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— Et concernant Itsangy ? Ça avait l'air de s'être arrangé un peu entre vous.

— Oui et non. Elle m'en tient rigueur mais elle m'a promis de faire des efforts pour qu'on ait des rapports cordiaux.

— Cordiaux ? Alors qu'elle te dévorait des yeux sur la piste de danse. Ça m'étonnes tout de même que la soirée ne se soit pas finit au lit pour vous deux aussi.

— Ça a presque faillit... avant qu'elle ne me lâche à la figure d'aller demander à Jade de me... euh... tu vois, lâcha Onix mal à l'aise.

Medhi gloussa.

— Il y a du progrès c'est déjà ça. C'est une femme rancunière, elle ne te pardonnera pas aussi facilement. Connaissant Itsangy bien avant toi, je pense que tu peux t'estimer heureux d'être encore en vie après avoir fait l'amour à sa sœur... et je sais que je ne me trompe pas en te disant qu'elle est folle amoureuse de toi. C'était flagrant hier soir, l'alcool a dû fragiliser un peu sa carapace. Persévère et je pense qu'elle finira par te pardonner.

— J'espère. C'est vraiment elle que je veux. Comment est-ce que j'ai pu coucher avec Jade tout en sachant que j'étais raide dingue de ma femme ?

— Ah ça, c'est une question rhétorique, Onix. Parfois, il arrive qu'un homme pense avec son sexe plutôt qu'avec sa tête.

Onix hocha la tête et Medhi se leva prêt à partir.

— Une dernière question. Tu penses qu'un bal au château serait une bonne idée ?

— Un bal ? répéta Medhi bêtement.

— Oui, oui un bal. Là où il y a de la musique et des gens qui dansent, se moqua Onix gentiment.

Medhi haussa les épaules.

— Oui pourquoi pas. Cela te permettra de mieux connaitre ton peuple, mais tout comme au mariage il faudra mettre des règles claires pour éviter les conflits entre certains peuples.

— Bien. Merci Medhi et bonne fin d'après-midi avec Aquin.

Il sourit et quitta la pièce. Onix récupéra la doléance qui parlait du bal et informa l'expéditrice qu'il acceptait sa demande. Puis il monta à l'étage pour voir Itsangy. Elle était allongée sur le divan de la bibliothèque un livre de Marc Levy entre les mains. Elle tourna légèrement la tête vers lui et se reconcentra sur son livre.

— Ton livre a l'air plus intéressant que moi, charia Onix en la poussant légèrement pour s'asseoir à ses côtés.

— Chut, ça devient captivant. Arthur croit devenir fou car il voit le fantôme de Lauren, qui est en réalité dans le coma.

— Hum, en effet, c'est très captivant, se moqua-t-il.

Elle le frappa avec son livre et se redressa.

— Qu'est-ce que tu me veux Onix ?

— Je veux que tu me pardonnes, je veux te faire l'amour sans que t'ai mal, je veux que tu me suces, je veux que tu me dises à qui tu appartiens, je veux que tu me dévoile tes secrets les plus sombres, je veux...

— Ok, ok, Onix. Et... là vrai raison ? Celle qui m'a fait lâcher un livre super croustillant ?

Il gloussa et passa un bras sur ses épaules. Il avait sans arrêt ce besoin de la toucher, d'être en contact avec elle.

— Je veux savoir si tu acceptes d'être ma cavalière au bal du château, ma très chère femme.

— Pourquoi tu veux faire un bal ? s'étonna-t-elle.

— C'est une proposition d'une de mes doléances et je ne la trouve pas si mal. Et puis, j'ai tellement envie de sentir encore ton déhanché endiablé contre mon corps.

— Et si je refuse d'être ta cavalière ? Si je préfère y aller accompagner d'un autre homme ?

— Tu n'as pas le choix, chère demoiselle, tu es à moi. On est mariés et... et puis c'est comme ça, je ne veux pas te voir au bras d'un autre homme.

Elle arqua un sourcil avant d'éclater de rire.

— Je ne t'appartiens pas Onix et je te donnerai ma réponse plus tard. Maintenant laisse-moi terminer la lecture de mon livre.

Il sourit en secouant la tête. Ce petit bout de femme, le rendait dingue. Il lui agrippa brusquement le menton pour déposer un baiser sur ses lèvres et se leva aussitôt.

— Tu es à moi, mon amour, lança-t-il un grand sourire aux lèvres avant de quitter la pièce.

Itsangy resta fixer la porte que venait de franchir Onix, un petit sourire aux lèvres. Elle savait même si elle ne voulait pas se l'avouer, qu'elle était en train de retomber incontestablement dans ses filets. Elle se replongea dans sa lecture et une demi-heure plus tard elle se leva du divan en catastrophe faisant tomber son livre au sol. Elle venait d'entendre un hurlement de Mélissa à l'extérieur. En quelques secondes, elle était dans le jardin du château. Onix faisait virevolter Mélissa dans les airs. Celle-ci hurlait mais en réclamait toujours plus. Itsangy soupira, pendant quelques secondes elle pensait que Lovasoa était revenue à la charge. Elle s'assit à même le sol, les genoux repliés vers sa poitrine et fixa son mari avec sa petite sœur s'amuser avec les dons d'Onix. Celui-ci créa une petite tornade et emporta Mélissa à plusieurs mètres de haut sous les cris et les éclats de rire de la jeune fille. Itsangy se releva au bout de longues minutes d'observations et se dirigea vers la grande fontaine de l'entrée. Voir Onix utiliser ses dons pour s'amuser avec sa sœur lui avait donné envie de s'entrainer. Elle voulait à tout prix réussir à maitriser les deux derniers éléments qui lui manquaient à son arc, à savoir l'eau et la terre. Elle se positionna devant la fontaine et tenta de maitriser l'eau, en vain. Malgré son énergie puissante, elle ne réussissait qu'à faire de petit soubresaut à l'eau de la fontaine. Trois quart d'heure s'était écoulé quand concentré sur son entrainement, elle vit l'eau de la fontaine s'élever en une grosse boule. Elle écarquilla les yeux en se demandant comment est-ce qu'elle avait réussi à faire cela, mais le mystère fut vite résolu. C'est Onix à quelques mètres d'elle qui lui avait fait une farce. Elle se renfrogna, elle pensait enfin avoir réussi ! 

Le royaume de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant