Provocation

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Itsangy était assise dans le salon, la mine fermée. Quand elle croisa le regard d'Onix elle se leva aussitôt et se précipita sur lui, furieuse. Onix la bloqua avec un barrage d'air, qu'elle réussit à dissoudre en quelques micro-secondes. Mari et femme s'adonnèrent à un vrai combat d'éléments, l'air, le feu, l'eau à l'exception de la terre. Medhi entra dans la pièce intrigué par tous les bruits de casse qu'il entendait. Il se figea avant de réagir et d'intervenir entre eux deux.

— Mais vous êtes cinglés ? Vous n'allez quand même pas vous entretuer ?

— Il s'en est pris à moi en public ! gronda Itsangy.

— Tu t'es donné en spectacle ! Je t'avais dit de ne pas aller sur leurs territoires, tu m'as désobéi ! répliqua Onix.

— Je n'ai pas à t'obéir, je suis ta femme pas ton esclave !

— Ma femme ? On est marié depuis seulement quelques jours et tu te permets de te considérer supérieur à moi ? À ton roi ? fulmina-t-il.

Elle tenta de l'agripper par son teeshirt, retenu de justesse par Medhi.

— Wow, on redescend d'un ton, là. Vous êtes des adultes et...accessoirement mariés, alors comportez-vous comme tels.

Jade pénétra à son tour dans le salon, sourcils froncés et bras croisés. Elle fixa tour à tour, Onix, Itsangy, et Medhi.

— Dégage de là, toi ! cracha Itsangy à sa sœur, toujours furieuse.

Jade soupira et s'apprêta à quitter les lieux quand Onix se dirigea droit sur elle. Il la plaqua brutalement contre le mur en l'embrassant langoureusement sous le regard stupéfait d'Itsangy.

— Toi... hurla Itsangy tremblante de rage, mais Medhi lui agrippa le poignet.

Onix quitta la pièce en entraînant Jade avec lui. Ils se dirigèrent vers l'extérieur du château, jusqu'à un petit pré fleurit à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Elle avait un petit sourire en coin sur le visage et ils s'assirent

— Je suis désolé de t'avoir embrassé comme ça, ta sœur m'a fait péter les plombs.

Elle se mordilla la lèvre en souriant.

— Oh, tu n'as pas à t'excuser, je veux bien être celle avec qui tu passeras tes nerfs. J'ai adoré voir la tête de ma sœur quand tu l'as fait. J'ai bien cru qu'elle allait te tuer !

Onix sourit.

— Il ne se passera rien entre nous, Jade. Tu es sa sœur et je ne la ferai jamais souffrir comme ça...enfin pas sincèrement.

— Tu veux la provoquer et moi je veux me venger d'elle. On pourrait jouer un peu tous les deux...

Onix tourna la tête vers elle, lentement.

— Et que proposes-tu ? demanda Onix, intéressé.

Elle passa à califourchon sur lui et l'embrassa. Il ne s'y attendait pas, mais ne la repoussa pas pour autant. Elle embrassait super bien et il resserra son étreinte autour d'elle. Leurs langues trouvèrent un rythme sensuel et attractif. Onix mit fin au baiser, la respiration haletante.

— Waouh, tu te débrouilles bien pour une petite jeunette !

Elle éclata de rire.

— Contrairement à ma chère sœur, je ne rechigne pas contre un peu de sexe de temps à autre. Je suis majeur et j'adore prendre mon pieds et...avec ce que j'ai pu apercevoir à deux reprises tu as de quoi me satisfaire. Je veux juste m'amuser un peu, il n'y aura rien de sérieux et ça enragera ma sœur.

Elle l'embrassa à nouveau en le repoussant afin de l'allonger au sol. Il se laissa faire et elle glissa fermement sa main sur le renflement de son jean. Onix respira profondément et la repoussa.

— Jade, Jade, on ne peut pas faire ça ! Je suis désolé.

Elle soupira et se rassit sur le sol.

— Tu comptes t'abstenir indéfiniment ? Ma sœur ne couchera jamais avec toi...

— Je sais, elle appartient à un autre homme, elle me l'a dit.

Jade se figea.

— Elle quoi ? Alors qu'elle s'est mariée avec toi ? Et...tu as des scrupules à prendre ton pied, alors qu'elle ne se gêne pas ?

Onix soupira.

— Merde, je pensais que tu le savais. Ne lui en parle pas, s'il te plaît.

Elle gloussa, les yeux écarquillés.

— Mais pourquoi est-ce qu'elle t'a épousé dans ce cas ? Je ne comprends pas, qu'est-ce qu'elle attend de toi ?...ou plutôt, qu'est-ce qu'elle veut de toi ? Si j'étais toi, je ne lui ferai pas confiance, c'est une folle.

Il sourit car il pensait la même chose.

— Elle m'a autorisé à coucher avec d'autres femmes... à l'exception de toi.

Elle éclata de rire à nouveau.

— C'est bien ma veine, tiens ! Et tu comptes respecter sa volonté ?

— Tu es sexy, attirante, drôle et avec un puissant pouvoir de provocation, mais Itsangy est ma femme. Je ne peux pas lui faire ça, pas avec toi en tout cas.

Elle fit la moue.

— Si je mets une perruque, ça pourrait le faire ? plaisanta-t-elle.

Onix sourit et ils restèrent de longues minutes à échanger de choses et d'autres avant de regagner le château. Jade vaqua à ses occupations et Onix gagna la cuisine. Il avait les crocs, mais il n'était pas le seul. Melissa était assise une énorme assiette de frites devant elle. Itsangy était assise à ses côtés mais sans assiette devant elle.

— Bonjour Méli, lâcha Onix en traversant la cuisine pour se servir un repas.

— Bonjour Onix, tu étais où ? demanda-t-elle d'une petite voix d'enfant.

Onix rougit.

— Oh, oui, où étais tu...chéri ? ajouta Itsangy, les yeux lançant des éclairs.

— J'ai juste été me balader, Mélissa. J'espère que tu as passé une bonne nuit.

Elle acquiesça en enfournant une frite plein de ketchup dans sa bouche. Onix, se servit une assiette de rôti et pomme de terre puis il marqua un temps d'hésitation. Il s'empara d'une deuxième assiette, la remplirent également avant de la déposer devant Itsangy. Onix s'assit à table et avala son plat en quelques bouchées tellement il était affamé. Itsangy, fort de son caractère ne toucha pas une miette de son assiette. Elle attendit que Melissa ait terminé pour la débarbouiller et l'emmener dans une autre pièce. Onix soupira. Cette cohabitation allait être beaucoup plus difficile que prévu. 

Le royaume de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant