Delicious pleasure(1&2)H.S (mâture)

XVI-Tome 2

Quand j'ai appris qu'Harry dormait à l'hôtel, c'était l'élément de plus pour me motiver à lui parler. Nous avons échangé quelques textos pour se donner rendez-vous, il semblerait qu'il ait aussi certaines choses à me confier.

Je quitte l'appartement, la boule au ventre parce que je ne m'attends à aucune réconciliation, ma décision est déjà prise et c'est ce qu'il y a de plus douloureux, je n'ai pas vraiment le choix. Tout le monde devrait avoir la chance de pouvoir avancer, et c'est ce que je veux moi aussi, j'ai vingt-six ans. Quitte à tout sacrifier, il va devoir comprendre que j'ai assez donné pour lui et que maintenant c'est à lui de prendre ses responsabilités, s'il pense vraiment être mieux sans elle.

J'arrive devant l'hôtel à deux rues de chez nous et je respire du mieux que je peux, l'angoisse me bouffe et temps que je n'aurais pas foncé dans le tas ça n'ira pas mieux non plus.

Je n'ai aucune difficulté à trouver sa chambre mais je reste quelques secondes devant la porte, dans le doute. Je ne sais même pas quelle attitude il aura avec moi. Est-ce qu'à présent il éprouve de la frustration, ou de l'ennui maintenant qu'il est convaincu de ne pas m'aimer aussi bien que son ex-femme ? Je ne sais même pas ce que je veux de lui, si il devrait continuer de nier ou être d'accord avec moi coute que coute.

C'est compliqué, beaucoup trop... compliqué.

Je lève le poing pour frapper, quelques secondes ensuite il ouvre. En face à face je remarque immédiatement son œil gauche, il est rouge et marqué, ce qui me sort de mes craintes.

-       Harry ? Ton œil.

-       Ton frère.

Sa réponse est sèche avant de se retourner en s'enfonçant dans la pièce et moi j'entre pour fermer la porte derrière moi.

Avant d'avoir le temps de lui demander plus d'explication il me fait face en haussant le ton.

-       Tu es allé lui pleurnicher ce qui s'est passé. À quel moment il entre dans ce qui nous concerne !

-       Arrête ça tout de suite, je ne suis pas allé lui parler. C'est lui qui a surpris une conversation.

-       Avec qui ?

-       Avec Briar, j'avais besoin de parler à quelqu'un. Est-ce un crime ?

-       Il était là ?

-       Non, il a débarqué au dernier moment. Il en avait assez entendu pour comprendre.

-       Il doit être content, il souffle.

-       Il t'a frappé quand ?

-       Pendant le service du midi.

-       Je lui en toucherais deux mots.

-       Pourquoi ?

Il me regarde maintenant dans les yeux avec tellement de cruauté et ça me blesse. Qu'est-ce qui nous oblige à se disputer ? Comme si tous les couples en finissaient ainsi...

-       Pourquoi tu irais lui parler ? Tu me déteste autant que lui me déteste, tu es maintenant prête à prendre son partit.

Quoi ?

-       Je ne te déteste pas.

-       Tu devrais, il secoue la tête sans quitter mes yeux.

-       Je ne vois pas pourquoi je devrais tout pardonner à mon frère tout ça parce que tu as dérapé.

-       Alors qu'est-ce que tu fais là ? Il monte encore d'un ton.