Tome 2 : Chapitre 9 : "Elle est partie..."

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Jeudi 13 Avril 2017 9h

PDV Gabriella

Le taxi se gare en bas de l'allée. Je regarde la grande maison en face de moi. Je retiens mes larmes qui menacent de sortir. Je me détache avant de tendre l'argent au chauffeur. Je sors de la voiture et attrape ma valise que le chauffeur a eu la gentillesse de m'aider à sortir.

Je regarde le taxi partir avant de me retourner face à la demeure. Je m'approche du portail et appuie sur la sonnette. Après quelques secondes, on répond à l'interphone.

Gabriella : Papa, c'est moi...tu peux m'ouvrir s'il te plaît?

Didier : Mais bien sur ma chérie! Rentre!

Le portail s'ouvre et je remonte doucement l'allée du jardin dans lequel j'ai passé toute mon enfance. Tellement de souvenirs de moi petite me traversent l'esprit que je suis obligée de m'arrêter. Je lâche mon sac et porte une main à ma bouche.

Des larmes silencieuses coulent sur mes joues quand je me revois jouer au foot avec mon père alors que je n'avais que 7 ans. Mais d'autres souvenirs encore plus merveilleux et douloureux me viennent en tête...Je me revois en train de rire dans les bras d'Hugo, il vient de m'attraper après une longue course poursuite dans la neige à Noël.

C'est à ce moment là, je crois, que j'éclate en sanglots. Il m'a tellement blessé en me disant que j'étais responsable de la mort de mon fils. Jamais je n'aurais cru qu'on pourrait en arriver là.

Et puis ce bébé...ce bébé qui minutes par minutes grandit en moi...Je ne sais même pas si j'arriverai à m'en occuper, voir de l'aimer un jour, j'ai tellement l'impression qu'il est là pour prendre la place de Maxence...

J'entends une porte s'ouvrir. Je me tourne vers la maison de mon enfance pour voir mon père debout devant la porte, un grand sourire sur le visage. Mais quand nos regards se croisent son sourire disparait automatiquement, pour laisser place à ses sourcils qui se froncent.

Il commence à avancer vers moi, doucement au départ, mais dès qu'il voit que je pleure vraiment, il se met à courir. Alors qu'il n'est plus qu'à quelques centimètres de moi, je me jette dans ses bras en pleurs.

Didier : Gabriella! Ma chérie qu'est-ce qu'il t'arrives?

Je serre mon père contre moi en continuant de pleurer. Il pose une main à l'arrière de ma tête et me caresse les cheveux pour me calmer.

Gabriella : Il...je....ho Papa!

Je n'arrive à prononcer une seule phrase correcte que je me remet à me pleurer.

Didier : Calme toi ma chérie! Viens rentrons, il ne fait pas chaud...

Mon père attrape mon sac que j'ai laissé par terre et en passant un bras autour de mes épaules, il me pousse jusqu'à la maison. Quand on passe la porte d'entrée, je vois Claude arriver un grand sourire aux lèvres mais dès qu'elle me voit, comme mon père, son sourire disparait.

Elle vient vers moi et pose ses mains sur mes joues pour essuyer les larmes qui continuent de rouler.

Claude : Ma chérie...

Je me blottis dans ses bras tandis que j'aperçois mon père lever les épaules à côté de moi. Claude m'accompagne jusque dans le salon où elle me fait asseoir. Mon père vient s'asseoir à mes côtés en me donnant une boîte de mouchoir. Claude revient dans le salon avec une tasse de café et des petits gâteaux qu'elle pose devant moi sur la table basse du salon.

Didier : Qu'est-ce qu'il t'arrives Gab'? C'est Hugo? Vous vous êtes disputés?

Je lève le regard vers Claude, elle porte sa main à sa bouche en se retenant de pleurer à son tour. Je pense qu'elle s'est souvenue de la petite discussion "mère/fille" que l'on a eu à Noël. Mon père fait aller son regard de Claude à moi sans comprendre.

The Only One! #HugoLlorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant