait aucun doute. Il n'y avait pas de meurtrier dans cette ville. C'était plutôt une meurtrière. 

-Sortez tous. Phil', laisse ça là. 

-Vous êtes sûre ?

-Absolument, allez ! 

Les autres se pressèrent de sortir, tandis qu'Océane se mordait l'ongle du pousse, ce qu'elle faisait tout le temps lorsqu'elle ne savait pas quoi faire. 

-Restez derrière la porte ! Hurla t-elle à son armée avant que cette dernière ne se referme. 

Elle savait qu'elle n'avait pas eu de réponse, mais elle savait aussi qu'ils l'avaient entendu. Alors elle se tourna vers la fenêtre et courut vers le canapé où était cachée Barbara. Elle renversa le meuble sur la lourde femme derrière, et recula, furieuse. 

-On ne t'a jamais appris à ne jamais écouter les autres, Barbara ? S'exclama Océane qui tutoyait pour la première la femme qu'elle pensait être meurtrière. 

-Je voulais savoir ce que vous prépariez, se défendit Barbara en se dégageant. 

-Qu'est-ce que tu crois qu'on allait faire ? Vous tuez un par un, pour être sûr d'avoir éliminer celui qui a tué nos amis ? Mais je sais qui c'est, maintenant. 

Barbara, qui s'était à peine remise debout, venait de se faire cogner par la cheffe qui se battait à la perfection. Elle donna un coup de pied dans le genoux de son ennemie, qui s'effondra sur le sol, et appela vite fait ses soldats pour neutraliser Barbara et la plaquer au sol. Cette dernière était bloquée, essoufflée et choquée de voir cette femme qui paraissait si calme et faible se battre aussi aisément. La cheffe regarda hautainement la prochaine prisonnière, fière d'avoir attrapée celle qui terrorisait son peuple depuis trois jours. 

Les militaires sortirent la grosse femme de la maison, sous les yeux ébahis de la famille Wilson. Alix avait l'air de la questionner, en mode : "Mais qu'est-ce que tu viens de faire ?". Thomas était triste de voir que son amie était une tueuse en série, tout comme Angélique qui n'en croyait pas ses oreilles. Oscar courait vers la nouvelle prisonnière, mais deux gardes lui empêchèrent de le faire. Les yeux de Barbara furent bandés et elle fut jetée dans un lieu froid et dur, retiré de tout bonheur. Elle était elle aussi derrière les barreaux, avec le policier qui croyait qu'elle avait tué ses meilleurs amis. 

Face aux Portes de la Mort ( TWD )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant