Manque

274 42 11
                                    

— Tu as de la chance d'avoir ta marque d'appartenance, sinon je t'aurai fait voir c'est qui le puceau précoce.

Elle vint se blottir contre son torse tendrement toujours sous le coup de l'hilarité. Les bras d'Onix se refermèrent sur elle comme une protection et ils s'endormirent blottit l'un contre l'autre.

Onix se fit réveiller au petit matin par de tendres baisers d'Itsangy dans son cou. Elle était déjà habillée et ses cheveux étaient tout humides.

— Je dois aller travailler. Tu peux jeter un œil sur Mélissa ?

Onix émergea pour de bon cette fois-ci.

— Tu vas travailler où ? demanda-t-il, curieux.

Elle fronça les sourcils.

— Je suis soumis au secret Onix. Je serai rentrée pour le déjeuner, à tout à l'heure.

Elle déposa un baiser sur ses lèvres et Onix l'agrippa par le cou pour la ramener contre lui.

— Tu me manques déjà ma petite femme. Ne t'inquiète pas, je resterai avec Mélissa.

Elle sourit, l'embrassa de nouveau et se leva pour partir. Quelques secondes plus tard un nuage noirâtre l'entoura et elle disparut dans un souffle. Onix s'étira bruyamment avant de s'asseoir sur le lit. Il resta dans cette position de longues minutes avant de se rendre à la salle de bain où il prit une douche rafraîchissante. Il était un peu plus réveillé à présent et il monta à l'étage pour voir Mélissa. La chambre était vide. La respiration d'Onix s'accéléra brusquement et il se mit à fouiller le château rapidement. Mélissa était tout simplement descendu à la cuisine pour prendre son petit déjeuner comme une grande. Onix expira bruyamment quand il l'aperçut et la serra dans ses bras.

— Tu m'as fait peur, Méli. J'ai cru qu'on t'avait encore enlevé !

Elle esquissa un sourire.

— Non, Lovasoa n'est pas revenue depuis.

— Lovasoa ? répéta Onix.

— Oui c'est elle qui s'était fait passer pour ma sœur quand elle est venue au château.

Onix écarquilla les yeux. À vrai dire Itsangy ne lui avait rien dit au sujet du ravisseur. Il s'étonnait qu'elle n'ait pas demandé de sanction contre le clan de Lovasoa pour cet enlèvement. Et pourquoi Lovasoa avait voulu kidnapper Mélissa ? s'interrogea-t-il. Onix était plongé dans ses pensées et Mélissa le ramena à la réalité.

— Onix, je sais que ma sœur ta demandé de veiller sur moi, mais je suis une grande fille et j'ai envie d'aller voir mes parents.

— Je préfère que tu ailles au repaire avec Itsangy. Comme tu l'as dit, elle m'a demandé de veiller sur toi et je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.

— C'est ma famille... et ils me manquent.

Onix voyait de petites larmes au fonds des yeux de la blondinette et il soupira.

— Ok, Méli, ne pleures pas. On ira mais on ne restera pas longtemps, d'accord ?

Elle hocha la tête le sourire aux lèvres et serra Onix fortement dans ses petits bras.

— Termine ton petit déjeuner, on ira tout à l'heure.

Elle se réinstalla rapidement à table et prit une grosse bouchée de brioche. Onix se demandait si Itsangy lui en voudrait d'avoir emmené sa sœur voir ses parents. Une fois de plus il fut sorti de ses réflexions par Mélissa.

— S'il te plaît Onix, ne lui dis pas qu'on est allés au repaire. Je ne veux pas lui faire de la peine. Je sais qu'elle fait de son mieux mais j'ai besoin de voir le reste de ma famille.

— Méli, même si je ne lui dis rien elle le lira dans tes pensées.

— Eh bien je ne penserais plus.

Onix gloussa.

— Personne ne peut s'empêcher de penser, trésor. Mais si tu préfères, je te laisserai toi-même lui expliquer. C'est ta sœur, elle comprendra, ne t'inquiète pas.

— D'accord, lâcha-t-elle en allant déposer son bol dans l'évier.

Onix voyait qu'elle était impatiente de partir et il sourit.

— Je vais prévenir Medhi pour qu'il nous dépose, je reviens tout de suite, lâcha Onix en s'apprêtant à quitter la pièce.

— Je peux nous transporter, tu sais ! informa-t-elle, toute fière.

En effet, il n'avait pas pensé à ça.

— Tu...tu es sur que tu nous emmèneras au bon endroit ? demanda Onix hésitant.

Elle éclata de rire.

— Pour un roi, tu es un gros trouillard, se moqua-t-elle.

Il joignit ses rires aux siens et elle lui tendit sa petite main frêle. Un brouillard noirâtre, similaire à ceux d'Itsangy les enveloppa et ils se transportèrent jusqu'à l'entrée du repaire. Onix sonna, bien qu'il aurait pu briser les barrières d'air des sorciers. Une jeune femme ouvrit la porte et quand elle aperçut Mélissa s'empressa de la serrer dans ses bras.

— Bonjour, votre Majesté. Je suis Célial, la tante de Mélissa et de votre femme.

Il lui serra la main poliment.

— Melissa voulait passer un peu de temps avec ses parents et sa famille.

— Ils vont être ravis, elle nous manque tellement, ses sœurs aussi d'ailleurs. Amos fend du bois dans le jardin extérieur et Valana est dans leur appartement tout au fond du jardin.

Onix hocha la tête et entraîna Mélissa dans le jardin. Amos était en sueurs, torse nu, juste vêtu d'un jean délavé et fendait du bois. Onix se demanda intérieurement pourquoi il se donnait tant de peine alors qu'avec un sortilège l'affaire aurait été réglée en un instant. Quand il aperçut Mélissa, il s'arrêta et un grand sourire illumina son visage. Celle-ci se mit à courir dans ses bras et il se pencha pour la réceptionner. Quand il se redressa, avec le poids de Mélissa, son jean s'était légèrement abaissé et Onix sentit une fureur s'emparer de lui. Il s'empara de son portable et envoya un court sms à Medhi : « Rapplique immédiatement au repaire des sorciers avec la garde royale ». Il rangea son portable furieux et se dirigea vers Amos d'un pas décidé. 

Le royaume de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant