Incendie

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Chez les Burn
11h00

Amélie criait à s'en casser la voix, regardant le feu qui avait embrasé sa chambre. Elle était en plein milieu mais heureusement, elle était immunisée aux brûlures ou autres désagréments qu'apportaient le feu. Elle en avait vaguement conscience mais était trop terrifiée pour essayer de s'en fuir de la pièce incendiée. Elle ne faisait que reculer lentement, dans une fuite instinctive bien que stupide, se rapprochant au fur et à mesure du mur le plus éloigné de la porte de sortie.

Chez les Delorme
10h45

Émile fit entrer Célia chez lui, elle venait rendre visite à son frère, une boîte poussiéreuse à la main, à première vue, elle semblait contenir des feuilles savantes au language incompréhensible pour le commun des mortels. La jeune femme se dirigea vers la chambre d'Oscar, espérant le divertir un peu avec ce qu'elle lui avait apporté. Elle toqua calmement à la porte.

Oscar entendit le faible bruit que produisait son amie. Il le reconnaissait facilement, elle était la seule à produire un son aussi inaudible. Il vint tranquillement lui ouvrir. En passant, il posa son téléphone sur l'étagère de sa commode, espérant silencieusement qu'Amélie lui répondrait vite, il aimerait bien être fixé sur cette affaire bien trop compliquée à son goût.

"Hey ! lui sourit Célia.
- Salut, ça va ?
- Oui, et toi ? Pas trop marre d'être enfermé ?
- Si, j'en peux plus. Je m'ennuie à en mourir, dramatisa-t-il un peu.
- Désolée pour toi. Mais, réjouis toi, j'ai pensé à toi, elle lui tendit la boîte."

Quand il vu les revues scientifiques, il sourit. Cela allait l'occuper pendant minimum deux jours, youpi ! Il en prit une au hasard, La trigonométrie, science dépassée ou base d'une nouvelle ère ?, hum.... Base d'une nouvelle ère, selon lui.

"Sérieux ? C'est dépassée, l'avenir n'est pas dans les triangles.
- Tu lis mes pensées ? s'étonna Oscar.
- Euh... Faut croire, Célia soupira, ce lien psychique qu'elle partageait avec son ami, la fatiguait beaucoup autant physiquement que mentalement."

Soudain, les deux grimacèrent en même temps. Leur amie était en danger. Sans échanger un mot, ils sortirent de la chambre, prévinrent Émile en quelques phrases brèves, et se dépêchèrent d'aller chez Amélie. Heureusement, Célia avait passé son permis il y a quelques jours, elle fonça jusqu'au village où résidait la pyrokinésiste, espérant qu'il ne serait pas trop tard.

Chez les Burns
11h10

Amélie entendit la porte de l'entrée s'ouvrir, elle oubliait tout le temps de la fermer à clef.  Puis, la porte de sa chambre claqua brusquement, dévoilant trois de ses amis, Oscar, Célia et Émile. Comment avait-il su ? Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir que le plus grand éteignit le feu grâce à des jets d'eau qui semblaient sortir tout droit de ses mains ouvertes. Comment faisait-il ça ?

Émile ne réfléchissait pas, il agissait. Il voyait son amie en danger, il l'a sauvé. Il n'y avait pas plus simple. Il n'essayait pas de comprendre comment il réussissait à produire de l'eau aussi facilement, il le faisait, un point c'est tout.

Oscar regardait son frère agir, les yeux écarquillés de terreur. Il avait en horreur le feu depuis les évènements où son autre frère avait trouvé la mort. Il tremblait littéralement de peur, essayant de concentrer toutes ses pensées sur Émile pour éviter de trop réfléchir à l'incendie devant lui.

Célia repensait au trajet en voiture, son esprit réfléchissait toujours à des trucs bizarres en temps de crise. Les deux Delorme et elle-même s'étaient partagés le petite espace qu'offrait sa minuscule Clio, pourtant, ni Émile ni Oscar n'avait fini à genoux sur le sol. Comment cela se faisait-il ? Enfin, elle tenta de rediscipliner son esprit, de se concentrer sur les évènements qui se produisaient sous ses yeux. Émile avait terminé son œuvre, Amélie était saine et sauve en train de regarder Oscar, le visage troublé.

Pourquoi nous ? [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant