Réaction

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— Vous vouliez me parlez ? Je vous écoute ! lâcha Itsangy en portant à nouveau la tasse à ses lèvres.

Onix s'avança vers elle, attrapa la tasse entre ses mains et la posa bruyamment sur le plan de travail. Il passa une main dans son dos et la fit redescendre du plan de travail. Elle souleva un sourcil et il l'embrassa langoureusement. Il s'attendait à ce qu'elle le repousse, mais non, elle resta parfaitement immobile. Onix se recula légèrement pour la fixer dans les yeux.

— Vous avez un caractère de merde, il faut que vous le sachiez !

— C'est pour ça que vous venez de m'embrasser comme un jeune puceau en manque ?

Onix se recula complètement cette fois-ci, choqué par ses propos.

— Vous êtes ma femme et vous m'avez dit vous même que je pourrais avoir les avantages sans les inconvénients, alors je suis là ! J'avais envie de vous embrasser, donc j'en ai le droit !

— Vous avez fait une heure de route juste pour m'embrasser ?

— Non pas exactement. Je voulais vous dire que je resterai avec vous toute la matinée. Je veux apprendre à vous connaître davantage et vue que vous fuyez à la moindre contrariété je suis obligé de venir ici.

— Je ne vous fuis pas, vous êtes juste exaspérant et au lieu de vous le faire payer je préfère partir. D'ailleurs inutile de rester ici toute la matinée je n'ai pas de temps à vous accorder !

— Je suis votre roi et je resterai autant que bon me semblera.

Onix semblait vexé.

— Et je suis votre reine à présent, ne l'oubliez pas !

Elle quitta la pièce en claquant la porte de la cuisine. Onix leva les yeux au ciel à nouveau, ce petit bout de femme allait le rendre fou. Il quitta la cuisine et alla à sa recherche. Elle s'était confortablement installée sur le canapé.

— J'ai l'impression de vous suivre comme un toutou. Arrêtez de me fuir et comporter vous comme une adulte et comme ma femme !

Onix prit place à ses côtés sur le canapé et elle resta silencieuse. Il décida de la faire parler en passant par un autre angle. Il s'était aperçu du lien fusionnel entre elle et sa petite sœur, alors il s'en saisit.

— Melissa était ravie d'avoir vue Medhi se transformer, vous devriez l'emmener plus souvent au château. Elle est adorable, cette petite.

— Adorable dans le sens où elle n'a pas le caractère merdique de son aînée ? C'est ça que vous pensez Onix ?

— Non, bien sûr que non, lança précipitamment Onix, avant de reprendre : En fait si. Vous êtes tellement différentes de vos deux sœurs.

— Vous auriez préférez épouser ma cadette ?

Itsangy s'était tournée vers lui, le vrillant d'un regard perçant.

— C'est vous que j'ai épousé il me semble, alors la question ne se pose même pas !

Elle soupira et se rajusta dans le canapé en croisant ses jambes.

— Arrêtez de vous barricader derrière cette armure de colère et d'indifférence à la fois. Je vous le répète, je ne vous veux aucun mal, bien au contraire, vous m'intriguez.

— Rentrez chez vous Onix, on se verra demain chez les nécromanciens.

Onix esquissa un petit sourire, il avait quelque chose en tête. Il se leva, fit mine de s'en aller en lâchant :

— Vu que mon chauffeur est parti et qu'il ne reviendra qu'en début d'après-midi, je vais passer la matinée avec Jade. Elle est de meilleure compagnie que...

Il ne put finir sa phrase car il sentit l'air se modifier autour de lui. Il se retourna aussitôt et contrecarra l'attaque d'Itsangy en brisant le sortilège.

— Ma petite femme adorée, je suis le maître des éléments donc inutile de jouer avec l'air contre moi. Vous ne voulez vraiment pas que je reste en votre compagnie ?

Elle ne répondit pas et Onix quitta la pièce. La porte était à peine refermée qu'il entendit quelque chose se fracasser au sol à l'intérieur. Il soupira, en se demandant pourquoi elle n'arrivait pas à communiquer avec lui. Il remonta l'escalier et s'arrêta sur l'herbe. Il n'avait pas vraiment envie d'aller rejoindre Jade, c'était juste pour faire réagir Itsangy mais maintenant il se retrouvait con, seul dans le jardin. Au bout de longues minutes à s'ennuyer, un homme approcha d'une démarche fluide.

— Votre Majesté, je n'ai pas eu l'occasion de vous remercier pour avoir fait de ma fille la reine du royaume. Elle en est ravie, lança Amos.

Onix souleva un sourcil. Ce n'était pas du tout ce que laissait entrevoir Itsangy.

— Ce fut...un plaisir, répondit-il sans savoir quoi dire d'autre.

— Je ne sais pas de qui elle a hérité son caractère mais ne vous en fait pas, vous finirez par vous y faire. J'espère que vous me ferez l'honneur d'être grand-père ?

Onix se redressa en avalant sa salive de travers. Amos ne savait donc pas que c'était un mariage professionnel ? Il n'était pas question d'enfants. Onix ouvrit la bouche prêt à lui expliquer l'arrangement professionnel qui l'unissait à Itsangy, mais avant qu'il ne puisse en placer une, il ressentit l'énergie dévastatrice d'Itsangy dans son dos. Des frissons incontrôlables s'emparèrent d'Onix et il se retourna vers elle. Sans même parler, Amos s'éclipsa, ne voulant pas une confrontation en public avec sa fille aînée. Itsangy fit tournoyer l'air pour attirer Onix vers elle.

— Whow, tout doux ma belle. Je ne suis pas votre chose.

— Il est temps que vous appreniez à la boucler en territoire ennemi... mon roi, ajouta-telle ironiquement.

— Itsangy, franchement, je n'arrive pas à vous suivre ! Vous me rejetez sans arrêt et en même temps dès qu'on s'approche de moi vous apparaissait comme par magie. Je ne sais plus sur quel pied danser avec vous !

— Venez, lâcha-t-elle en glissant ses doigts dans ceux d'Onix.

Elle l'attira de nouveau chez elle, referma la porte avant d'incanter des paroles inaudibles en direction de la porte. Onix se laissa guider sans dire un mot et elle l'attira dans la chambre. Elle était lumineuse et apurée. Elle le poussa doucement sur le lit et commença à se déshabiller.

— Qu'est-ce que vous faites ? demanda Onix surprit.

— Vous êtes venue ici pour profiter de ce qui vous appartient ? Hé bien profitez-en et barrez-vous d'ici.

Elle était à présent en sous-vêtements et Onix remarqua un petit tatouage formant deux petits maillons d'une chaîne entrelacés, juste au niveau de l'aine. Elle dégrafa son soutien-gorge et Onix déglutit. Elle était encore plus ravissante et sexy que dans ses songes.




Le royaume de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant