Les vampires avaient rapatriés toute la garde. Il restait uniquement qu'Onix et une vampire à la peau si blanche qu'il voyait le parcours de ses veines sur son corps.
— Je vais rentrer à pieds, annonça Onix.
Elle gloussa et se rapprocha de lui.
— Ne me dites pas que je vous fais peur, votre Majesté ! s'amusa-t-elle.
Il secoua la tête de gauche à droite.
— Pas vraiment, non. Je ne me vois juste pas me faire porter par vous jusqu'au château.
Elle était à quelques centimètres de son visage.
— Macho ! J'ai plus de force que vous, Maître. Ce serait pour moi un jeu d'enfant et puis...vous serez au château beaucoup plus rapidement qu'à pieds. N'ayez pas peur !
— Je n'ai pas peur ! s'offusqua Onix.
— Ah oui ? lâcha-t-elle en se rapprochant si près qu'ils étaient collés l'un à l'autre.
Elle l'embrassa, sensuellement et délicatement. Elle embrassait divinement bien et pendant quelques secondes il avait complètement occulté Itsangy.
— Je suis désolé, je... je dois rejoindre ma femme !
— Bien sûr je comprends. Mais n'hésitez pas à revenir me voir, j'adorerai passer du temps avec vous. Je m'appelle Loulexya et trêve de bavardage, je vous ramène.
Onix sourit, il ne savait pas pourquoi mais il était heureux, sans doute à cause de ce petit baiser volé. Elle le bascula dans ses bras dans un geste vif et Onix éclata de rire.
— Comment vous dire, que me voir ainsi dans vos bras comme un bébé, j'ai l'impression de perdre toute ma virilité !
Elle lui murmura à l'oreille :
— Rassurez-vous, je suis sûre que vous avez tout ce qu'il faut niveau virilité, maître. Mais je peux vérifier ça tout de suite si vous le souhaitez.
Il éclata de rire à nouveau.
— Vous me faites rire, et oui j'aimerai beaucoup vous revoir, mais en tant qu'ami. Je suis en couple avec Itsangy et j'ai des sentiments pour elle.
— Les sentiments, ça va, ça vient. Il suffit d'une bonne tempête et tout s'envole.
En l'espace de tout juste cinq minutes, elle le ramena au niveau du pré du château. Elle le reposa au sol et il s'agrippa a elle.
— Whow, lâcha-t-il tellement la tête lui tournait avec la vitesse où elle l'avait ramené.
— Rentrez bien, maître et...à bientôt, lâcha Loulexya en déposant un furtif baiser sur ses lèvres avant de disparaître.
Onix respira profondément. Il avait toujours la tête qui le tournait un peu. Il finit par regagner le château, Medhi l'attendait à l'entrée. Il fixa Onix comme s'il n'en croyait pas ses yeux.
— Euh, je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, maître, mais je pense que vous devriez enlever le rouge à lèvres pailleté de vos lèvres si vous ne voulez pas qu'il y ait un meurtre ici!
Onix s'essuya aussitôt les lèvres avec la paume de sa main, pris au piège.
— Comment ils vont tous ? Et Itsangy ?
— Elles vont toutes bien et Itsangy a repris connaissance. Je vous conseille quand même de passer par la salle de bain, le rouge à lèvres est coriace! ajouta-t-il avec un sourire goguenard accroché aux lèvres.
— Arrêtez de sourire ! grommela Onix en se précipitant dans la salle de bain.
Il se débarbouilla minutieusement avant de gagner la chambre où Itsangy était allongée sur lit. C'est dans ses moments là qu'il était bien content qu'elle ne puisse plus lire dans ses pensées. Il se précipita à ses côtés et s'assit sur le lit.
— Comment tu vas ? Tu m'as fait peur, qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Onix en déposant un baiser sur ses lèvres.
Elle le fixa sans parler, épuisée. Il soupira, s'allongea et la ramena légèrement contre sa poitrine. Il avait vraiment eu peur pour elle, surtout quand il avait compris que la vie s'échappait de son corps. Il lui caressa les cheveux tendrement, jusqu'au moment où il entendit sa lente respiration, elle s'était endormie. Onix déposa un baiser sur son front et se décala délicatement. Il la couvrit et quitta la pièce sur la pointe des pieds. Il voulait aller voir comment allez les quatre autres sorcières. Il commença par la chambre de Syléaf, il frappa doucement de peur de la réveiller mais la porte s'ouvrit aussitôt avec un sortilège. Syléaf était assise sur le lit.
— Je voulais m'assurez que vous alliez bien, Syléaf.
Elle l'invita à la rejoindre sur le lit et Onix s'assit à ses côtés.
— Je vais bien, et je vois dans vos pensées qu'Itsangy aussi se porte bien.
Il se figea.
— Vous aussi vous pouvez lire dans les pensées ?
— Oui, j'ai un gène particulier. Je peux lire en tout le monde mais personne ne peut lire en moi. Donc, ne vous en fait pas Majesté, rien de ce que je peux lire dans vos pensées embrouillées ne sortiras de ma tête.
Onix ne savait plus quoi dire et il fixa ses chaussures bêtement. Syléaf pouffa de rire.
— Je ne vous juge pas Majesté !
— Appelez moi Onix, ça suffira. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé mais vous avez sauvé ma femme et pour ça je vous remercie.
— Itsangy n'aurait jamais dû faire la reconstitution aujourd'hui. Elle s'est faite violentée sévèrement par...
Elle s'interrompit. Elle avait été à deux doigts de lui révéler qui était l'homme à qui appartenait Itsangy.
— Dites le moi Syléaf, qui est ce fumier ? Je ne cherche qu'à la protéger !
— Je suis désolée, Onix. Je ne veux pas me servir des pensées des autres à leur insu. Itsangy a beaucoup de secrets, de noirs secrets et ce n'est pas à moi de les révéler. Mais pour en revenir à ce que je disais. Elle s'est fait violenter sauvagement après votre rapport sexuel et à peine rentrée au château elle est repartie pour installer des barrières de protections puissantes chez des semblables. Elle a utilisé trop d'énergie de sorciers. Son corps a été trop mis à l'épreuve ses dernières heures. Elle a vraiment failli y passer tout à l'heure et il faut qu'elle soit au repos absolu.
— Est-ce que ses secrets pourrait impacter sur ma relation naissante avec elle ?
Syléaf inspira profondément.
— Je répondrai oui, sans l'ombre d'une hésitation mais c'est votre reine et je ne veux pas être impliqué au coeur de cet imbroglio. Avec tout ce que je sais, il me parait compliqué pour vous deux d'avoir une réelle relation. Il serait peut-être préférable que vous entreteniez avec elle qu'une relation professionnelle comme cela était prévu au départ.
Onix soupira.
— Je connais donc si bien la personne à qui elle appartient ? en conclus Onix.
Elle hocha la tête de haut en bas, sans rien ajouter.
— Je vous remercie pour cet échange. Reposez-vous un peu, je demanderai à Medhi de vous apporter votre déjeuner au lit.
Elle sourit et il quitta la pièce. Les paroles de Syléaf venaient de l'embrouiller encore plus. Il ne pourra donc jamais avoir une véritable relation avec Itsangy...avec sa femme. Il soupira et frappa chez Jade. Il ouvrit sans même attendre l'autorisation d'entrer. Elle aussi était assise sur le lit, quand elle aperçut Onix un grand sourire illumina son visage. Il alla s'asseoir à ses côtés et elle l'embrassa aussitôt. En l'espace d'une seule matinée, il avait été embrassé par Itsangy, Loulexya et Jade...
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Le royaume de la nuit
WerewolfLe monde qui nous entoure est peuplé d'humains mais pas seulement. Les vampires, les lycanthropes, les métamorphes, les sorciers et les nécromanciens font partis du royaume de la nuit. A sa tête depuis à peine quelques mois, le jeune Onix, unique p...