Le feu sacré

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Onix s'occupa de Mélissa jusqu'au retour d'Itsangy avec plaisir. Cette petite était adorable et il en profita pour la remercier du pique-nique qui avait permis de les rapprocher. Ils étaient à table quand Itsangy franchis le seuil. 

— Tu veux une assiette ? demanda Onix en se levant pour la servir. 

Elle hocha la tête de haut en bas. Il lui prépara son assiette et lui servit également un verre d'eau. Malgré le sourire accroché sur le visage d'Itsangy, il sentait que quelque chose n'allait pas. Elle prit sa fourchette et Onix aperçut de légers tremblements avant que celle-ci ne lui échappe des mains bruyamment. Mélissa avait terminé son repas.

— Méli, tu aimerais que ce soit moi qui te couche ce soir ? Ta sœur passera te faire un bisou un peu plus tard. 

Méli avait un grand sourire et quitta la pièce, Onix échangea un regard avec Itsangy et elle le remercia d'un hochement de tête. Il savait qu'Itsangy voulait être forte devant sa petite sœur. Alors il l'accompagna jusqu'à sa chambre, lui lut une petite histoire et la laissa s'endormir avant de quitter la pièce. Quand il redescendit, Itsangy était assise dans le canapé, des sueurs froides recouvraient son front. 

— Qu'est-ce-qui se passe ? demanda d'emblée Onix. 

— Certaine forme de magie demande beaucoup plus d'énergie que d'autres. Et avec ce que j'ai enduré après l'acte sexuel de tout à l'heure, mon corps tire un peu la sonnette d'alarme. 

— Dans ce cas, viens te coucher, il faut que tu récupères. 

Il l'aida à se relever et l'accompagner jusqu'à sa chambre. 

— Tu me ré-autorise à dormir avec toi ? demanda-t-elle en esquissant un petit sourire. 

— Quand Mélissa m'avait surpris en train d'écouter à la porte de la chambre, c'était parce que ça m'avait fait bizarre de me réveiller sans toi, tu me manquais et j'avais peur que tu aies quitté le château. 

Elle lui sourit et il l'allongea délicatement. Cette journée avait été terrible pour elle. Onix se réfugia à ses côtés, l'entraîna contre son torse et ils s'endormirent entrelacés. Au petit matin, Onix réveilla sa belle avec de doux baisers dans son cou. Elle ouvrit les yeux aussitôt, s'étira et se blottit dans les bras d'Onix.

— Mon mari, lâcha-t-elle avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

Elle le chevaucha aussitôt en caressant son torse mais Onix bloquèrent ses bras. 

— Hors de question jeune fille ! Garde tes mains dans tes poches...je t'ai dit que je ne te toucherai plus, sexuellement parlant. 

Elle sourit en se mordillant la lèvre. 

— Es-tu sûr de ça ? lâcha-t-elle en retirant sa nuisette, dévoilant son corps nue à Onix qui déglutit. 

Elle se pencha légèrement vers lui, lui mettant sa poitrine juste au-dessus de son visage. La respiration d'Onix s'accéléra brutalement. Il emprisonna un de ses tétons à travers ses lèvres et elle poussa un gémissement en gesticulant sur lui. Il empoigna ses fesses vigoureusement avant de se redresser légèrement pour la maintenir contre lui. Les yeux d'Itsangy basculèrent aux dorés et Onix recula en la repoussant sur le lit. Il se leva du lit, la bête dans son caleçon tendu à l'extrême. 

— Ne me tente pas comme ça ! Je ne veux plus te voir souffrir comme hier. Je ne peux pas te voir comme ça même si j'ai envie de toi, Itsangy. 

Elle soupira bruyamment et se releva à son tour du lit. Onix s'habilla rapidement pour fuir cette tentation ambulante. Itsangy monta voir sa petite sœur avant de revenir avec elle à la cuisine. Jade et Medhi aussi étaient attablés autour du petit déjeuner. 

— Medhi, je pourrai vous parlez deux minutes en privée ? demanda Itsangy. 

Medhi et Onix la fixèrent, interrogatifs. Medhi se leva et suivit Itsangy jusqu'au jardin. 

— Je dois me rendre sur le territoire des vampires pour avec ma magie revoir le moment de l'enlèvement de leur membre, jusqu'à remonter sa trace. Je ne sais pas ce qu'on va découvrir mais je voulais juste que les choses soient clairs. Peu importe ce qu'on va découvrir, vous devrez protéger Onix. Syléaf dois nous accompagner, si je vous ordonne de battre en retraite et de me laisser sur place, peu importe ce que diras Onix, vous devrez partir immédiatement par téléportation avec Syléaf. 

Medhi fixa Itsangy dans les yeux. 

— Il se passe quelque chose de si grave dans le royaume pour que vous me disiez ça ? 

— Juste de simples précautions, Medhi. Si des clans de loups et de métamorphes ont pu se former illégalement sur ce territoire, je n'ose imaginer ce qui doit exister d'autre. Ils s'en sont pris à mon clan, à moi, et j'ai tué tous ceux qui s'étaient immiscés dans mon repaire...leurs clans, même illégitime chercheront la vengeance. Promettez-moi Medhi que si durant nos recherches quelque chose se passe mal pour moi et que je vous dis de partir, vous partirez avec Onix sur le champ.

Il hocha la tête. Itsangy lui tendit une poignée de main, il s'en saisit et des flammes s'enroulèrent autour de leurs poignets. Medhi tenta de reculer mais il était comme soudé à Itsangy. 

— Je veux vous entendre dire, que vous promettez, si un jour les choses tournent mal, et que je prononce le mot " relinquo ", que vous vous enfuirez avec Onix immédiatement et que vous le ferez sans discuter et sans la moindre hésitation.

— Je vous le promets Itsangy. 

Les flammes prirent une couleur bleue avant de s'estomper brutalement. 

— Vous venez d'accepter une promesse liée par le feu sacré et j'aimerai que cette promesse reste entre nous, Medhi. 

— Je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qui m'arrivera si je ne respecte pas une promesse liée par le feu sacré. 

— Vous mourrez, Medhi, lâcha-t-elle comme si c'était anodin. 

Il déglutit bruyamment avant de pouffer de rire. 

— Ah, Itsangy, c'est toujours un tel plaisir de traiter avec vous ! Ça signifie quoi " relinquo " ? 

— Ça signifie simplement, " partez " en latin, Medhi. 

Il esquissa un sourire et ensemble ils regagnèrent le château. À peine de retour qu'Onix les bombarda de questions. 

Le royaume de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant