Onix tendit une main hésitante à Jade qui l'accepta avec vigueur. Elle entraîna Onix dans une danse sensuelle et endiablée.
— Vous danser super bien, lâcha-t-il entre deux pas de danse.
— Vous savez, quant on passe sa vie à se faire rejeter de tous les côtés eh bien on passe le temps comme on peut, et la danse est devenue ma grande passion.
— C'est étrange, je ne retrouve rien de votre sœur en vous.
— C'est un compliment ou je devrais vous gifler sur le champs ? demanda-t-elle en riant.
— Vous oseriez gifler votre roi ?
Elle sourit sans répondre.
— Quand je disais que je ne retrouve rien de votre sœur en vous, c'est que vous êtes beaucoup plus expressive, joyeuse. Itsangy a un coté mystérieux, presque cachottière. Vous avez l'air vraiment différente et le contraste est...plaisant.
Jade s'empourpra.
— C'est vraiment gentil, Onix. Mais...ma sœur doit bien vous plaire pour que vous l'épousiez ?
— Suivez-moi, parce que votre sœur nous vrille du regard et c'est assez perturbant, lâcha Onix en entraînant Jade avec lui à l'extérieur.
Jade s'exécuta sans un mot et Onix s'arrêta enfin une fois dans le parc du château à bonne distance de la piste de danse.
— Avec votre sœur c'est un mariage professionnel, si je puis dire. Elle est très belle et à ce que j'ai entendu dire, elle est aussi très respectée dans le monde de la sorcellerie, mais elle ne souhaite pas être en couple. C'est assez tordu comme mariage, mais ça me permets d'une part de conserver mon titre royal et d'autre part elle m'aidera dans la reconstitution des disparitions du royaume.
— Vous êtes donc tous les deux libres sentimentalement ? demanda Jade le regard rivé sur Onix.
Il hocha la tête.
— Medhi, mon assistant personnel, m'a informé que votre sœur ne vous avez jamais adressé la parole, suite à l'adultère de votre père.
— Oui, en effet, elle s'est toujours adressée à moi par le bais d'autre personne, mais dans la majeure partie du temps, elle m'ignore.
— Pourquoi elle vous en veux ? Vous n'y êtes pour rien !
— En effet, mais allez faire comprendre ça à Itsangy ! J'ai essayé depuis mon retour dans le clan à mes 15 ans de lui parler mais elle a toujours refusée. Elle me déteste et je m'y suis fait. On ne peux pas changer les gens mais malgré tout, Amos, est mon père également et j'ai donc le droit de vivre sur le territoire des sorciers, qu'elle le veuille ou non.
— Je lui en parlerai car je ne trouve vraiment pas ça sympa. Je trouve ça dommage qu'en tant que sœur de ne pas s'adresser la parole. Avec votre autre demi-sœur, sa ce passe comment ?
— Mélissa ? Elle est très jeune, elle n'a que 6 ans, mais je ne la voit pas beaucoup non plus. Elle passe la majeure partie de son temps avec Itsangy. Je suis la seule brune et l'intrus de la famille.
Onix avait pitié pour elle et il la serra dans ses bras. Elle portait un parfum délicat et subtile avec des notes de rose.
— En tous cas, sachez que vous êtes la bienvenue dans mon château et vous pourrais venir quand bon vous semblera.
Elle pouffa.
— Ma sœur refusera que je puisse ne serais-ce que franchir ce château sans son autorisation.
— Ce château m'appartient et je vous promets qu'elle ne pourra pas vous en interdire l'accès, et puis à ce que j'ai compris, elle sera souvent absente d'ici. Elle est, pour reprendre ses termes trop " débordée ". D'ailleurs elle fais quoi dans la vie ? Je suis désolé de vous poser la question mais vue que ma chère épouse refuse de communiquer sur sa vie personnelle, je suis obligée de trouver d'autre moyen de réponse.
— Pour être honnête avec vous, je ne sais pas trop ce qu'elle fait. Je sais qu'elle ne sors pas beaucoup de son petit appartement, mais je ne saurais pas vous dire ce qu'elle y fait. J'ai l'interdiction de descendre les escaliers menant à son repère.
Onix hocha la tête, songeur avant de sursauter en entendant la voix d'Itsangy derrière eux.
— Je dérange ? demanda-t-elle sèchement.
— Non, du tout ma reine. Vous pouvez vous joindre à nous si vous le souhaitais, répliqua Onix.
— A vrai dire, j'aimerai m'entretenir avec mon époux, seule à seul ! lâcha Itsangy en articulant sur les derniers mots.
Jade se leva comme piqué par une punaise et Onix lui agrippa le poignet pour l'empêcher de s'enfuir.
— Itsangy, elle n'y est pour rien dans l'adultère de votre père. Il est temps d'apprendre à vous connaître et d'échanger un minimum de respect.
— Il est surtout temps qu'elle disparaisse de ma vue, si elle tient à la vie.
Jade se dégagea de l'emprise d'Onix en fila en direction du château.
— Mais pourquoi êtes vous si méchante avec elle ? Elle a l'air très gentil cette Jade.
— Oui et bien oubliez là, vous êtes marié, riposta-t-elle, une main sur la hanche, lui donnant un coté encore plus sévère.
— Attendez... vous ne seriez pas jalouse de votre sœur quand même ? Je croyez que nous deux ce n'était que professionnel ?
— Vous pouvez coucher avec autant de femmes que vous voulez Onix, mais n'approchez plus de ma sœur, c'est clair ?
Elle tourna le dos prête à partir et Onix l'agrippa par les épaules.
— Arrêtez de fuir Itsangy. On est des adultes et accessoirement marié, alors je pense qu'à moi maintenant vous pouvez parler.
— Mais je n'ai rien à vous dire, vous êtes naïf et ne comprenais rien à rien.
— Hé bien expliquez moi. Je sais que je suis novice dans la souveraineté et que je n'ai pas grandit dans l'univers du royaume de la nuit, mais je ne pense pas être à ce point naïf. Si vous avez des éclaircissements à m'apporter, faite-le !
— Ne vous approchez pas de ma sœur et des sorciers. Voilà ce que je peux vous apporter comme éclaircissement. Si tout est clair, maintenant, je vais rentrer chez moi. Je vous laisse gérer la fin de la soirée.
— Ça ne se passe pas comme ça, jeune fille. C'est notre mariage à tout les deux, alors vous allez me faire le plaisir de rester à cette soirée !
— Vous êtes un homme agaçant et exaspérant Onix.
Elle s'assit sur un banc à proximité en soupirant.
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Le royaume de la nuit
WerewolfLe monde qui nous entoure est peuplé d'humains mais pas seulement. Les vampires, les lycanthropes, les métamorphes, les sorciers et les nécromanciens font partis du royaume de la nuit. A sa tête depuis à peine quelques mois, le jeune Onix, unique p...