Dorée

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Itsangy se plaça à califourchon sur Onix, ses longs cheveux blonds ramenés sur le côté gauche.

— Je ne suis pas là pour...pour ça. Enfin, ça me dérangerai pas, mais pas comme ça, s'embrouilla Onix.

Elle l'embrassa tout en glissant la main sous son débardeur. Onix ne put s'empêcher de la basculer sous lui et de reprendre la main sur la partie.

— Vous vous sentez moins viril si je suis au-dessus de vous ? demanda Itsangy en éclatant de rire.

Il ne répondit pas car elle avait raison et il l'embrassa dans le cou lentement avant de descendre sur ses seins. Il avait envie d'elle même s'il se battait avec sa raison.

— Vous...Vous en avez envie ? demanda-t-il d'une voix rauque transpirant de désir.

— Faites-moi l'amour, qu'on en parle plus, Onix.

Ça le calma net. Il se dégagea et s'allongea sur le lit, bras sous la nuque.

— Le jour où je vous ferai l'amour c'est que vous en aurez envie. Je ne vous ferai jamais l'amour juste pour me satisfaire.

— Ce jour-là, n'arrivera pas. Je ne prends pas de plaisir à le faire alors pourquoi j'en aurais envie ?

Onix se tourna vers elle. Inconsciemment elle venait de se libérer un petit peu.

— Vous n'avez vraiment jamais pris plaisir avec un homme au lit ?

Elle se renfrogna, comme si les souvenirs de ses anciens amants la faisaient souffrir.

— Non, jamais.

— Vous n'êtes vraiment plus vierge ? demanda Onix la curiosité plein la tête.

Elle rit pour la première fois, sincèrement.

— Non Onix, je ne suis plus vierge.

— Je vous promets que je saurais vous faire prendre du plaisir. Je ne suis pas égoïste et je ne pense pas qu'à mon propre plaisir.

Elle sourit et il se colla contre elle, passa une main délicate sur le contour de son visage avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Elle ouvrit la bouche et répondit à son baiser, réellement. Une sensation puissante s'empara d'eux et Onix s'agrippa à ses cheveux pour l'embrasser plus profondément. Il se recula légèrement pour accéder à son cou, lentement comme pour lui faire apprécier les moindres sensations. Elle poussa un petit gémissement quand Onix suçota le lobe de son oreille avant de redescendre sur son cou. Il la fixa dans les yeux, prêt à arrêter au moindre signe désapprobateur de sa part. Mais c'est Onix qui recula précipitamment, surpris.

— Whow, vos yeux ! Ils ..ils sont dorés ?

Elle lui sourit et Onix aperçut que le tatouage en maille de chaîne sur sa hanche venait de s'illuminer à son tour et elle grimaça mais pas de plaisir.

— C'est quoi ce délire ? demanda-t-il bêtement.

— Vous étiez plutôt bien partie Onix, j'avoue que ça m'a bien plu. Quant au reste ce serait trop long à expliquer.

Quelques secondes plus tard, Itsangy retrouva sa couleur d'iris naturelle...le bleu.

— Je n'ai jamais vu ça de ma vie. Quand vous prenez votre pied vos yeux changent de couleurs et votre tatouage s'illumine ? C'est quoi ce délire franchement ?

— S'il vous plaît, ne gâchez pas tout Onix. Je n'ai vraiment pas envie d'en parler... Jamais.

— Mais...mais vous auriez pu me prévenir, je ne sais pas moi.

Des coups cognèrent à la porte et Itsangy se renfrogna à nouveau. Elle se leva, toujours en culotte et se tourna vers Onix.

— Ne bougez pas d'ici, je reviens de suite.

Celui-ci se rassit sur le lit en entendant la porte d'entrée s'ouvrir. Son excitation n'étais pas retombée pour autant et il réajusta son jean pour soulager la bosse maintenu à l'étroit dans celui-ci. Itsangy revint dans la pièce toujours en culotte, la main posé sur son tatouage comme si elle avait mal.

— Vous êtes sérieuse ? Vous avez ouvert cette porte en culotte et les seins à l'air ? s'étonna Onix.

— Ça vous pose un problème ?

L'humeur sensuelle et taquine s'était volatilisée, comme si sa visite venait de tout gâcher.

— C'était qui ? demanda Onix, la curiosité pleins la tête.

Elle le fusilla du regard.

— Je vous en pose moi des questions ? Je vous en prie, si vous ne voulez pas vous satisfaire, laissez-moi maintenant.

Il soupira en restant la fixer. Elle se rhabilla rapidement et quitta la pièce. Onix s'allongea sur le lit de sa femme en proie à une profonde réflexion. Il resta ainsi un long moment à fixer le plafond blanc avant de finalement  se relever du lit pour quitter la chambre. Il examina rapidement les lieux mais Itsangy n'était nulle part. Il quitta la maisonnette, traversa le jardin et frappa à la porte d'entrée des sorciers. C'est Jade qui ouvrit, le sourire aux lèvres.

— Tu veux te joindre à nous pour le repas ? demanda-t-elle en faisant un signe de tête vers la table du salon où une vingtaine de personnes étaient réuni à l'exception d'Itsangy qui s'était volatilisée.

Onix hocha la tête, pris place à table et envoya un sms à son chauffeur avant de commencer le repas. Il y avait toutes sortes d'aliments sur la table et Onix en salivait d'impatience. La viande avait été braisé avec douceur et il se rempli la panse comme jamais. Les sorciers à table étaient d'excellente compagnie en comparaison avec Itsangy. La joie et la bonne humeur allaient bon train. Deux sorciers proposèrent même à Onix de venir à un de leur feu de camps le week-end d'après. Il avait accepté sans savoir réellement en quoi cela consisté.  Il finit par quitter le repaire des sorciers et regagna son chauffeur à l'extérieur. Il était frustré et déçu du comportement d'Itsangy. À chaque fois qu'il pensait réussir à la comprendre, quelque chose venait tout casser. Elle lui cachait quelque chose, il en était certain, mais comment la faire parler ? Elle ne faisait confiance à personne.

Une fois au château, Medhi le bombarda de questions, mais Onix n'était plus d'humeur. Elle avait réussi à faire déteindre sa noirceur sur lui.

Le royaume de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant