Face aux Portes de la Mort ( TWD )

15. Compte à rebours

Thomas regarda avec effarement sa femme juste après ce qu'elle venait de dire. Il n'en croyait pas ses oreilles, il pensait même qu'elle déraillait.Il s'apprêtait à riposter, mais un corps tomba brutalement dans la flaque de boue près du couple qui se tenait debout juste à côté. Son visage était complètement noyé, et l'homme ne cessait de remuer pour se dégager. 

-Oh mon Dieu, Monsieur ! Hurla Thomas en accourant vers lui. Angélique, remue-toi, bon sang !

Les deux adultes aidèrent alors la personne qui venait de s'écraser de trois mètres de haut. Angélique tenait fermement le bras, mais ce dernier se déchira et alors que le corps continuait de s'agitait en tout sens vers Thomas, la femme regarda le membre du corps détaché sanguinolent qu'elle tenait dans ses mains. Elle mit à hurler et le jeta plus loin dans les broussailles. Lorsqu'elle se releva, elle vit l'homme trempé de gadoue se jeter sur Thomas, en grognant comme une sauvage. 

-C'en est un, Angélique. C'en est un ! Tue-le ! Cria t-il tout en essayant de garder la bouche de la créature le plus possible de son corps. 

-Avec quoi ? S'affola sa femme. 

-Tout ce que tu peux ! 

Angélique s'abaissa et jeta le portable d'Antoine sur le monstre, mais elle ne réussit qu'à rater sa cible et l'exploser en mille morceaux. Elle courut alors vers les broussailles, puis trouva une épaisse tige de fleur qu'elle tira et déchira. La femme plaça la plante sur la gorge de la bête et essaya de l'étrangler en l'entraînant en arrière loin de son mari. Mais en vain, elle grognait toujours violemment. 

-La tête, Angie, la tête ! 

Thomas arriva, puis transperça la tête de leur assaillant avec un bout de bois pointu. Les deux membres se regardèrent, puis s'enlacèrent. L'un trempé de boue, l'autre de sang. 

-Excuse-moi d'avoir parlé comme ça, murmura Thomas dans les bras de sa femme, des larmes roulant sur ses joues.

-Non, non, ne t'excuse pas. Une fois qu'on l'aura retrouvé, tout ira mieux. 

-Tu penses qu'on va le retrouver ?

-J'en suis même sûre. 

Alix, furieuse de ne pas pouvoir aller dans la maison abandonnée là où elle pensait retrouver son frère, marchait sur la rue d'un pas rapide. Elle commençait à en avoir plus qu'assez d'être interdite de tout sans raison particulière. Ce n'était plus une enfant, elle savait raisonner convenablement et penser intelligemment . C'est alors qu'elle reçut l'appel de quelqu'un. 

-Hey, Alix, ma chérie ! 

-Steve ! Ça va ?

-Un peu fatigué, mais c'est passager. Les débuts de semaine, tu sais de quoi je parle. Et les cours, ils étaient biens ?

-Oui, oui... Enfin, moi je ne suis pas allée vraiment en cours, mais... attends, t'étais pas au lycée, aujourd'hui ? Je croyais...

-Non, je te l'ai dit, je me sentais fatigué. Mais, toi, la plus intelligente de la classe, tu sèches quand même les cours ? Haha, c'est la meilleure, tu m'étonneras toujours !

-Antoine a disparu dans la nature, je suis parti le chercher. 

-Ah, désolé. J'espère que tu le retrouveras. 

-Attends, tu es fatigué, et je comprends bien, continua Alix. Mais tu as dit que c'était une habitude, alors... pourquoi tu ne loupes les cours qu'aujourd'hui ?

-Excuse-moi, il faut que j'aille vomir... Partit Steve. Je reviens. 

-Eh ! C'est une blague ? 

Alix parla une bonne minute toute seule. Mais lorsque Steve revint, il avait l'air encore plus mal en point. Sa voix était bien plus faible, tremblante et comme apeurée. 

-Tu es sûr que tu es juste fatigué ? S'inquiéta Alix en s'arrêtant dans la rue. 

-Non. En réalité... non. Je me suis fait attaqué par un homme, il y a quelques heures. Depuis, je me sens mal.

-Tu t'es fait mordre, ou griffé ?

-Non, ne t'inquiète pas.