Delicious pleasure(1&2)H.S (mâture)

XXXIV

Cinq jours après

Il y a de cela une heure qu'elle s'est réveillée. Je l'ai surprise en train de s'agiter dans tous les sens, elle avait l'air perdue et c'est probablement ce qui l'inquiétait. Comme de ne pas savoir pourquoi autant de douleur et de fatigue. J'ai fais en sorte qu'elle ouvre les yeux pour me voir et là j'ai crus en l'espace d'un instant qu'elle ne m'avait pas reconnu. Mais elle a fini par prononcer mon prénom avant de m'obliger à l'enlacer, ainsi elle s'est mise à pleurer. J'ai compris à quel point elle a eu peur sous l'emprise de Lorraine, elle lui a fait tellement de mal. Je serais incapable de comprendre pourquoi autant d'ingratitude chez elle. De la jalousie et de la souffrance ? Je préfère partager les ressentis de Brook.

Elle m'a à peine parlé, seulement m'avoir contre elle semblait lui suffire. Quand elle s'est remise de ses émotions j'ai tout de suite appelé un médecin, celui qui l'a opéré s'est chargé de ses soins et je pense que depuis tout ce temps, il lui explique de façon détaillée ce qui s'est passé et ce qui lui est arrivé. Depuis je passe plusieurs coups de fils pour rassurer les proches, Léo et London, et j'ai eu sa sœur Briar je crois...

Maintenant j'ai besoin de savoir combien de temps cela va encore durer, tout le monde est en train de devenir dingue, à la place de Brook je me hâterais de rentrer chez moi. De mon coté je me presse surtout d'avoir le champ libre pour être prés d'elle, sûrement pour ça que je me mets à tourner en rond dans ce couloir.

-      Monsieur ?*

Je me tourne directement sur ce médecin qui en sort, il me lance un large sourire qui me dit que tout va bien.

-      Elle est encore sous le choque, ce que je lui ai expliqué ne sera pas facile à digérer. On va la garder encore deux jours, après vous pourrez rentrer à New York. Je compte sur vous pour la soutenir, maintenant ce n'est que question de psychologie.*

-      Vous croyez qu'elle aura d'avantage besoin de soin en rentrant ?*

-      Non ce n'est pas la peine, je vais seulement lui prescrire un traitement pour mieux dormir. Elle va devoir reprendre un rythme normal, ensuite je vous l'ai dis elle est dépassée par les événements, à vous de faire en sorte que ça se passe bien. *

-      J'y compte bien, merci docteur milles fois*je serre sa main et il acquiesce reconnaissant puis il s'éclipse.

En entrant je me préoccupe plus d'elle qu'autre chose, c'est pour cette raison que je me dépêche de la rejoindre. Elle est vraiment épuisée, à moitié endormie elle ne m'a même pas entendue arriver. Alors je caresse sa joue, elle réagit pour tourner la tête et me regarder enfin.

-      Salut,je souris.

-      Salut, elle répond de son ton quelque peu faible mais elle sourit aussi, sa main effleurant la mienne sur sa joue.

-      Comment tu vas ?

-      Assez bien je dirais, elle souffle en s'étirant comme si elle avait besoin de se familiariser avec son corps.

-      Que t'a dit le médecin ?

-      Mhh... Tu veux dire, à part le fait que je sois passé à coté de la mort ?

-      Je suis vraiment désolé, si j'avais sentis quelque chose j'aurais pu l'éviter.

-      Non, justement tu ne l'as pas évité. Et ce n'est pas de ta faute.

J'aimerais pouvoir lui dire qu'elle a tort, mais je ne pense pas que ce soit le moment de débattre là-dessus.

-      Il dit que je vais avoir besoin de repos, que je ferais mieux de manger sainement, moi qui rêve d'un hamburger.