Recherche

133 12 4
                                    

Les huit amis s'étaient séparés en petits groupes de deux ou trois, ils réfléchissaient mieux en petits nombres, chacun d'eux songeait à comment transformer des égouts immondes en lieu de vie pour Amélie et Oscar.

Célia s'était assise dans l'ombre d'un chêne, perdue dans ses pensées, elle passait en revue toutes les informations qu'elle avait sur les sous-sols de sa ville. Elle lisait beaucoup ce qui lui permettait de savoir pas mal de choses même les plus insignifiantes ou ordinaires. Mais, pour s'en souvenir, il lui fallait du temps et du calme ce qu'elle trouvait parfaitement, assise dans l'herbe à l'écart de ses amis.

Florian faisait tournoyer les portables d'Emile, Laura et Nina au dessus de sa tête, il y arrivait très bien et cela impressionnait quelque peu les propriétaires des téléphones volants. Il s'apprêtait à essayer de le faire avec le sac à main de Nina, qui était bien plus gros que de simples petits boîtiers technologiques. Il le prit entre ses mains, et le sac prit son envol, d'abord lentement puis un peu plus rapidement. Le jeune homme offrit un grand sourire à son public quand il rendit son bien à sa propriétaire, une fois qu'il eut terminer de le faire voler autour de ses amis impressionnés.

"J'ai trouvé ! s'exclama soudain Célia, troublant le calme de la paisible clairière.

- Euh... On est sensé comprendre ? demanda ironiquement Noah.

- Désolée, s'excusa la jeune femme avec un petite sourire. Il y a plusieurs années, l'ancien maire a essayé de faire construire une ligne de métro sous Alyon.

- Sérieux ? Mais, on est à peine assez pour être considéré comme une ville, s'étonna Oscar.

- Il y avait plus d'habitant avant mais quand même pas assez pour justifier un métro, c'est pour ça que le projet a été abandonné, faute de financement, leur apprit Célia. 

- Du coup en quoi ça nous intéresse ? interrogea Amélie, sans comprendre où elle voulait en venir.

- Le maire était têtu, il a lancé la construction de la ligne en espérant recevoir des dons pendant l'édification du métro mais les gens n'avaient pas envie de payer pour ça. Donc, le projet a bel et bien était abandonné mais, quelque part dans les sous-sols d'Alyon, se trouve un bâtiment à l'abandon prêt à servir.

- C'est génial !!! s'écrièrent les lycéens d'une même voix.

- De quand date le bâtiment ? demanda ensuite Oscar, curieux.

- Il a été construit il y a 70 ans, annonça Célia.

- Ça va nécessiter qu'on le remette en état alors, il doit être envahi par la moisissure et les rats, grommela Laura, pessimiste.

- Bah, on va se débrouiller, sourit sa jumelle, éternelle optimiste.

- Et sinon, il est où exactement ce bâtiment ? interrogea Émile, pragmatique.

- En dessous de la mairie, en plein centre ville, mais il est bien enterré, impossible qu'on mette en danger les personnes sur la place principale, répondit la jeune femme aux longs cheveux châtains.

- Comment tu sais tout ça au fait ? questionna Florian, étonné de la précision des informations de son amie, ça lui donnait un côté sexy songea-t-il.

- Tu es dégueulasse ! souffla Oscar, visiblement dégoûté par les pensées de son pote.

- En même temps, pourquoi tu t'amuses à lire mon esprit ? répliqua le Don Juan, un peu agacé d'avoir été surpris en train de penser à ça.

- J'ai pas fait exprès, s'excusa le télépathe qui ne contrôlait pas bien ses pouvoirs.

- Pas grave, donc, il tourna de nouveau son attention sur Célia qui avait écouté l'échange sans y participer bien que consciente des pensées de Florian grâce au lien psychique qu'elle avait avec Oscar, comment tu es au courant de la vie urbaine d'Alyon de 1950 ?

- 1956 pour être précis, et je l'ai lu dans les journaux de l'époque.

- Comment tu as eu accès à ses journaux ? demanda Laura curieuse.

- La partie archive de la bibliothèque est très bien garnie, dit la lectrice en haussant vaguement les épaules. Je m'ennuyais alors... Lire les archives me permettait de passer le temps.

- Tu t'ennuies vraiment trop, rit Noah, amusé par l'absurdité des moyens entrepris par Célia pour faire passer le temps plus vite.

- Je suis complètement d'accord, ajouta Amélie, rejoignant son ami dans un rire amusé et un peu moqueur."

Tout le monde se mit à rire, même la principale concernée, parfaitement consciente qu'elle était ridicule. Ils avaient bien besoin de rire après tout ce qui leur était arrivé, et ça ne faisait que commencer, ils en étaient malheureusement persuadés.

Pourquoi nous ? [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant