Hurlements

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Attention aux horaires, les différents paragraphes ne sont pas dans l'ordre chronologique. Les "bips !" représentent une notification de messagerie.

Chez les Sahin
22h26

Hannah se reposait tranquillement, la tête appuyée contre le torse nu de son compagnon. Ses jambes étendues, elle était quasiment allongée dans son lit, le bas de son corps fin caché par la couverture qu'elle avait ajouté pour ne pas avoir froid, le haut dénudé qui se soulevait au rythme lent des respirations tranquilles de son petit-ami. Elle bâilla nonchalamment, un peu fatiguée.

Noah jouait machinalement avec les mèches rousses de sa partenaire, sa chevelure flamboyante s'emmêlant entre ses doigts agiles. Il était assis, son torse en appuie contre le mur, sa tête calée grâce à un oreiller. Sa petite-amie, aussi belle et fraîche qu'une rose, aussi désirable qu'une fleur aux milles pétales colorés, était tranquillement allongée sur lui, son buste lui servant de coussin. Il éprouvait une grande tendresse à la voir ainsi, complètement appuyée contre lui, dans le plus naturel des accoutrements, une de ses mains mêlait à la sienne sur le drap. Il sourit en la sentant bâiller, elle était tout simplement adorable.

"Je t'aime, souffla-t-il.

- Moi aussi."

Elle se redressa légèrement, prenant appui sur ses coudes. Elle tourna la tête vers lui, un sourire sur les lèvres, des étincelles amoureuses dans le regard, un air épanoui sur le visage. Dans son mouvement, ses cheveux de feu descendirent en cascade des mains de Noah qui s'en rendit à peine compte, tout concentré qu'il était à admirer la rousse. Les deux amoureux s'échangèrent quelques mots rien qu'avec leurs yeux doux avant de s'embrasser tendrement. Leurs deux corps nus se fondirent l'un dans l'autre dans une étreinte passionnée.

BIP !

Cinéma d'Alyon
22h07

Florian sortit du cinéma avec un sourire amusé. La vanne de fin était absolument hilarante ! Comme toutes les autres en fait. Le film qu'il avait choisi s'était révélé être excellent, les rires des différents spectateurs avaient plusieurs fois résonnés dans la salle, preuve d'un humour léger et efficace sur n'importe quel public (jeune comme vieux, certaines blagues étaient universelles). Florian était encore grisé par un sentiment d'euphorie déclenché par de nombreux rires successifs quand il décida de dormir à La Cachette, il s'y sentirait mieux que chez lui où personne ne l'attendait. En plus, Laura et Émile seraient heureux d'avoir de la compagnie.

Il sortit son téléphone de sa poche arrière pour regarder la photo du plan des égouts que leur avait partagé Célia. Elle leur avait assuré qu'il serait pratique de l'avoir à porter de main s'ils avaient besoin d'aller se réfugier dans le souterrain rapidement. Il mit un certain à temps avant de réussir à orienter le plan dans le bon sens, pour lui le nord aurait aussi bien pu être le sud et l'est l'ouest, il ne voyait pas la différence. Après plusieurs minutes à se demander s'il devait allumer son application boussole, il parvint enfin à trouver le chemin le plus rapide du cinéma au vieux métro.

Il l'emprunta d'un pas tranquille, il n'était pas pressé. S'il avait bien réussi à lire les indications d'échelle, il y avait une vingtaine de mètres entre La Cachette et lui. Il serait bientôt arrivé. Il se demanda un instant s'il trouverait les deux futurs parents en train de copuler sauvagement sur le canapé. Il espérait que oui, il pourrait les faire chier tellement longtemps avec ça !

Chez les Orya
22h13

Nina se coiffait sagement devant son miroir en écoutant son amie lui raconter son dernier repas en famille, qui, il en allait s'en dire, s'était mal passé. La blonde tressait sa longue chevelure dorée avec une patience infinie tout en songeant au malheur que cela devait être d'avoir une famille que l'on aimait pas, que l'on ne pouvait même pas supporter le temps d'une soirée. Elle-même avait des parents qu'elle ne pouvait qu'admirer, ils avaient réussi à élever deux sœurs jumelles totalement différentes dans l'amour et la tendresse. Certes, ils étaient parfois trop strictes (oubliant qu'elles étaient majeures) mais c'était juste qu'ils n'arrivaient pas à se faire à l'idée qu'elles avaient grandi, qu'il fallait maintenant les laisser quitter le nid.

Pourquoi nous ? [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant