Convulsion

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Ils terminèrent leur petit déjeuner et Onix attira discrètement Itsangy à l'écart.

— Qu'est-ce que tu mijotes avec Medhi ? interrogea Onix. 

Elle l'embrassa en le serrant fortement contre elle, avant de glisser ses doigts dans les cheveux d'Onix, sensuellement. Ce fut une bonne diversion car pour le coup Onix n'avait en tête que les lèvres de sa belle. Leur baiser était tellement passionné que plus rien autour ne comptait. Depuis qu'Itsangy s'était un peu plus ouverte à Onix, leur relation s'était un peu améliorée. Onix rompit son baiser.

— Mets fin à ton appartenance avec ton homme Itsangy. Je te veux à moi seul, je ne veux pas te partager et je ne veux plus qu'il te touche ! 

Elle le fixa surprit par sa déclaration avant de déposer un baiser dans son cou. 

— Tu sais bien que je ne peux pas faire ça, Onix. Je suis coincée...

Il soupira.

— Pour la centième fois, donne-moi son nom, et je te promets qu'il ne s'en prendra plus à toi. Fais-moi confiance ! 

— Je te fais confiance pour beaucoup de chose, mais crois-moi si je te dis qu'il n'y a que moi qui peut régler ça, c'est que tu ne peux vraiment rien faire. Je ne suis pas avec lui par plaisir, juste par obligation. Ne vas pas croire que j'ai du désir pour cet homme, parce que tu te fourvoierais. Je le déteste à un point qu'aucun mot n'existe pour le définir. Tôt ou tard, je te promets que tout rentrera dans l'ordre et si tu veux toujours de moi à ce moment-là, je serai la plus heureuse. 

Il soupira à nouveau et déposa un baiser sur ses lèvres. 

— Allez mon petit mari, on a du pain sur la planche. Préviens le clan des vampires de notre venu moi je vais préparer la garde. 

Onix hocha la tête et se dirigea vers son bureau tandis qu'Itsangy rassemblait quelques gardes y comprit Medhi et Syléaf. Dix minutes plus tard, Itsangy attrapa le poignet de Medhi et d'Onix pour les transporter jusqu'au clan des vampires tandis que de son côté, Syléaf fit la même chose avec trois autres gardes. Basille les attendait, un pied reposé en arrière en appuis sur un tronc d'arbre. 

— Majesté, je vais être honnête avec vous, si ses sales loups y sont pour quelque chose, mon clan ira à l'affrontement, rompant la trêve du royaume de la nuit. 

— On se détend le chef sangsue ! lâcha Itsangy en s'éloignant vers la forêt. 

Le groupe la suivit sans un mot. Itsangy avançait parmi les arbres comme si elle cherchait quelque chose, la paume de la main levé où une petite lueur bleue irradiait. Cinq minutes plus tard elle s'arrêta et s'accroupi. Elle passa sa paume sur le sol et se releva. Elle inspira profondément et ferma les yeux pour se concentrer. Un halo de feu l'entourait à présent, elle prononça des incantations inaudibles et un brouillard entoura les lieux, quand celui-ci se dissipa, Onix se rapprocha d'Itsangy, les yeux grands ouverts. Itsangy était agenouillée au sol, et devant eux comme sur un vieille écran géant, ils voyaient défilait les minutes avant l'enlèvement. La tension augmenta au fur et à mesure qu'Itsangy faisait défiler le temps. Syléaf se dégagea du groupe et s'agenouilla aux côtés d'Itangy. 

— Votre corps a été trop sollicité hier pour cette reconstitution, Itsangy. Reportez-là ou laissez-moi vous aider, ma reine, murmura Syléaf.

Elle avait repéré à l'instar des autres les tremblements de plus en plus violents d'Itsangy. Subitement l'ambiance changea, ils virent Cécile, la vampire disparut apparaître comme un fantôme. On la voyait rentrer en direction de son clan quand elle se fit ligotée avec des chaînes d'argents par un groupe de 6 personnes, mais Itsangy convulsa violemment rompant la liaison. Ses yeux se révulsèrent et Onix se précipita à ses côtés. Syléaf maintenait le visage d'Itsangy sur ses genoux mais les convulsions d'Itsangy ne s'arrêtèrent pas pour autant. 

— Mais qu'est-ce qu'elle a ? demanda Onix en tentant de maintenir le corps d'Itsangy qui s'agitait toujours en tous sens. 

Onix passa à califourchon sur elle et lui donna de petites tapes sur la joue pour la stimuler. 

— Mon amour ! lâcha-t-il en essayant de la faire revenir à la réalité. 

Syléaf tourna la tête lentement vers Onix, les yeux écarquillés, devant les deux petits mots qu'il venait de dire. Onix croisa son regard et elle esquissa un sourire en coin. Elle venait de comprendre qu'il y avait bien plus qu'un arrangement professionnel entre sa reine et son roi. 

— J'ai une idée, maintenez là au sol de toute vos forces, je reviens, annonça Syléaf. 

Elle posa délicatement la tête d'Itsangy au sol et se leva.

— Vous allez où ? demanda-t-il paniqué, mais elle venait de se volatiliser. 

Basille, le chef du clan vampire s'approcha d'Onix, hésitant. Il ne savait pas que faire pour la calmer. Il s'accroupi à leurs côtés. 

— Je peux lui donner de mon sang ? Parce que là j'entends les battements de son coeur ralentir dangereusement ! proposa Basille. 

Onix fixa Itsangy. Les lèvres et l'extrémité des doigts de cette dernière étaient devenues tous violet. Il hocha la tête au moment même où Syléaf revint accompagnés de Jade, et de deux autres sorcières de la garde. Les quatre sorcières se positionnèrent autour d'Itsangy, Jade lui prit la main gauche, Syléaf sa main droite et les deux autres sorcières s'emparèrent chacune d'une cheville. 

— Décalez-vous Onix, ordonna Syléaf. 

Onix ne bougea pas, tétanisé. Jade propulsa ce dernier deux mètres plus loin d'un simple geste de l'index. Les quatre sorcières se mirent alors à incanter des paroles à répétitions. De longues minutes plus tard, le corps d'Itsangy se stabilisa enfin, inerte. Les quatre sorcières relâchèrent Itsangy, la respiration haletante. Jade se releva, vacilla et s'effondra à son tour mais elle était consciente. 

— Ramenez-nous au château, murmura Syléaf d'une voix faible. 

Onix se gratta machinalement la tête. Les cinq sorcières qu'ils avaient étaient au sol. Comment allait-t-il les ramener?

— On va les ramener, annonça Basille. 

Il siffla et une dizaine de vampires rappliquèrent. 

— Vous raccompagnerez la garde royale et les sorcières au château du royaume, ordonna Basille. 

Itsangy n'avait toujours pas repris connaissance et deux vampires la soulevèrent délicatement avant de disparaître à une vitesse vertigineuse. Syléaf se releva, fit quelques pas et vacilla contre un vampire aux yeux d'un rouge vif. 

— Eh bien sorcière, on passe directement à l'étape du contact comme ça ! Je ne suis pas un homme facile, vous savez ?  lâcha-t-il en la retenant par la taille. 

Syléaf esquissa un petit sourire et le vampire la raccompagna à son tour au château. Basille s'occupa de Jade et deux autres vampires s'occupèrent des sorcières restantes. Aucune d'elles n'arrivaient à tenir debout. Elles étaient toutes à bout de force. 

Le royaume de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant