Onix gagna son bureau et travailla toute la matinée sans être dérangé par qui que ce soit. À midi des petits coups discrets résonnèrent au bureau. La porte s'ouvrit sur Mélissa.
— J'ai une surprise pour toi, annonça-t-elle aussitôt en lui tendant une petite main frêle.
Onix surprit se leva et attrapa sa main curieux de voir sa surprise. Elle l'entraîna dans le couloir jusqu'à la porte d'entrée où attendait Itsangy. Celle-ci souleva un sourcil, surpris. Sa petite sœur lui avait dit de patienter là. Melissa lui tendis la main également et tous les trois se dirigèrent vers le jardin.
— Tu nous emmènes où, Méli ? demanda Itsangy.
— Chut, lâcha-t-elle pour faire taire sa sœur.
Au bout de quelques minutes de marches, Mélissa les entraînèrent à l'ombre d'un arbre dans le jardin. Elle avait installée au préalable une nappe au sol et un petit panier de pique-nique en osier trônait en son centre.
— Bon appétit, lâcha Mélissa en souriant avant de s'éclipser en courant.
Onix et Itsangy la regardèrent regagner le château, incrédules.
— Méli ! souffla Onix en secouant la tête.
Il s'assit sur la nappe, silencieux et Itsangy en fit de même. Il eut un gros moment de gêne et Itsangy souleva le couvercle du panier. Elle gloussa en y retirant des sandwichs et une bouteille de sirop à la grenadine. Elle tendit un sandwich à Onix qui s'en saisit et la remercia. Il souleva le pain de mie et éclata de rire. Il y avait juste une tranche de jambon, sans beurre, ni mayonnaise, rien.
— Ça va être le sandwich le plus sec que je n'aurais jamais mangé de ma vie, se moqua Onix.
Itsangy échangea un sourire avec lui. Onix servit deux verres de grenadine, en donna un à Itsangy et souleva le verre pour porter un toast.
— À Mélissa, lâcha Onix.
— À Mélissa, répéta Itsangy en entrechoquant son verre contre celui d'Onix.
Onix croqua dans son sandwich, silencieux.
— On n'est pas obligé de rester à ce pique-nique, si tu ne le souhaite pas, informa Itsangy.
— Comme dirai ta sœur... chut, répliqua Onix en la fixant dans les yeux.
Ils mangèrent silencieusement avant qu'Itsangy ne reprenne la parole.
— Pourquoi tu nous espionnais ce matin? demanda-t-elle en avalant d'une traite son verre de sirop.
Il inspira profondément.
— Je ne voulais pas vraiment que tu partes, tu m'as énervé mais...je tiens à toi, malgré que je sois un roi pitoyable!
Elle se pinça la lèvre.
— Je ne le pensais pas non plus. Si je me suis marié avec toi c'est que tu es loin d'être un roi pitoyable. Mais toi aussi tu m'as énervé et tu m'as manqué de respect.
Il se rapprocha d'elle en repoussant le panier.
— Je ne pense pas t'avoir manqué de respect, Itsangy, en tout cas pas volontairement. Je voulais juste que tu comprennes, qu'être reine implique des responsabilités. Tu ne peux pas te rendre justice toi même, il y a des règles et entant que souverains ont se doit de respecter les règles !
Elle resta silencieuse quelques secondes.
— Je t'ai menti, avoua-t-elle en fixant le panier de pique-nique.
Il fronça les sourcils, en attendant qu'elle poursuive.
— Laisse tomber, ce n'est rien.
Elle se leva et il se leva également se plaçant face à elle.
— Tu m'avoues que tu m'as menti et tu crois que je vais te laisser repartir comme ça ? Sur quoi tu m'as menti ?
Elle avança timidement et se fourra dans les bras d'Onix. Il ne bougea pas, surpris et elle lui murmura au creux de l'oreille :
— Je ne veux pas que tu vois d'autres femmes, je ne veux pas que tu couches avec d'autres femmes et je ne veux pas que tu dragues d'autres femmes !
Onix sourit, il était flatté, qu'elle s'ouvre un peu et avoue en partie tenir à lui. Il resserra ses bras autour d'elle et déposa un baiser sur ses cheveux.
— Donc tu tiens à moi ? demanda-t-il.
— Tu es agaçant et énervant mais oui je tiens à toi.
— Il faut qu'on parle sérieusement Itsangy. Que tu me parles ouvertement, j'ai besoin de comprendre la relation que tu as avec celui à qui tu appartiens ? Tu veux que je ne voie personne alors qu'on ne pourra pas réellement être ensemble tous les deux, on ne pourra jamais se satisfaire et je devrais accepter de te partager avec un autre homme ?
Elle soupira.
— Je sais que c'est compliqué Onix...mais je n'ai pas le choix. Crois-moi, si je pouvais, j'aimerai vraiment essayer avec toi. Même si tu m'exaspères, je suis bien avec toi. Je ne sais pas comment faire pour m'en sortir...
— Tu n'es pas heureuse avec cet homme ?
Elle secoua la tête de gauche à droite.
— Pourquoi tu restes avec lui dans ce cas ? Je ne comprends vraiment pas !
— Je dois protéger ma famille, Onix, peu importe ce que cela m'en coûte.
Onix réfléchit un instant avant de comprendre.
— Cet homme te fait du chantage ?
— Je ne devrais pas te le dire, il faut que ça reste entre nous, mais oui cet homme me fait du chantage et pour protéger ma famille je n'ai pas le choix. Il a fait de moi son esclave sexuel, son jouet et si je me plains, c'est ma famille qui trinqueras.
Elle avait les larmes aux yeux, ce qui bouleversa Onix. Il l'embrassa langoureusement.
— Donne-moi son nom Itsangy et je te promets qu'il ne sera plus en état de te nuire.
Elle sourit.
— C'est bien plus compliqué que ça, Onix. Jure-moi de ne jamais t'en mêler.
— Je ne peux pas te jurer ça! Tu es ma femme, je dois te protéger !
— Un jour je tuerai cet homme, Onix, alors ne t'en mêle pas.
— Tu peux être flippante parfois mais sache que tu ne seras pas seule. Quand tu seras prête, je serai à tes côtés pour tuer ce bâtard.
Elle le fixa surprise et sauta dans ses bras le déséquilibrant au passage. Il se rattrapa de justesse à l'arbre. Elle l'embrassa fougueusement en glissant ses doigts sous son tee-shirt.
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Le royaume de la nuit
مستذئبLe monde qui nous entoure est peuplé d'humains mais pas seulement. Les vampires, les lycanthropes, les métamorphes, les sorciers et les nécromanciens font partis du royaume de la nuit. A sa tête depuis à peine quelques mois, le jeune Onix, unique p...