Delicious pleasure(1&2)H.S (mâture)

XXI

Le contact avec la personne en qui nous avons le plus confiance est ce qui permet de s'accrocher au minimum. Briar a toujours eu ce don de cesser de me faire pleurer, il suffit que je m'allonge sur ses genoux et qu'elle caresse mes cheveux pour me guider ailleurs que dans cette réalité absurde. Elle est venue hier soir après avoir comprit que ça n'allait pas, nous avons parlés, parlés et encore parlés jusqu'à ce qu'on s'endorme devant 007. Et ce matin ce n'est pas des pleurs mais plus de la déprime, disons que je rêve de prendre quelques vacances chez mes parents à Florence, ce serait le feu après tout. Il paraît qu'il fait toujours aussi chaud là-bas malgré le mois d'octobre qui prend bientôt fin en plus. Bref, j'ai plus envie de rien...

- Je peux te préparer un petit déjeuné si tu veux. Ma sœur me propose de la nourriture alors que je souhaiterais plutôt frapper sur un punchingball tout en pensant au couple Styles, comme ils sont mignons...

Je ne sais même pas pourquoi je me prends la tête, ils ne sont plus ensemble et une partie de moi sait qu'ils seront toujours liés à jamais suite à ce mariage, ce pacte qui les unis.

- Je n'ai pas faim.

- Il faut que tu manges quelque chose, si ce n'est qu'un truc pour t'aider à reprendre des forces je te rappel que ton expo a lieu demain.

- Et si je n'y allais pas ?

- C'est ça oui, un artiste qui n'assiste pas à son propre vernissage, c'est très courant dans ce pays.

- Tu te moques de moi, je souris.

- Sans rire, elle souffle en continuant de caresser mes cheveux. Ma sœur pourquoi ce type te mets dans un état pareil ?

Voilà qu'elle se porte sur le vrai sujet à nouveau, je lui ai parlé de l'histoire que j'ai eue avec lui, du deal que cela compromettait ainsi que de cette amitié qui n'aura pas facilité nos adieux. Puisque c'était davantage plus compliqué, et pourtant j'ai l'impression que ce n'est pas que ça...

- Je me suis faite humiliée.

- Il ne savait pas qu'il s'agissait de sa femme, tu me l'as dit toi-même. Alors pourquoi tu te bloques là-dessus ?

- Je ne sais pas Briar. Je sais que j'aurais pu tenter de comprendre et passer au-dessus mais je me sentais faible, c'était insupportable.

- Faible ?

- Nous nous étions promis de s'entendre sur la confiance et il a caché tout ça.

- Il avait une bonne raison tu te rappelles, sa femme est devenue folle. Tu imaginerais le sentiment de honte que tu pourrais ressentir parce que tu es marié à un malade mental, dépressif et violent ?

- Je sais qu'il a souffert.

- Tu le sais mais tu n'y penses pas assez. Quand tu en as honte tu ne peux t'empêcher de le cacher et de mentir parce que ce serait insupportable de connaître l'opinion des autres. Et je pense qu'en venant à New York c'était pour oublier et tout reprendre à zéro.

Briar n'a pas tort, je dirais même qu'elle analyse très bien la situation, je l'ai moi-même analysé et je n'ai pas l'impression de trouver la vraie source du problème.

- Je le sais.

- Alors pourquoi es-tu en colère contre lui ? Je sais bien que ce n'est pas juste mais tu ne peux pas tourner le dos au problème comme ça ...

- Je ne suis pas en colère.

- Alors pourquoi tu as pleuré comme un bébé hier soir et pourquoi je te retrouve aussi nostalgique ce matin ?