Malentendu

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Jade était allongée sur le lit, le visage retenu sur ses mains et un immense sourire aux lèvres devant la tenue d'Adams d'Onix. Les joues d'Onix avaient pris une teinte cramoisie et il porta instinctivement ses mains sur son sexe pour tenter de cacher sa nudité.

— Inutile de tenter de la cacher, elle est tellement...grosse que deux mains n'y suffiraient pas.

Onix ne répondit rien, gêné, comme jamais et retourna rapidement dans la salle de bain. Décidément, ce n'était pas sa journée! Il s'enroula dans une serviette et quitta à nouveau la salle de bain. Jade avait retiré son haut, et se tenait sur le lit de côté son soutien-gorge rouge bien visible. Elle se pinça la lèvre et admirait le spectacle en riant.

— Tu es vraiment bien foutu, Onix. J'en salive presque. C'est un gâchis de couvrir un aussi beau morceau.

— Rhabille-toi Jade, et d'ailleurs qu'est-ce que tu fais là ? Dans ma chambre ?

— Tu m'as dit que je pouvais venir au château quand bon me semble, et j'ai eu envie de te voir.

Elle se leva du lit et s'approcha d'Onix, une moue séductrice sur le visage. Il se recula vers son armoire en la voyant approcher d'un pas décidé. Il buta dans l'armoire et elle gloussa avant de passer ses bras autour de son cou.

— Jade, tout d'abord laisse-moi m'habiller, on...on discutera après.

Elle posa une main sur son torse et plaqua ses lèvres sur les siennes. Il la repoussa gentiment mais elle ne lâcha pas l'affaire pour autant. Elle l'embrassa avec plus de ferveur et d'un geste fit glisser sa serviette au sol. La porte s'ouvrit à la volée au moment même où Jade disparut dans un nuage noirâtre. Itsangy encadrée la porte, le visage défiguré par la fureur.

— Ce n'est pas du tout ce que vous croyez, lâcha Onix pour sa défense.

— Vous vous tapez ma sœur ? hurla Itsangy en reluquant Onix de la tête aux pieds.

— Non, je sais que les apparences ne jouent pas en ma faveur, mais je ne faisais strictement rien avec votre sœur. Elle...elle s'est jetée sur moi.

— Et vous n'avez pas pu la repousser c'est ça ? C'est qu'une gamine !

Onix était vraiment gêné de la situation. Il ouvrit son placard, enfila un caleçon et un jean avant d'avancer vers Itsangy qui n'avait pas bougé de devant la porte.

— Itsangy, il ne s'est rien passé avec votre sœur, croyez-moi !

— En fait, vous êtes comme tous les hommes. Je vous croyez différent Onix, mais vous ne valait pas mieux qu'eux.

Elle lui tourna le dos prête à partir mais Onix fit tournoyer l'air de ses index pour la bloquer contre la porte. Elle riposta en lui envoyant un cercle de flamme qu'Onix maîtrisa.

— Ne jouez pas à ça avec moi, ou j'aurais votre mort sur la conscience, cracha Itsangy d'une voix tremblante de rage.

Il s'était rapproché d'elle et il lui empoigna le bras avant de la relâcher en grimaçant. Tous sont corps s'était enflammé.

— Mais puisque je vous jure qu'il ne s'est rien passé avec elle ! Que voulez-vous que je fasse d'autres ?

— C'est pour cela que vous ne me laisser plus accéder à vos pensées ? Prenez moi encore pour une imbécile Onix et ce sera bien la dernière chose que vous ferez de votre petite existence merdique.

Onix grimaça devant les menaces d'Itsangy et les conseils de Medhi lui revinrent en mémoire.

— De toute façon nous ne sommes pas en couple. L'accord était clair, juste du professionnel et vous m'avez dit vous même que je pouvais me taper qui je voulais, donc la question est réglée. Maintenant dites-moi plutôt ce qui vous amène là ?

Elle le fixa surprise par ce revirement de situation.

— J'étais venue vous parler Onix, vous expliquer ce que je n'avais pas voulu vous dire ce matin. Je voulais que vous me compreniez réellement. Je pensais, comme je l'ai déjà dit que vous étiez différent, mais je me suis trompée. En effet, vous pouvez sauter qui vous voulez, alors amusez-vous bien. Bonne soirée Onix.

Elle quitta la pièce et il s'en voulut aussitôt. Il n'était pas de nature méchant et aimais encore moins blesser les gens, mais il lui avait suffisamment donné l'occasion de s'expliquer ce matin. Et bien évidement, il fallait qu'elle vienne au moment où sa sœur l'embrassait. Il soupira et se rendit compte que Lisandra n'avait pas mentit. Ses pensées étaient à présent impénétrables à Itsangy. Onix resta de longues secondes debout dans sa chambre. Il hésitait entre refaire une heure de route pour désamorcer la situation avec sa femme ou lui téléphoner en sachant pertinemment qu'elle n'aurait pas répondu. Il finit par quitter sa chambre, sans but précis. Il n'avait pas la tête à se plonger dans les doléances de son peuple et il finit sa course dans la chambre de Medhi. Celui-ci avait lui aussi prit une douche à son retour du clan des nécromanciens car ses cheveux noirs étaient mouillés. Medhi admira le torse nu de son roi sans se cacher et Onix finit par baisser le regard vers son propre torse.

— Quoi ? demanda Onix d'emblée.

Medhi rougit d'autant que pouvait le faire son teint mate.

— Rien. Vous avez besoin de moi, maître ?

Onix, s'avança vers Medhi et pris place sur le lit à ses côtés. Il soupira bruyamment avant de répondre :

— Comment voulez-vous que je me montre cruel avec Itsangy ? Elle est attachante malgré tout.

— Attachante ? Itsangy ? On parle bien de la même personne ? questionna Medhi.

Onix éclata de rire mais il était sincère. Itsangy derrière son caractère volcanique, avait quelque chose d'attachant.

Le royaume de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant