Le dénouement

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Tout reposait sur Thomas, à présent. Il avait entendu les cloches sonner, et il savait pertinemment que tous les partisans de l'église s'était regroupé dans le hall pour une réunion, comme à chaque fois. Ce qui voulait dire que Thibault avait raté la tâche qu'il devait accomplir : éloigner Saint A. Ce qui entraînait qu'il était peut-être retourné dans son bureau, avait vu Océane et Robert. 

-Je suis tout seul, maintenant... 

Thomas avait pris une bonne dizaine de minutes à trouver ce raisonnement, il perdit donc beaucoup de temps. Il s'avança là où était son fils, grâce aux indications que T lui avait donné. Après une traversée de nombreux couloirs à tâtons à cause de l'absence de lumière, il le vit. Oscar était attaché au milieu d'une roue en bois de cinq mètres de hauteur. Ce grand objet était constitué de milliers de rouages techniques très complexe, qui permettait aux cordes attachées aux membres du prisonnier de s'écarter du corps petit à petit. 

Thomas n'avait pas envie de pleurer comme il aurait pu le faire avant, car il avait vu des gardes. Et ces derniers le rendait plus en colère. Alors il s'avança le près possible de deux chrétiens, et sortit une lame de sa chaussure. Il se faufila dans le dos d'un de hommes et lui trancha la gorge silencieusement pour ne pas attirer l'autre. Du sang gicla de partout sur les mains et le visage de Thomas, mais ce dernier était si en colère qu'il plantait toujours le couteau dans le cou.

Il reposa le corps, et se posa contre un mur. Il avait besoin de sang, de morts, de vengeance. Cela lui faisait tellement de bien de tuer, qu'il ne pouvait s'en passer. Il se prit la tête entre les mains, et ferma brusquement les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, ce n'était pas une lumière de colère qui traversait son regard, c'était une lumière de vengeance meurtrière.

Thomas siffla. Le second garde s'approcha de lui, revolver en main. Lorsqu'il s'approcha du père caché dans la pénombre, ce dernier se leva et s'attaqua au partisan. L'arme à feu glissa sur le sol et ils devaient s'en prendre désormais aux mains.

Les combattants se voyaient à peine, et même Oscar n'avait pas reconnu son père. Thomas se jeta sur son ennemi et ils s'écrasèrent sur le sol, avant que le paroissien décide de donner un fort coup de pied. Ce dernier se releva, et à l'aide de son main, il donna un puissant coup de poing dans la mâchoire du petit, qui s'évanouit aussitôt. 

-ENFOIRÉ DE MERDE !

Thomas détestait qu'on touche à sa famille, il l'avait toujours dit. Alors son envie de tuer tripla, et il projeta d'une force sauvage le garde sur un mur de pierre. Il posa ses deux bras sur la gorge de ce dernier et appuya en regardant avec folie celui qui se tenait devant lui. Il le regarda lentement mourir, puis le laissa tomber, raide mort. 

Il s'écarta, puis examina ses mains rouges de sang, puis sa robe blanche plus très blanche. Il fut perdu un long moment dans ses pensées, comme si une partie de lui se disputait avec une autre. Il allait réveiller son fils quand il vit une dizaine d'ombres se dessiner sur les murs des couloirs l'entourant. 

Il allait se cacher dans l'obscurité, mais c'était définitivement impossible. Les couloirs qui débouchaient à la pièce où il se tenait se remplirent et il n'avait plus la moindre chance de partir. Les partisans qui le virent s'emparèrent de lui, et firent rouler la roue sur elle même jusqu'au hall où attendait tout le monde. 

-Tiens, tiens, tiens... Fit Saint A en voyant Thomas aux mains de ses complices. Ramenez-le moi. 

-Je peux monter tout seul ! Hurla-t-il. 

Alors le père d'Oscar monta une par une les marches, sans quitter des yeux son ennemi juré, souriant à pleine dent. Ulysse se tenait à côté de lui, et Thomas lui jeta un regard interrogateur, juste avant d'être sur le point d'être décapité par l'épée de Saint A. Il était exactement à la même position que Thibault tout à l'heure, dont il vit le corps brisé sur le sol. Il remarqua aussi deux partisans qui s'effondrèrent sur le sol. D'autres se relevaient, grognant très faiblement. 

Face aux Portes de la Mort ( TWD )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant